Église Saint-Martin de Marcolès dans le Cantal

Patrimoine classé Patrimoine religieux Eglise

Église Saint-Martin de Marcolès

  • D66
  • 15220 Marcolès
Église Saint-Martin de Marcolès
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Église Saint-Martin de Marcolès
Crédit photo : Pline - Sous licence Creative Commons
Propriété de la commune

Période

XVe siècle

Patrimoine classé

L'église (cad. AB 11) : inscription par arrêté du 19 mai 2003

Origine et histoire de l'Église Saint-Martin

L’église Saint-Martin de Marcolès, de style gothique méridional, a été reconstruite au XVe siècle sur les fondations d’un prieuré fortifié. Elle présente un chœur carré de deux travées surmonté d’une tour-clocher, une nef à cinq travées flanquée de chapelles latérales et un chevet plat. L’ensemble est voûté d’ogives surbaissées retombant sur des culots, selon le principe du gothique méridional. L’intérieur conserve des sculptures gothiques, un riche décor peint du XIXe siècle, ainsi que des boiseries et du mobilier. L’édifice s’élève sur les traces d’une église antérieure, attestée en 1203 et rattachée à l’abbaye de Saint-Géraud, jugée insuffisante ou trop endommagée pour la communauté, ce qui motiva la reconstruction. Protégée au titre des monuments historiques, l’église est inscrite par arrêté du 19 mai 2003. Plusieurs objets mobiliers bénéficient aussi de protections : la statue-reliquaire de saint Martin (classée le 7 octobre 1935), le retable de la chapelle Saint-Martin (inscrit le 8 septembre 1999), des statues polychromes en pierre (inscrites les 22 août 1950 et 30 novembre 1987), la chaire à prêcher (inscrite le 23 juin 1987), la Présentation au Temple (inscrite le 22 juillet 1983) et un panneau sculpté de la Renaissance (classé le 15 avril 1957). À l’extérieur, l’architecture a évolué au fil des siècles : une nef initialement à quatre travées a vu s’ajouter à la fin du XVe siècle de nombreuses chapelles familiales qui ont masqué les ouvertures latérales et modifié l’aspect de la façade; un clocher primitif en peigne s’est effondré avant 1553. Les murs, principalement en granit, sont couverts d’un toit en lauzes à deux pans; durant la Révolution l’église fut transformée en Temple de la Raison et le clocher abaissé avant d’être ensuite rehaussé et équipé d’une horloge, ayant aussi joué un rôle de vigie pour la défense du bourg. En 1856, le cimetière fut transféré hors du village, la porte latérale condamnée et le portail actuel en pierre de Volvic installé. À l’intérieur, la nef est divisée en cinq travées dont les murs latéraux des quatre travées principales ouvrent sur huit chapelles, la cinquième travée plus étroite accueillant les fonts baptismaux au sud et l’escalier de la tribune au nord. Les voûtes en croisées d’ogive, dont les nervures reposent sur des culots partiellement incrustés, sont contrebutées par les murs des chapelles qui répartissent les charges; la multiplicité de ces chapelles réduit visuellement la hauteur de la nef. Le chœur, soutenu par la tour-clocher, comprend deux travées voûtées séparées par un arc médian; il offrait à l’origine un éclairage axial et trois fenêtres en plein cintre, dont l’une a été obstruée lors de l’édification de la sacristie. L’arc triomphal qui sépare chœur et nef est orné de petites fleurs rouges et d’un rideau peint en trompe-l’œil à franges dorées. L’église compte neuf chapelles latérales — quatre au sud, quatre au nord et la chapelle des fonts baptismaux — parmi lesquelles figurent les chapelles du Sacré-Cœur, Notre-Dame du Rosaire (dite de Cabrespine puis d’Humières), du Crucifix (dite de Nozières), de l’Annonciation, Saint-Martin, Saint-Joseph, Saint-Jean-Baptiste (dite Destaing) et Saint-Roch, dont les dimensions, arcs et dispositions irrégulières créent la silhouette particulière de l’édifice. La statue-reliquaire de saint Martin, découverte le 4 juillet 1667 dans la maçonnerie du maître-autel accompagnée d’une loge à reliques et d’un parchemin portant l’inscription "HAC SUNT RELIQUAE BEATI MARTINI", fit l’objet d’une enquête canonique et attira l’attention épiscopale; la statue en bois polychrome, haute d’environ 1,05 mètre, était revêtue et portée en procession. Les ossements identifiés dans la relique comprenaient notamment des humérus, un tibia, un péroné fragmentaire, une rotule, un os du métatarse et des fragments divers; à partir du XIXe siècle les reliques furent réparties entre plusieurs demandes et extractions, entraînant leur dispersion. Le retable néogothique réalisé en 1894 par le sculpteur Cantournet accueille la chasse-reliquaire posée sur un plateau porté par deux anges, flanquée de niches abritant des statues de saint Martin en officier romain et de saint Louis; le reliquaire en bronze doré, daté de la fin du XIXe siècle, contient des restes sur un coussin de velours bordeaux. La chapelle Saint-Joseph conserve un ancien reliquaire en bois et stuc polychrome et doré de la fin du XVIIIe siècle. Le culte de saint Martin se manifeste aussi par des traditions locales rapportées lors de l’enquête de 1667, où des témoins évoquent des enfants incapables de marcher guéris après des bains à la fontaine de saint Martin; ce phénomène, appelé "martinaire", renvoie plus tard aux manifestations du rachitisme liées à une carence en vitamine D. L’église abrite un ensemble de quatre statues rouergates en pierre calcaire polychrome du début du XVIe siècle représentant le groupe de l’Annonciation, sainte Anne enseignant la Vierge à lire et un pèlerin de Saint-Jacques ou saint Jacques lisant; la scène de sainte Anne a été montrée lors de l’exposition "Les majestés du Cantal" au musée du Luxembourg en 1992. Le groupe de l’Annonciation a retrouvé sa niche originelle; il met en scène la Vierge agenouillée, l’ange Gabriel, l’Esprit-Saint et Dieu le Père tenant un phylactère. La chaire à prêcher, sur culot polygonal, possède un abat-voix orné d’une colombe et un décor sculpté de volutes, coquilles et tresses; sa rénovation du XIXe siècle a dissimulé une polychromie révélée lors de la restauration de 1998, et l’accès porte un blason sculpté évoquant le droit de haute justice. La Présentation au Temple, copie ancienne d’un tableau de Jean-Baptiste Jouvenet offert en 1884 par Roger d’Humières, mesure 280 cm de hauteur sur 205 cm de largeur. Enfin, la chapelle de la Vierge réemploie, dans un banc d’œuvre du XIXe siècle, des panneaux sculptés en bas-relief de la Renaissance représentant des bustes de notables et leurs épouses, éléments témoignant du savoir-faire artistique de cette époque.

Liens externes