Origine et histoire de l'Église Saint-Martin
L'église Saint-Martin, située à Loisail dans l'Orne, est une église catholique classée au titre des monuments historiques en 1905. L'édifice se compose d'une nef avec abside et de deux chapelles latérales formant chacune une travée. Du bâtiment paroissial du XIe siècle, il ne subsiste que le mur sud de la nef, qui conserve une fenêtre romane obstruée de cette époque. Le clocher, de style Renaissance et postérieur à la nef et aux chapelles, occupe la façade principale ; il est surmonté d'un lanternon dont la base repose sur une plateforme autrefois dallée et entourée d'une balustrade. Le lanternon est flanqué, à ses angles, de chimères en consoles d'amortissement et une tourelle d'escalier est accolée au clocher. Sur la face tournée vers la nef, un bas-relief représentant Saint-Martin se trouve sous le fronton. L'église a été reconstruite au cours du deuxième et du troisième quart du XVIIe siècle sous l'impulsion du curé M. Pantaléon, mentionné par l'inscription "F. A LA DILIGENCE DE M. PANTALEON H.E." sous le dôme de la tour-clocher. Plusieurs dates gravées témoignent de cette période de travaux : 1631 sur l'arc du deuxième niveau de la tour-clocher côté ouest, 1634 au cinquième niveau sous la balustrade et sur la clé d'une baie en plein cintre du dôme, 1636 sur la clé de la porte sud de la nef et 1656 au premier niveau de la tour-clocher. Au même niveau figure l'inscription "F. P. N. BOEVIN M. MASON", que l'on peut traduire par "Fait par Nicolas Boevin, maître maçon", auquel on attribue cette reconstruction. En 1822 furent envisagées des réparations urgentes concernant le mobilier, les huisseries et la réfection du lambris de couvrement, travaux attribués à l'entrepreneur Jean-Jacques Durant. Après le classement à l'inventaire supplémentaire des monuments historiques en 1905, la tour-clocher a été restaurée ; l'architecte en chef des monuments historiques, M. Sincil, en a dressé le devis estimatif et les travaux ont été adjugés aux entrepreneurs Doucet et Lebailly. En 1920, M. Debray, menuisier-ébéniste à Brunelles (Eure-et-Loir), a été chargé de la réfection du lambris de couvrement.