Église Saint-Martin de Meursac en Charente-Maritime

Patrimoine classé Patrimoine religieux Eglise romane et gothique

Église Saint-Martin de Meursac

  • Rue des Passe Roses
  • 17120 Meursac
Église Saint-Martin de Meursac
Église Saint-Martin de Meursac
Église Saint-Martin de Meursac
Église Saint-Martin de Meursac
Église Saint-Martin de Meursac
Église Saint-Martin de Meursac
Église Saint-Martin de Meursac
Église Saint-Martin de Meursac
Église Saint-Martin de Meursac
Église Saint-Martin de Meursac
Église Saint-Martin de Meursac
Église Saint-Martin de Meursac
Église Saint-Martin de Meursac
Église Saint-Martin de Meursac
Église Saint-Martin de Meursac
Église Saint-Martin de Meursac
Église Saint-Martin de Meursac
Église Saint-Martin de Meursac
Église Saint-Martin de Meursac
Église Saint-Martin de Meursac
Église Saint-Martin de Meursac
Église Saint-Martin de Meursac
Église Saint-Martin de Meursac
Église Saint-Martin de Meursac
Église Saint-Martin de Meursac
Église Saint-Martin de Meursac
Église Saint-Martin de Meursac
Église Saint-Martin de Meursac
Église Saint-Martin de Meursac
Église Saint-Martin de Meursac
Église Saint-Martin de Meursac
Église Saint-Martin de Meursac
Église Saint-Martin de Meursac
Église Saint-Martin de Meursac
Église Saint-Martin de Meursac
Église Saint-Martin de Meursac
Église Saint-Martin de Meursac
Église Saint-Martin de Meursac
Église Saint-Martin de Meursac
Église Saint-Martin de Meursac
Église Saint-Martin de Meursac
Église Saint-Martin de Meursac
Église Saint-Martin de Meursac
Église Saint-Martin de Meursac
Église Saint-Martin de Meursac
Église Saint-Martin de Meursac
Église Saint-Martin de Meursac
Église Saint-Martin de Meursac
Église Saint-Martin de Meursac
Église Saint-Martin de Meursac
Église Saint-Martin de Meursac
Crédit photo : Cobber17 - Sous licence Creative Commons
Propriété de la commune

Période

XIIe siècle, XIIIe siècle, XVIe siècle

Patrimoine classé

Eglise Saint-Martin : classement par arrêté du 10 février 1909

Origine et histoire de l'Église Saint-Martin

L'église Saint‑Martin est l'église paroissiale de Meursac (Charente‑Maritime), dans le diocèse de La Rochelle et Saintes, et est classée monument historique depuis 1909. À l'origine, elle présentait le plan d'une croix latine avec un clocher à la croisée du transept. Le croisillon nord, avec sa voûte en blocage et ses arcs en plein cintre, ainsi qu'une partie de l'ancien chœur, pourraient remonter au Xe siècle, tandis que d'autres éléments anciens paraissent dater du XIIe siècle. Au XIIIe siècle, le rond‑point de l'ancienne abside fut remplacé par une ouverture ajoutée au chœur et fermée à l'est par un mur droit. Les murs qui fermaient les transepts ont été supprimés pour construire deux chapelles prolongeant l'alignement du fond du sanctuaire. Vu de l'extérieur, l'édifice présente un vaste chevet carré dont le développement est égal à la longueur du transept. La nef a perdu sa voûte primitive, qui devait être ogivale avec des arcs doubleaux carrés. Le clocher, bâti sur la croisée, repose sur des arcs en ogive emboîtés avec leur pilier de support dans l'édifice primitif ; il s'élève en un corps carré couronné d'une coupole sur pendentifs et est flanqué d'une tourelle d'escalier « en pomme de pin ». La façade, divisée en trois niveaux et couronnée d'un pignon aigu, paraît remonter au XIIe siècle ; la porte d'entrée a été refaite au XVIe siècle et les claveaux ont été refaits en 1895. Le portail inférieur, en plein cintre, comporte quatre voussures portées par des colonnettes aux chapiteaux sculptés d'entrelacs, de visages et d'oiseaux. À l'étage supérieur, une baie centrale à trois voussures est encadrée par deux arcades aveugles séparées par des colonnettes reposant sur une corniche ; la transition vers le pignon se fait par une série de modillons figurant des animaux identifiés en latin (Leopardus, Colube) et un personnage tirant la langue. L'intérieur présente une nef de quatre travées couverte d'une voûte en anse de panier ; des colonnes aux chapiteaux dépourvus d'ornementation portaient autrefois les doubleaux de la voûte disparue, et d'amples arcades en berceau brisé rythment les élévations latérales. Le transept et l'avant‑chœur conservent des chapiteaux romans et des voûtes en berceau mais ont été enveloppés par des adjonctions gothiques qui ont conduit à reprendre la maçonnerie ; le carré du transept est entouré de piliers dissemblables portant des arcs grossièrement assemblés. Ces transformations sont attestées en 1488 par un procès‑verbal évoquant la construction « d'ung arseau soulz la tour du clocher dudit lieu ». Le sanctuaire gothique double les parties romanes : chœur et deux chapelles latérales sont couverts de croisées d'ogives retombant sur des culs‑de‑lampe sculptés d'oiseaux et de têtes humaines, et largement éclairés par des baies ogivales ornées de trilobes et quadrilobes. Un retable en bois doré, entouré de deux crédences de style Louis XV et présentant pour motif central « l'agneau de l'apocalypse » sur fond rayonnant, occupe le chœur ; cet ensemble, restauré par les Beaux‑Arts en 1975, aurait été dessiné pour l'abbaye aux Dames de Saintes. La crypte, entièrement taillée dans le roc et accessible au pied du maître‑autel, fut redécouverte en 1976 par le curé D. Héraud ; elle semble avoir été aménagée au Ve siècle, peut‑être sur un souterrain‑refuge d'origine celtique, agrandie au XIIe siècle et longtemps utilisée comme ossuaire. Des traces de fortifications — échauguette et mâchicoulis — ainsi que des indices d'incendie témoignent des combats pendant les guerres de Religion, particulièrement violentes dans la région. Par ses campagnes de reconstruction et ses adjonctions, l'église Saint‑Martin illustre une synthèse des styles roman saintongeais et gothique tardif.

Liens externes