Église Saint-Martin de Ryes dans le Calvados

Patrimoine classé Clocher en bâtière Eglise romane et gothique

Église Saint-Martin de Ryes

  • Rue de l'Église 
  • 14400 Ryes
Église Saint-Martin de Ryes
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Crédit photo : Ikmo-ned - Sous licence Creative Commons
Propriété de la commune

Patrimoine classé

Eglise : classement par liste de 1840

Origine et histoire de l'Église Saint-Martin

L'église Saint-Martin, située à Ryes (Calvados), dépendait jusqu'en 1789 de deux patronages : l'abbaye de Fécamp depuis 1026 et l'abbaye de Longues depuis 1182. Selon Wace et Benoît de Sainte-Maure, Hubert de Ryes rencontra Guillaume le Conquérant près de la porte du château, non loin de l'église. La paroisse était desservie alternativement par deux curés nommés par ces abbayes. L'édifice remonte au XIe siècle ; la nef et le clocher ont été reconstruits au début du XIIe siècle et le chœur aménagé autour de 1200. La croisée a reçu une voûte au XVe siècle et la tour un toit en bâtière au XVIe siècle. La chapelle sud fut cédée en 1628 à Jacques André, seigneur de Sainte-Croix, qui y fit établir son mausolée et celui de son épouse ; ces gisants sont aujourd'hui au musée de Bayeux. La chapelle nord, d'époque indéterminée, est mentionnée au XVIIIe siècle par Béziers. Vers 1776, le lambris de la nef porte la date d'une reconstruction des bas-côtés, des parties hautes de la nef et de la porte principale du cimetière, ainsi que de la croix. Au XIXe siècle se succédèrent plusieurs campagnes de restauration : en 1844 le chœur fut réparé sous la surveillance d'Alphonse Delauney, puis des projets et travaux impliquèrent Édouard Le Forestier, Delauney, Danjoy et l'entrepreneur Connin entre 1846 et 1849, aboutissant notamment au grattage de la nef et à la restauration de la façade occidentale. De nouvelles reconstructions de chapelles eurent lieu en 1855 et en 1877–1878, réalisées par Delauney, et des travaux d'ensemble furent menés de 1884 à 1891 par Alphonse Simil, qui rouvrit les baies du bas-côté nord, consolida les voûtes du chœur et refit le parement des piliers de la croisée. L'église subit des dommages aux fenêtres pendant la Seconde Guerre mondiale ; elles furent provisoirement obturées puis réparées et dotées de vitraux en 1965. Des profanations sont signalées en 1906, 1998 et 2000. L'édifice figure parmi les monuments historiques, classé en 1840.

De dimensions modestes, l'église n'excède pas 32 mètres de longueur, avec 7,50 mètres sous la voûte du chœur et 19 mètres au niveau du clocher. De plan en croix latine, elle présente une nef de quatre travées flanquée de bas-côtés, séparée du chœur par la travée sous le clocher central, avec une chapelle ouvrant sur chaque face latérale de la tour. La façade occidentale, refaite en 1848–1849 dans un style roman, porte un portail dont l'archivolte est ornée de têtes plates et de frettes crénelées, et un tympan représentant le Christ symbolisé par un agneau couché sur la croix et sur le Livre des sept sceaux. La tour romane est percée de fenêtres géminées sur ses quatre faces et coiffée au XVIe siècle d'un toit de pierre en bâtière percé de lucarnes ; le pignon ouest porte les armoiries de l'abbaye de Fécamp et l'autre pignon celles d'une famille seigneuriale de Ryes. Le chœur, daté de la fin du XIIe ou du début du XIIIe siècle, est composé de quatre travées rythmées par des contreforts et ornées d'une corniche à modillons le long des murs gouttereaux. Côté sud, les fenêtres en arc brisé sont encadrées de fines colonnettes et de tores, et le tympan d'un petit portail muré représente Saint Martin assis entre deux personnages prosternés ; le mur nord est plus sobre et une excroissance dans le mur de la sacristie correspond à un aménagement destiné à loger un meuble tournant pour les chasubles.

À l'intérieur, les archivoltes des grandes arcades en plein cintre sont décorées de bâtons brisés et de billettes, et les chapiteaux des huit piliers cylindriques se distinguent par leur caractère monumental. La plupart des chapiteaux portent un décor géométrique de godrons, tandis que d'autres figurent des animaux affrontés, des scènes énigmatiques et des personnages, dont certaines représentations sont interprétées comme Daniel dans la fosse aux lions ; des masques à grandes moustaches rappellent le répertoire sculpté roman que l'on rencontre également à la Trinité de Caen et dans la crypte de la cathédrale de Bayeux. Le chœur est éclairé par quatre fenêtres latérales identiques et par un triplet au chevet ; de fines colonnes aux chapiteaux élégants supportent les voûtes sexpartites en arc brisé, et des arcatures aveugles décorent les parois sous les fenêtres. Plusieurs objets du mobilier sont inscrits en 1985, notamment deux tableaux (Présentation au temple, XVIIe siècle ; L'Assomption de la Vierge, XVIIIe siècle), deux bannières de procession et deux clôtures liturgiques représentant sainte Claire et saint François, exposées de chaque côté du portail d'entrée.

Liens externes