Origine et histoire de l'Église Saint-Martin
La vicairie perpétuelle, unie au chapitre cathédral d'Angoulême depuis le début du IXe siècle, fit de Juillac une seigneurie de l'évêché. L'église paroissiale, attestée aux XIe et XIIe siècles dans l'ancien diocèse de Saintes, fut ruinée de 1568 à 1575. Elle a fait l'objet de plusieurs campagnes de restauration successives en 1595, 1597, 1655, 1679 et 1714, et on lui ajouta une sacristie en 1740. De nouvelles interventions eurent lieu au XIXe siècle : restaurations en 1844 sous la direction de l'architecte Peronnaud, puis en 1862, 1873 et 1878. Sous la direction de Peronnaud on fit notamment placer une tribune, installer les autels, ouvrir vingt fenêtres et poser leurs vitraux, et on refit la façade ainsi que les voûtes en brique des bas-côtés. À l'ouest, une porte fortifiée provenant de l'ancienne maison du chapitre précède l'édifice, qui se termine par un chevet plat. Le clocher carré, à deux étages, est orné de colonnes et percé de deux baies par face. Le chœur, surélevé, semble avoir été conçu pour abriter une salle refuge. La nef, sous charpente apparente, communique avec les bas-côtés par six arcades en plein cintre. Les chapelles du XVIe siècle sont voûtées sur croisées d'ogives et forment un transept encadrant le carré du clocher, sous une coupole barlongue portée par des trompes.