Église Saint-Martin de Francs en Gironde

Patrimoine classé Clocher-mur Eglise Eglise romane

Église Saint-Martin de Francs

  • D119
  • 33570 Francs
Église Saint-Martin de Francs
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Église Saint-Martin de Francs
Crédit photo : William Ellison - Sous licence Creative Commons
Propriété de la commune

Période

XVIIe siècle

Patrimoine classé

Eglise : classement par arrêté du 1er décembre 1908

Origine et histoire de l'Église Saint-Martin

L'église Saint-Martin de Francs, en Gironde, est implantée au sommet d'un tertre dominant des vignobles, le long de la route départementale D32. Elle présente la particularité d'afficher une ordonnance romane tout en ayant été reconstruite en 1605, après la destruction de l'édifice antérieur en 1578 lors des guerres de Religion. Francs figure déjà dans la liste des paroisses du diocèse de 1398. La reconstruction de 1605, effectuée pierre par pierre, a donné naissance à une église de plan simple : une nef unique rectangulaire terminée par une abside semi‑circulaire voûtée en cul‑de‑four, avec une sacristie au sud du chevet et un clocher‑mur sur la façade occidentale ornée d'arcatures. Les archives de visite témoignent des transformations : en 1606 le cardinal de Sourdis la décrit comme « petite et sans sacristie »; en 1617 elle est qualifiée de bâtiment achevé; un procès‑verbal de 1687 note un chœur voûté et une nef lambrissée; en 1728 elle apparaît comme annexe du prieuré‑cure Notre‑Dame de la Fayotte et le même procès‑verbal rappelle la reconstruction du XVIIe siècle. La datation et l'interprétation stylistique de l'édifice ont fait débat entre spécialistes : Auguste Bontemps y voit un ensemble de la première moitié du XIIe siècle, tandis que Jean‑Auguste Brutails considère qu'il s'agit d'une reconstruction du XVIIe siècle reprenant des formes romanes sous l'influence de l'âge classique. Sur le plan architectural, plusieurs éléments relèvent d'une relecture et d'un mélange de styles : le parti d'ensemble et certaines archivoltes sont romans, mais le relief marqué des contreforts et la section des pieds‑droits de la porte occidentale empruntent au gothique, et quelques moulures, la cannelure de colonnes et le style des modillons renvoient à un vocabulaire classique. La nef lambrissée et le niveau des fenêtres montrent que le constructeur n'avait pas prévu une voûte en berceau ; l'ordonnancement des travées et l'absence d'utilité des piles intérieures suggèrent des choix structurels réfléchis, peut‑être en faveur d'arcs transversaux soutenant la charpente. L'appareil de pierre, soigneusement réglé, est considéré comme plus soigné que celui des églises romanes locales. Les modillons qui soutiennent la corniche reprennent les motifs du roman tardif, mais sans la fonction moralisante souvent associée aux originaux. L'édifice est inscrit au titre des monuments historiques par arrêté du 1er décembre 1908 ; sont notamment distingués pour leur protection le chevet et la façade nord, la façade occidentale, le sanctuaire et les modillons.

Liens externes