Origine et histoire de l'Église Saint-Martin de Petit-Niort
L’église Saint-Martin du Petit-Niort, située sur la commune de Mirambeau en Charente-Maritime, dépendait de l’abbaye de Savigny en Normandie selon une charte ancienne. Partiellement reconstruite aux XIe-XIIe siècles, elle illustre le roman saintongeais par sa façade et son portail à plusieurs voussures et cordon double, surmontés d’arcatures et de modillons. De l’église romane à nef unique subsistent la façade ouest et le mur nord, ainsi qu’une travée intermédiaire qui pourrait correspondre au bras carré d’un transept inachevé et un chœur à chevet plat. Le mur nord de la nef, en petit appareil de moellons cubiques, remonte vraisemblablement au XIe siècle et conserve une petite baie en plein cintre munie d’un claustrum sous un arc à petits claveaux. Le chevet roman est orné d’un triplet de baies géminées qui éclairent la crypte, voûtée en berceau et d’aspect plutôt fruste. Au XVe siècle le chœur est agrandi dans le style gothique flamboyant et un collatéral dit « de la Vierge » est ajouté au sud, percé de baies à remplage complexe avec soufflets et mouchettes. Vers 1450-1460 les seigneurs de Mirambeau envisagent d’étendre l’édifice vers le sud mais seul l’agrandissement du chœur est réalisé. La nef ne sera agrandie qu’au début du XVIIe siècle, en même temps que la construction du clocher carré, et l’intérieur est alors structuré en trois vaisseaux par de fortes piles carrées. Seuls le chœur et la chapelle sud sont voûtés ; le reste de la couverture repose sur une charpente apparente de facture assez grossière. Réduite à la fonction de magasin à fourrage pendant la Révolution, l’église retrouve son usage cultuel en 1815. Une cloche en bronze datée de 1631 est classée au titre des objets des monuments historiques depuis le 30 septembre 1911. L’ensemble de l’église Saint-Martin est classé au titre des monuments historiques depuis le 4 juin 2002 et a été rendu au public après une restauration conduite par Philippe Villeneuve, architecte en chef des monuments historiques. Cet édifice témoigne des nombreuses évolutions architecturales qu’un monument peut connaître au fil des siècles.