Église Saint-Martin de Pouillon dans les Landes

Patrimoine classé Patrimoine religieux Eglise romane et gothique

Église Saint-Martin de Pouillon

  • Place de l'Eglise
  • 40350 Pouillon
Église Saint-Martin de Pouillon
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Crédit photo : Ghislain118 - Sous licence Creative Commons
Propriété de la commune

Période

XIIe siècle, XVe siècle

Patrimoine classé

Eglise (cad. AB 114) : inscription par arrêté du 23 décembre 1996

Origine et histoire de l'Église Saint-Martin

L’église Saint-Martin de Pouillon, dans les Landes, est le seul élément subsistant d’un prieuré détruit vers 1880. Classée au titre des Monuments historiques par arrêté du 23 décembre 1996, elle se distingue par son chevet roman à trois absides et par l’architecture singulière de ses absidioles. Le chevet présente un décor sculpté roman et a été rehaussé et pourvu d’un appareil défensif au XIVe siècle. La nef et les collatéraux datent principalement du XVe siècle, tandis que les trois vaisseaux n’ont reçu leur voûtement d’ogives qu’au XVIe siècle, voire au siècle suivant. Une tour-clocher a été accolée à l’ouest au XIXe siècle; selon les sources, l’architecte Loupot a achevé l’édifice entre 1869 et 1873 en ajoutant deux travées à l’ouest et en édifiant le clocher et sa tour d’escalier. L’église a fait l’objet de restaurations notables en 1904 (probable intervention de l’architecte Lalanne), entre 1963 et 1969 (décapage du décor peint intérieur du XIXe siècle) et en 2004 (toiture et charpente). Elle se trouve sur une voie secondaire du chemin de Saint-Jacques-de-Compostelle.

Une inscription lapidaire découverte dans les combles en 1855 porte le texte latin II ID(us) IVNII DEDICACIO : (h)VI(us) ALTARIS IN HONORE / S( ancti) MARTINI OM(n) IV(m) Q(ue) / S(an) C(to) R(um) A DOM( ino) / AVCHIENSINO RAIMVNDO / ARCHIEP(iscop) O, traduite dans la source comme « Le deux des Ides de juin, dédicace de cet autel en l'honneur de saint Martin et de tous les saints par Raymond, archevêque d'Auch ». L’attribution de ce prélat a suscité des débats : H. Delfour écarte Raymond Copa et Raymond de Pardiac et propose Raymond de Sentes, évêque de Dax de 1099 à 1117. Jean Cabanot confirme une datation vers l’an 1100 pour les absidioles et la partie inférieure de l’abside, mais estime que les parties hautes, ornées dans la mouvance hispano-languedocienne, appartiennent au deuxième quart du XIIe siècle.

Extérieurement, l’abside semi-circulaire se détache des murs plats des absidioles et présente une élévation médiévale rehaussée au XIVe siècle, enduite et ornée d’une frise d’inspiration romane évoquant un cerclage clouté. Les modillons romans, au nombre originel de treize et réunis par des motifs étoilés, délimitent encore la partie romane ; trois baies en plein cintre, agrémentées d’archivoltes à trois voussures, de colonnettes et de chapiteaux à décor feuillagé, éclairent l’abside, tandis qu’un larmier à billettes ceinture l’hémicycle. Les murs extérieurs des absidioles sont pourvus d’arbalétrières et d’ouvertures hautes desservant le chemin de ronde.

À l’intérieur, l’abside centrale et les absidioles sont voûtées en cul-de-four et présentent un appareil régulier ; l’abside compte cinq fenêtres, dont deux percent la voûte des absidioles. Les absidioles, semi-circulaires en plan intérieur, sont insérées dans des massifs rectangulaires à paroi extérieure plane, disposition considérée par Jean Cabanot comme exceptionnelle dans la région. La base de l’abside et des absidioles est animée de niches peu profondes, voûtées en cul-de-four, éléments empruntés à l’architecture romaine et rares dans le Sud-Ouest. La nef gothique communique avec les collatéraux par de grandes arcades retombant sur des piles octogonales ; ses six travées, y compris les deux ajoutées au XIXe siècle, sont couvertes d’une croisée d’ogives.

Le clocher, en pierre travaillée, s’élève à l’ouest ; il est coiffé d’une flèche octogonale bordée de quatre petites tourelles et d’une balustrade ciselée, et il est flanqué au sud d’une tourelle d’escalier surmontée d’une terrasse crénelée. Le maître-autel date du XVIIIe siècle et a été réalisé par les frères Mazetti. Les vitraux modernes, signés du verrier Letienne de Tarbes d’après des cartons de Mme Blanc-Subes de Saint-Pandelon, illustrent les béatitudes et baignent l’intérieur de leurs couleurs.

L’orgue a été construit entre 1975 et 1977 par les facteurs Pesce de Pau ; son buffet moderne comporte deux corps, positif et grand-orgue, et 64 tuyaux en étain en façade (35 pour le grand-corps et 29 pour le positif), la transmission est mécanique et l’instrument comprend trois claviers de 56 notes et un pédalier de 30 notes.

Liens externes