Église Saint-Martin de Moissac dans le Tarn-et-Garonne

Patrimoine classé Patrimoine religieux Vestiges Gallo-romain Eglise romane

Église Saint-Martin de Moissac

  • 2-4 Avenue de Gascogne
  • 82200 Moissac
Église Saint-Martin de Moissac
Église Saint-Martin de Moissac
Église Saint-Martin de Moissac
Église Saint-Martin de Moissac
Église Saint-Martin de Moissac
Église Saint-Martin de Moissac
Église Saint-Martin de Moissac
Église Saint-Martin de Moissac
Église Saint-Martin de Moissac
Église Saint-Martin de Moissac
Crédit photo : MOSSOT - Sous licence Creative Commons
Propriété de la commune

Période

IIIe siècle, XIVe siècle, XVIe siècle

Patrimoine classé

Les peintures murales du XIVe siècle qui ornent l'archivolte de l'arc d'entrée et les murs de la chapelle latérale : classement par arrêté du 15 avril 1953 ; L'église Saint-Martin ainsi que le sol et le sous-sol de la parcelle section DI n°19 sur laquelle elle est implantée, avec les vestiges archéologiques qu'ils contiennent, situés 28 avenue de Gascogne, tels que délimités et hachurés en rouge sur le plan annexé à l'arrêté : classement par arrêté du 6 juillet 2023

Origine et histoire de l'Église Saint-Martin

L'église Saint-Martin de Moissac, située 28 avenue de Gascogne (Tarn‑et‑Garonne), s'est développée sur les vestiges d'une villa gallo‑romaine dont subsiste un hypocauste daté du IIIe ou IVe siècle. Un premier oratoire est établi au VIe‑VIIe siècle; il est ensuite agrandi par l'adjonction d'une nef appuyée sur un mur d'enceinte antérieur, puis remanié aux XIe et XIIe siècles. Des aménagements importants interviennent au IXe siècle, avec la reprise des murs et l'ajout d'une abside polygonale aujourd'hui disparue; des ouvertures sont percées et le mur occidental est reconstruit lors d'une extension vers la muraille fortifiée à contreforts circulaires. Des fouilles et recherches archéologiques (campagnes du début du XXe siècle, de 1919‑1920 et 1946‑1947, puis en 2011‑2012) ont montré que les parties qualifiées autrefois de "mérovingiennes" sont en réalité antiques sur une hauteur de neuf mètres et que l'implantation reproduit le plan du balnéaire : la nef correspond au frigidarium et le chœur à la réunion du tepidarium et du caldarium, l'hypocauste ayant été abandonné lors de la transformation en lieu de culte. Le chevet fait l'objet de réparations et un portail est construit au XIVe siècle; la chapelle Notre‑Dame, ornée de peintures représentant la vie du Christ, est ajoutée au sud à la fin du XVe siècle, et un porche avec portail est élevé au XVIIe siècle. Une chapelle nord édifiée dans la seconde moitié du XIXe siècle est détruite vers 1920 lors de la construction d'une ligne de chemin de fer. L'édifice, paroissial au moins depuis le XIe siècle, est vendu comme bien national à la Révolution puis racheté par la commune en 1862 et rendu au culte. Les peintures murales du XIVe siècle qui décorent l'archivolte de l'arc d'entrée et les murs de la chapelle latérale sont protégées au titre des monuments historiques depuis 1953; l'église (à l'exception de la chapelle nord) est classée en 1922, un nouvel arrêté du 6 juillet 2023 se substituant à ce classement, et l'ensemble de la parcelle est inscrit le 16 juillet 2014 pour protéger le balnéaire antique découvert sous l'édifice. L'église porta successivement les vocables de Saint‑Martin et Saint‑Ansbert, avant de revenir à celui de Saint‑Martin.

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