Église Saint-Martin de Saint-Martin-d'Entraunes dans les Alpes-Maritimes

Patrimoine classé Patrimoine religieux Eglise Eglise romane

Église Saint-Martin de Saint-Martin-d'Entraunes

  • D2202 
  • 06470 Saint-Martin-d'Entraunes
Église Saint-Martin de Saint-Martin-dEntraunes
Église Saint-Martin de Saint-Martin-dEntraunes
Église Saint-Martin de Saint-Martin-dEntraunes
Église Saint-Martin de Saint-Martin-dEntraunes
Église Saint-Martin de Saint-Martin-dEntraunes
Crédit photo : MOSSOT - Sous licence Creative Commons
Propriété de la commune

Frise chronologique

Moyen Âge central
Bas Moyen Âge
Renaissance
Temps modernes
Révolution/Empire
XIXe siècle
Époque contemporaine
1200
1300
1400
1500
1600
1900
2000
XIIe siècle
Origines romanes
1ère moitié XIIIe siècle
Ajouts gothiques
Fin du XIVe siècle
Sculptures du portail
1555
Polyptyque de Bréa
1921
Découverte des peintures
1926
Classement historique
Aujourd'hui
Aujourd'hui

Patrimoine classé

Eglise : inscription par arrêté du 15 mai 1926

Personnages clés

Jacques Thirion Historien décrivant l'église comme un exemple d'architecture alpestre.
François Bréa Peintre ayant réalisé le polyptyque de la Vierge du Rosaire en 1555.

Origine et histoire de l'Église Saint-Martin

L'église Saint-Martin, à Saint-Martin-d'Entraunes dans les Alpes-Maritimes, est un édifice d'inspiration romane situé à la sortie du village, en direction du col des Champs et du col de la Cayolle. Elle se distingue par son clocher détaché, ancienne tour de garde. Jacques Thirion la décrit comme un « excellent exemple d'église alpestre élevée dans le style roman d'arrière-saison, nuancé d'éléments gothiques », ce qui permet de la dater possiblement de la seconde moitié du XIIIe siècle. Deux portes ouvrent sur la façade sud ; le portail principal, qui ne semble pas ajouté à une construction antérieure, est encadré de colonnettes et présente une voussure légèrement brisée appareillée en rouleaux avec un triple ressaut. Les consoles et chapiteaux du portail, sculptés de figures, crochets et boutons, appartiennent à un style qui n'est pas antérieur à la fin du XIVe siècle, et les claveaux supérieurs de l'archivolte portent des motifs (croissant, soleil, glaive cruciforme) qui ont conduit à une attribution templière souvent jugée abusive. Des portails comparables existent en Ubaye et en Briançonnais, ce qui conduit à envisager soit une origine à la fin du XIIIe siècle avec des embellissements au début du XVe siècle, soit une datation complète au début du XVe. Certaines petites fenêtres romanes ont été élargies en percements rectangulaires. L'église est composée d'une nef unique de quatre travées, couverte en berceau, avec une abside semi-circulaire voûtée en cul-de-four. Le toit, en bardeaux de mélèze, a été restauré en 1958. Des peintures murales réalisées vers 1600 ont été mises au jour en 1921 ; elles représentent saint Jean-Baptiste, saint Blaise et saint Roch, et l'intrados de l'arc porte la représentation du Père éternel bénissant de la main gauche, iconographie rare. L'édifice est inscrit au titre des monuments historiques le 15 mai 1926. Le mobilier comprend une croix de procession, un retable avec une Vierge de Miséricorde et un bénitier ; le polyptyque de la Vierge du Rosaire, signé François Bréa et daté de 1555, est divisé en dix compartiments.

Liens externes