Église Saint-Martin de Néry dans l'Oise

Patrimoine classé Patrimoine religieux Eglise romane et gothique

Église Saint-Martin de Néry

  • 1 Place de l'Église 
  • 60320 Néry
Église Saint-Martin de Néry
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Église Saint-Martin de Néry
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Église Saint-Martin de Néry
Crédit photo : Pierre Poschadel - Sous licence Creative Commons
Propriété de la commune

Période

XIIe siècle, XIIIe siècle, XVe siècle

Patrimoine classé

Le choeur et le clocher : inscription par arrêté du 22 août 1949

Origine et histoire de l'Église Saint-Martin

L'église Saint-Martin de Néry, dans le Valois (Oise, Hauts-de-France), est une paroisse catholique implantée place de l'Église, face à une vaste place aménagée sur l'ancien cimetière. L'édifice se compose de trois parties distinctes : une nef et des bas-côtés de style néo-gothique inaugurés en 1901, un clocher roman tardif daté des années 1140 situé entre la nef et le chœur, et un chœur formé d'une courte travée droite et d'une abside à cinq pans, attribué à la période comprise entre 1260 et le début du XIVe siècle. Le clocher se signale par son arc triomphal sculpté de bâtons brisés, sa voûte en berceau brisé, la qualité des chapiteaux et les colonnettes en délit qui encadrent les baies de l'étage de beffroi. La flèche de pierre actuelle, haute de 37 m au-dessus du sol, a remplacé la précédente au XVIe siècle et est cantonnée de quatre clochetons flamboyants. Les trois fenêtres du chevet présentent un remplage de style rayonnant tardif, tandis que les voûtes et certains vitraux ont été remplacés au XVIe siècle ; des fragments de ces vitraux subsistent sur place. La cure était collatée par le chapitre de la cathédrale de Senlis et la grosse dîme revenait à l'abbaye de Royallieu ; l'église est dédiée à saint Martin, avec saint Amand comme second patron, fêté le 6 février. Le clocher et le chœur sont inscrits aux monuments historiques par arrêté du 22 août 1949. Néry dépend aujourd'hui de la paroisse de la vallée de l'Automne à Verberie ; des messes dominicales anticipées sont célébrées à Saint-Martin environ cinq fois par an.

L'église, bien visible depuis la place, est en grande partie dégagée de constructions voisines, sauf au nord où elle touche une propriété privée. Deux autres monuments historiques proches ont été inscrits : un portail de ferme du XVIIe siècle au nord de la place (arrêté du 16 septembre 1949) et, au sud, un enclos de ferme comprenant portail, colombier cylindrical et logis dit manoir de Lésigny (arrêté du 6 mars 1950). Sous l'Ancien Régime la paroisse relevait du diocèse de Senlis, doyenné de Crépy-en-Valois ; la Révolution a entraîné la suppression du diocèse de Senlis et le rattachement de Néry au diocèse de Beauvais.

Les interventions historiques connues comprennent la construction du clocher au milieu du XIIe siècle par le même atelier que le chœur de Béthisy-Saint-Pierre, l'édification du nouveau chœur à la fin du XIIIe ou au début du XIVe siècle, un revoûtement du chœur à la période flamboyante peut‑être vers 1533 et des travaux de la seconde moitié du XVIe siècle affectant la façade occidentale et le bas-côté. La nef a été remaniée et dotée d'un plafond en 1757 ; l'ancienne nef, jugée basse et sombre, ainsi que ses bas-côtés et le porche, ont été démolis à la fin du XIXe siècle pour être remplacés par la nef néo-gothique inaugurée en 1901. Après 1930 l'église fut desservie par le curé de Saintines pendant plusieurs décennies, puis intégrée dans des groupements paroissiaux successifs conduisant à des célébrations désormais peu fréquentes à Néry.

L'édifice est orienté de façon régulière, avec une légère déviation vers le sud-est au chevet, et présente un plan simple : nef de trois travées avec bas-côtés, première travée correspondant à la base du clocher qui s'ouvre par un arc triomphal en tiers-point, et chœur à travée droite et abside pentagonale. L'accès se fait par le portail occidental ou par la porte de la sacristie ; la nef centrale et les bas-côtés sont couverts de toits différents et la flèche culmine à 37 m. Les voûtes sont en ogives sauf la base du clocher voûtée en berceau brisé, et il est précisé que les voûtes de la nef et des bas-côtés ne sont pas des voûtes de pierre pleines mais réalisées en matériaux légers.

À l'intérieur, la nef néo-gothique présente des proportions élancées et deux niveaux d'élévation : grandes arcades en tiers-point et étage de petites fenêtres hautes en oculi ; les bas-côtés, étroits, comportent des lancettes en arc brisé. Les grandes arcades, taillées sans supports portés, suggèrent la transformation d'une ancienne nef unique. Dans la base du clocher, l'arc triomphal à double rouleau porte un décor de bâtons brisés et des chapiteaux finement sculptés à feuilles d'eau, certains ornés de petites têtes de monstre ; le voûtement en berceau brisé y apparaît comme un parti archaïsant localement remarquable. Le chœur, d'architecture rayonnante tardive, montre des fenêtres à remplage composé de deux lancettes surmontées d'une rosace à six festons et des voûtes remaniées vers 1530 retombant sur des culs-de-lampe moulurés.

À l'extérieur, la nef et les bas-côtés de 1901 sont en moellons irréguliers avec soubassements, contreforts et entourages de baies en pierre de taille ; le clocher roman est entièrement en pierre de taille, épaulé par des contreforts plats et doté d'un étage de beffroi percé de baies géminées encadrées par des colonnettes en délit et des chapiteaux sculptés. La haute flèche octogonale du XVIe siècle est ajourée d'oculi et de lucarnes alternées et flanquée de clochetons aux gâbles ornés.

Le mobilier comprend des stalles de chêne en deux rangées de cinq places, essentiellement datées du XVIe siècle et restaurées au XIXe siècle, classées monument historique depuis novembre 1912 ; elles conservent dix appui‑mains et dix miséricordes sculptées aux motifs gothiques et renaissants. Les fragments de vitraux Renaissance des lancettes de l'abside, classés en 1975, comportent notamment des panneaux représentant saint Jérôme et saint Grégoire le Grand ainsi que des éléments d'un arbre de Jessé ; un médaillon de la baie axiale représente la Charité de saint Martin à partir de nombreux fragments. La cloche en bronze datée de 1727, fondue par A. et J.-B. Hanriot et N. Goulard, est classée depuis 1912 et a été restaurée en 2012. Parmi les autres éléments figurent un retable baroque du chevet attribué au XVIIe siècle, un autel et un tabernacle baroques, des fonts baptismaux, une plaque de fondation de Louis Fizeay (d. 1608), une plaque funéraire de Marguerite Houbigant (d. 1699), quelques statues modernes et une statuette mutilée.

Liens externes