Église Saint-Martin de L'Isle-Adam dans le Val-d'oise

Patrimoine classé Patrimoine religieux Eglise Renaissance et néo-Renaissance Architecture gothique flamboyant

Église Saint-Martin de L'Isle-Adam

  • 44 Grande Rue
  • 95290 L'Isle-Adam
Église Saint-Martin de LIsle-Adam
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Crédit photo : P.poschadel - Sous licence Creative Commons
Propriété de la commune

Période

4e quart XVe siècle, 2e quart XVIe siècle

Patrimoine classé

Eglise Saint-Martin : classement par arrêté du 8 décembre 1941

Origine et histoire de l'Église Saint-Martin

L'église Saint-Martin, paroissiale et catholique, se dresse au centre de L'Isle-Adam (Val-d'Oise), directement au sud de l'hôtel de ville, sa façade occidentale donnant sur la rue Saint-Lazare et la Grande-Rue longeant son flanc nord. Construite entre 1487 et 1567 sous la direction d'au moins deux architectes, l'édifice présente une grande homogénéité de style Renaissance tout en conservant des traits gothiques dans son plan, la structure du portail occidental et les nervures des voûtes. Son plan est cruciforme : une nef de quatre travées flanquée de bas-côtés, un transept saillant, un chœur de trois travées à chevet à pans coupés et un clocher placé sur la première travée du bas-côté méridional ; les bas-côtés sont de plan carré et les travées de la nef et des premières travées du chœur ont des dimensions identiques. La construction fut commencée sous l'impulsion de Louis de Villiers de L'Isle-Adam et vraisemblablement conduite par Pierre Le Mercier, puis reprise à partir de 1537 par Jean Bullant sur ordre d'Anne de Montmorency ; l'église fut consacrée une première fois en 1499 et à nouveau en 1567 après l'achèvement du bas-côté nord grâce à un soutien du prieur Pierre Massin. L'édifice a subi un important incendie le 25 décembre 1661 qui endommagea des éléments, et la Révolution entraîna la perte des vitraux armoriés et la mutilation du statuaire. Au XIXe siècle, sous le ministère de l'abbé Jean‑Baptiste Grimot (1848‑1885), l'église fut largement restaurée et enrichie en mobilier ; les travaux comprirent la reconstitution de nombreux éléments sculptés, parfois sans fidélité aux modèles, la restauration du portail à partir de 1859 par Félix Roguet, et l'exhaussement du clocher en 1869, inspiré du modèle de l'église de la Trinité à Paris. L'édifice est classé au titre des monuments historiques par arrêté du 8 décembre 1941.
Le portail occidental, probablement issu de la première campagne de la fin du XVe siècle, conserve une composition fidèle aux traditions gothiques tout en adoptant des arcs en plein cintre de facture renaissante ; il fut fortement remanié après les mutilations révolutionnaires et restauré au XIXe siècle avec une riche décoration de dais, statuettes et feuillages, des statuettes représentant les apôtres et les vertus, ainsi que des colonnes et un vantail en bois sculpté d'après des dessins de Félix Roguet. La façade est rythmée par des contreforts, une frise de rinceaux alternant avec des palmettes et une grande rosace éclairant la nef ; le clocher, qui avait perdu son étage supérieur lors de l'incendie de 1661, reçut au XIXe siècle deux niveaux supplémentaires avec lanternon et dôme en pierre culminant à environ quarante-deux mètres. Les autres façades, en pierre de taille, restent sobres et soignées ; les baies sont en plein cintre avec remplages de type Renaissance, les contreforts sont verticaux et la nef est renforcée par arcs-boutants. Un petit jardin partagé avec le presbytère, le musée Henri-Senlecq et l'antenne sociale de la mairie entoure l'église et conserve plusieurs vestiges, notamment un buste de l'abbé Grimot, une colonne avec une statuette de sainte Barbe et des éléments du portail occidental remplacés lors des restaurations.
L'intérieur, lumineux par la couleur claire des pierres, conserve une grande unité : la nef, haute d'environ 16 mètres et large d'environ 17 mètres pour 44 mètres de longueur, s'ouvre sur des bas-côtés de plan carré et des arcades en plein cintre reposant sur des piliers cylindriques ; les voûtes, d'inspiration gothique, s'appuient sur croisées d'ogives, tandis que transept et chœur présentent des voûtes à liernes et tiercerons avec des clés refaites au XIXe siècle. Le transept, de même hauteur que la nef, est percé de larges fenêtres hautes et s'articule par des piliers engagés qui se prolongent jusqu'à la naissance des voûtes ; des coursières en encorbellement longent les murs extérieurs et relient les combles des bas-côtés. Le chœur, bordé de collatéraux et éclairé par de grandes baies, présente un décor polychrome dans la partie inférieure des fenêtres de l'abside et des voûtes richement articulées ; le collatéral nord fut successivement chapelle Saint-Nicolas puis Saint-Godegrand, le collatéral sud étant consacré à saint Joseph.
La chapelle funéraire, de plan rectangulaire et de style classique, fut édifiée après 1776 pour abriter le tombeau du prince Louis‑François de Bourbon‑Conti ; elle comporte un mausolée en marbre bleu turquin, une fausse voûte d'arêtes et une dalle ouvrant sur le caveau désormais visible par une vitre. La chapelle de la Vierge, construite entre 1875 et 1878 par Roguet et Boileau à l'initiative de l'abbé Grimot, imite avec sobriété le style de la première Renaissance et s'ouvre sur la sacristie et une salle dotée d'une cheminée monumentale.
Le mobilier, particulièrement riche et en grande partie rassemblé par l'abbé Grimot, comprend de nombreux éléments protégés : des stalles gothiques provenant de la basilique Saint‑Seurin de Bordeaux, une cloche de 1554, une chaire de la Renaissance, la pierre tombale du prieur Pierre Massin (1577), des tableaux dont Le Christ mort soutenu par les anges de Pieter Thys, le monument funéraire du prince de Conti, des lustres et bas-reliefs, une garniture de dais d'autel et la porte intérieure du clocher datée du début du XVIe siècle. Un orgue neuf construit par Rieger Orgelbau a été installé en deux parties entre janvier et mars 2024, inauguré et béni le 17 mars 2024, et une sculpture contemporaine de saint Martin par Michel Chole Benedick a été inaugurée en juin 2024. Les vitraux, principalement exécutés entre 1854 et 1878 par Lucien Laurent‑Gsell sur commande de l'abbé Grimot, illustrent des légendes de saints, les douze apôtres dans le transept et des sujets liés aux protecteurs de la paroisse, tandis que les verrières antérieures armoriées avaient été détruites à la Révolution.

Liens externes