Église Saint-Martin de Léognan en Gironde

Patrimoine classé Patrimoine religieux Chemins de Compostelle Eglise romane

Église Saint-Martin de Léognan

  • 3-7 Rue de la Paix
  • 33850 Léognan
Église Saint-Martin de Léognan
Église Saint-Martin de Léognan
Église Saint-Martin de Léognan
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Église Saint-Martin de Léognan
Église Saint-Martin de Léognan
Crédit photo : PA - Sous licence Creative Commons
Propriété de la commune

Frise chronologique

Moyen Âge central
Bas Moyen Âge
Renaissance
Temps modernes
Révolution/Empire
XIXe siècle
Époque contemporaine
1200
1700
1800
1900
2000
Fin du XIe siècle
Construction initiale
1789
Transformation révolutionnaire
1853
Reconstruction majeure
1862
Classement historique
XIXe siècle
Ajout des vitraux
Aujourd'hui
Aujourd'hui

Patrimoine classé

Eglise : classement par liste de 1862

Personnages clés

Jean-Baptiste Lafargue Architecte responsable de la reconstruction au XIXe siècle.
Eugène Viollet-le-Duc Conseiller de l'architecte lors de la reconstruction.
Henri Feur Artiste verrier ayant réalisé des vitraux.
Gustave Pierre Dagrant Artiste verrier ayant réalisé des vitraux.
Auguste Commaille Facteur d'orgue ayant construit l'instrument en 1877.
Saint Eutrope Évêque et martyr vénéré dans la région.

Origine et histoire de l'Église Saint-Martin

L'église Saint-Martin se trouve au centre du bourg de Léognan, en Gironde. Elle est d'origine romane : une première chapelle a été édifiée à la fin du XIe siècle selon un plan en croix latine, avec trois absides semi-circulaires à l'est. La nef comprend trois travées et le chevet présente une abside à neuf pans ornée d'un double étage d'arcatures et de colonnes qui couvrent tout le mur de fond; une description détaillée du chevet par Léo Drouyn est consultable en bibliographie. Implantée sur la route de pèlerinage de Saint-Jacques-de-Compostelle reliant Bordeaux à Béliet, la chapelle dépendait des Hospitaliers de l'ordre de Saint-Jean de Jérusalem, qui accueillaient les pèlerins et entretenaient un hôpital aujourd'hui disparu. De chapelle elle devint église paroissiale jusqu'en 1789, date à laquelle elle fut transformée en Temple de la Raison et ses dépendances converties en prison. Au XIXe siècle, l'édifice était très délabré ; lors de la reconstruction commencée en 1853, l'architecte Jean-Baptiste Lafargue, conseillé par Eugène Viollet-le-Duc, n'a pu conserver que l'abside romane. L'église a été classée au titre des monuments historiques en 1862.

Au XIXe siècle elle a reçu des vitraux d'Henri Feur et de Gustave Pierre Dagrant. L'instrument d'orgue, construit par le facteur Auguste Commaille en 1877, a été relevé en 1960 par la maison Boisseau, qui a ajouté trente notes au pédalier ; l'orgue est actuellement hors d'état de fonctionner. Parmi les éléments observables figurent le clocher et la façade occidentale, une vue d'ensemble depuis le chevet, l'absidiole nord, les portes sud et nord, la nef, la chapelle sud, ainsi que des vitraux dont un dédié à Notre-Dame de Lourdes par G. P. Dagrant et des verrières de Henri Feur ; la statuaire comprend une statue polychrome de saint Eutrope datant du XVe siècle, haute de 150 cm.

Saint Eutrope, évêque et martyr du VIe siècle, était particulièrement vénéré dans la région et son culte, sans doute diffusé par les pèlerins de Compostelle, est attesté à Saintes, Bordeaux et Léognan. La tradition locale rapporte une procession où les femmes enceintes font neuf fois le tour de la châsse contenant des reliques du saint, priant pour la bonne constitution de l'enfant à naître.

Les fenêtres du chevet sont encadrées de chapiteaux historiés : l'un représente une femme nue entourée de serpents qui tètent ses seins, symbole ancien du serpent et de la tentation ; un autre montre un homme armé d'une hache, sur le point de frapper la tête d'un personnage debout, scène probablement liée au martyre de saint Eutrope ; d'autres chapiteaux offrent des feuillages et deux dragons dos à dos aux queues recourbées, happant deux oiseaux. D'autres sculptures, proches du thème du "Homme vert" ou cracheurs de rinceaux, figurent des personnages aux oreilles pointues et des hommes accompagnés de griffons, figures interprétées comme malfaisantes et symbolisant le flot de paroles mensongères.

La corniche du chevet est garnie de modillons variés — symboles phalliques, tonnelets, coquillages, figures qualifiées "égyptiennes", un caladrius, un homme portant un tonnelet, monstres, serpents, une sirène bi-caudale, entrelacs et lièvres — qui mettent en scène les péchés et les vices : le péché de chair est suggéré par le symbole phallique et la sirène aux deux queues, l'ivresse par le tonnelet, l'avarice par un homme portant une bourse avec un démon plaçant un tonnelet sur son dos, et le lièvre renvoie à la débauche. Le caladrius, oiseau qui détourne la tête, conserve la réputation médiévale de prophétiser le sort d'un malade et, dans ce répertoire, signale la maladie morale qu'on imputait aux paroissiens et aux pèlerins.

Liens externes