Église Saint-Martin de Fronsac en Gironde

Patrimoine classé Patrimoine religieux Eglise romane et gothique

Église Saint-Martin de Fronsac

  • 18-20 Rue du Général d'Amade
  • 33126 Fronsac
Église Saint-Martin de Fronsac
Église Saint-Martin de Fronsac
Église Saint-Martin de Fronsac
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Église Saint-Martin de Fronsac
Crédit photo : Lilipiapia - Sous licence Creative Commons
Propriété de la commune

Période

XIIe siècle, XIVe siècle, XVIe siècle

Patrimoine classé

Eglise : inscription par arrêté du 24 décembre 1925

Origine et histoire de l'Église Saint-Martin

L’église Saint-Martin de Fronsac, dans la Gironde, est un édifice d’origine romane dont la fondation est attribuée par la tradition locale à Charlemagne. L’édifice, l’une des plus anciennes fondations du département, adopte une structure inspirée de la basilique carolingienne et semble avoir eu une destination monastique. Le bâtiment actuel date des XIe ou XIIe siècles : son chevet plat est percé de trois fenêtres cintrées ornées de rinceaux, et la façade nord, datée du XIe siècle, se distingue par des pilastres semi-circulaires et une double rangée de chevrons en zigzag. Le porche occidental est une adjonction du XXe siècle. Le plan a connu plusieurs reprises aux XIVe, XVe et XVIe siècles ; une notice signale en particulier la construction, en 1462, d’une nef latérale au sud dédiée à la Vierge, remplaçant l’ancien mur par de forts piliers et constituant l’une des rares adjonctions d’importance. Sous les dalles et les pelouses au nord s’étend un ancien cimetière ; des sarcophages déposés dans le porche et un chapiteau de marbre blanc utilisé comme bénitier témoignent de l’ancien lieu de culte. La nef principale remonte au XIIe siècle ; la voûte actuelle est en béton, coulée dans les années 1950 après l’effondrement de la voûte en briques qui détruisit le mobilier et l’autel principal, seule la chaire ayant échappé au sinistre. Une grille en fer forgé du XVIIIe siècle sépare le chœur de la nef, et deux statues en bois doré représentant saint Pierre et saint Paul, œuvres de Jean Mahay originaire de Liège, ornent les murs. La nef latérale, de style gothique et attribuée à Louis XI dans la tradition, est divisée en trois travées par des croisées d’ogives retombant sur des piliers et couronnées de clés de voûte sculptées ; la clé du centre montre un personnage en habits sacerdotaux portant un agneau. L’autel de la Vierge, de style Louis XVI, est surmonté d’un grand retable en bois ; dans les niches se trouve une statue de saint Joseph en bois doré et, au-dessus du tabernacle, une statue polychrome de Notre‑Dame de Grâces, datée d’environ 1462, richement vêtue et représentée debout sur la voûte céleste, écrasant le serpent qui tient la pomme du péché originel. Parmi le mobilier, le porche abrite un bénitier creusé dans un ancien chapiteau de marbre probablement issu du monastère primitif, les fonts baptismaux sont conservés dans la sacristie, et un tronc en bois porte une représentation sculptée de la Vierge jouant avec l’Enfant dans un médaillon entouré d’une guirlande d’acanthe, ornementation qui rappelle le style du règne de Louis XIII à l’époque où le cardinal de Richelieu, duc de Fronsac, fut ministre. L’église conserve en outre une chaire à prêcher du XVIIe siècle, richement ornée et pourvue d’un dais. Trois vitraux datés des années 1870 remplacent sans doute des verrières du XVIe siècle ; en remontant du fond vers l’autel figurent sainte Germaine et sainte Quitterie, puis saint Paul appuyé sur l’épée et saint Pierre portant les clefs, enfin des scènes issues de la Légende dorée. Dans le chœur, une verrière de restauration de 1955, œuvre du maître‑verrier Francis Chigot, représente saint Martin et sainte Geneviève, et les ouvertures romanes du chevet en triplet ont été ornées en 1955 de verrières de style cistercien. L’édifice est inscrit au titre des monuments historiques le 24 décembre 1925.

Liens externes