Église Saint-Martin de Mayenne en Mayenne

Patrimoine classé Patrimoine religieux Eglise romane

Église Saint-Martin de Mayenne

  • 2-8 Rue de la Croix Melleray
  • 53100 Mayenne
Église Saint-Martin de Mayenne
Église Saint-Martin de Mayenne
Église Saint-Martin de Mayenne
Église Saint-Martin de Mayenne
Église Saint-Martin de Mayenne
Église Saint-Martin de Mayenne
Église Saint-Martin de Mayenne
Église Saint-Martin de Mayenne
Église Saint-Martin de Mayenne
Église Saint-Martin de Mayenne
Église Saint-Martin de Mayenne
Église Saint-Martin de Mayenne
Crédit photo : user:symac - Sous licence Creative Commons
Propriété de la commune

Période

XIe siècle, XIIe siècle, XIXe siècle

Patrimoine classé

Eglise Saint-Martin (cad. AW 97) : inscription par arrêté du 11 octobre 1984

Origine et histoire de l'Église Saint-Martin

L'église Saint-Martin, édifice catholique situé à Mayenne sur la rive gauche de la Mayenne, est inscrite aux monuments historiques depuis 1984. Selon l'abbé Angot, un petit monastère nommé monasteriolum Sancti Martini in Diablintico aurait existé en ce lieu : Louis le Débonnaire en donna la possession à saint Aldric en 832, puis il aurait été détruit par les Normands en 869. Des historiens plus récents, comme Henry Chanteux en 1982, remettent en cause cette localisation et placent ce monastère à Montreuil-Poulay. L'édifice actuel ne paraît pas antérieur au XIe siècle. À cette époque le prieuré, propriété d'Hamelin de Lévaré, fut donné à Aubert, abbé de Marmoutier, donation confirmée par Geoffroy Ier de Mayenne. Un siècle plus tard, les moines prirent en charge la chapelle du château de Mayenne et le prieur fit office de « curé primitif » jusqu'à la Révolution. En 1463 l'église Saint‑Martin est qualifiée d'« église‑mère » par rapport à l'église priorale du château. Initialement rattachée au doyenné de Javron, elle est érigée en cure par décret du V nivôse an XIII puis élevée en archiprêché par Monseigneur Jean‑Baptiste Bouvier. Les paroisses de Saint‑Martin et de Notre‑Dame furent longtemps rivales : lors des processions de la Fête‑Dieu, la paroisse de Saint‑Martin devait demander l'autorisation d'entrer sur le territoire de Notre‑Dame, et une rencontre des deux cortèges sur le pont dégénéra en bousculades entre porteurs de croix et de bannières, les fidèles empêchant cependant une escalade. Pendant la Révolution l'église fut fermée en janvier 1794 puis transformée en grange à foin jusqu'à sa réouverture en 1800. L'édifice a été remanié à plusieurs reprises : le collatéral nord date du XVIIIe siècle et le collatéral sud du XIXe siècle. Le second bas‑côté fut construit en 1846‑1847 sur les plans de M. Tournesac et la façade principale refaite à la même époque ; une dernière chapelle fut ajoutée en 1861 au sud du déambulatoire. La consécration des transformations fut célébrée le 27 septembre 1847 par Monseigneur Bouvier. Lors de l'inventaire du 9 février 1906, un agent, escorté par deux détachements du 103e de ligne, dut procéder à une ouverture forcée en s'adressant aux quelque trente personnes présentes. L'église fut endommagée par les bombardements de 1944 : une des chapelles fut totalement détruite par une bombe et sa reconstruction projetée après la guerre fut finalement abandonnée. D'importantes campagnes de restauration dans les années 1950 et 1960 ont entraîné la disparition de la plupart des décors et du mobilier du XIXe siècle. En 1978 la municipalité constata la dégradation des voûtes et confia à des entreprises la restauration des lambris, le rejointoiement des maçonneries et la réfection de l'éclairage des bas‑côtés. Des vestiges romans subsistent, notamment des parties de la nef et la croisée du transept. L'architecte des Bâtiments de France M. Boufflet estime que ces éléments formaient le sanctuaire primitif, prolongé ensuite par un chœur et un déambulatoire importants, et que la nef romane a rapidement été agrandie ; la charpente de la nef semble dater de la fin du XIVe siècle ou du courant du XVe siècle. L'église conserve un retable dit du Rosaire, en bois et peint en faux marbre, du début du XVIIe siècle, installé dans le transept nord ; son tableau central représente Notre‑Dame des sept Douleurs, remplacé en 1970 par un panneau plus petit en raison de l'altération du tableau initial. Une statue en bois représentant la Charité de saint Martin, datée du XVIe siècle et placée dans la chapelle axiale, et le retable du Rosaire sont classés. Un petit retable, situé à gauche dans le bas‑côté de la première travée de la nef et orné d'un tableau de Jean Gourdier (1790‑1853), décore les fonts baptismaux. Après des instruments antérieurs (un orgue en 1555 et un autre, peu documenté), l'orgue de tribune construit par Georges Gloton fut inauguré en décembre 1923 ; il a été relevé en 1978 par Jean Renaud puis restauré en 2014 par Jean‑Pierre Conan. Cet orgue comporte deux claviers à transmission mécanique — Grand‑Orgue et Récit expressif, chacun de 56 notes — et un pédalier de 30 notes. L'autel du transept nord et le retable du Rosaire, le tableau du retable des fonts baptismaux, la Charité de saint Martin et l'orgue de tribune constituent des éléments remarquables de l'édifice.

Liens externes