Origine et histoire de l'Église Saint-Martin
L'église Saint-Martin de Truyes, en Indre-et-Loire, se situe en bordure d'une voie ancienne longeant la rive droite de l'Indre ; son orientation habituelle place la nef à l'ouest et le chœur à l'est. Elle remplace un édifice carolingien disparu et une charte de Cormery de 860 mentionne déjà une église dédiée à saint Martin sur ce lieu. Les parties les plus anciennes de l'édifice actuel, notamment la nef, remontent à la fin du XIe ou au début du XIIe siècle, tandis que le chœur est légèrement postérieur et qu'une chapelle a été ajoutée au XVIe siècle. La nef comprend trois travées voûtées en plein cintre, renforcées par des doubleaux reposant sur des piliers carrés engagés dans les murs gouttereaux. Elle aboutit à une travée de chœur du XIIe siècle qui se termine par une abside semi-circulaire voûtée en cul-de-four ; le chœur lui-même est voûté en arc brisé. La façade est percée d'une porte en arc brisé, de même type que la porte latérale nord, attribuées au XVe siècle. Au nord de la travée de chœur se dresse le clocher carré bordé de baies simples au premier étage puis de baies géminées sur les étages supérieurs. Le clocher, classé au titre des monuments historiques en 1908, comporte quatre étages en retrait successif et a fait l'objet de réfections successives mentionnées en 1890 et 1981. La flèche est décrite dans certaines sources comme moderne ; elle est également signalée comme construite en pierre, octogonale et pourvue de quatre lucarnes d'angle. Un vitrail au-dessus du portail principal, réalisé en 1878 par L. Duclos, représente la charité de saint Martin, et un autre, dans le chœur, exécuté par les ateliers Lobin de Tours en 1880, figure la célébration d'une messe par saint Martin. L'église demeure un lieu de culte catholique au XXIe siècle, intégré à la paroisse Saint-Brice de la vallée de l'Indre et comptant parmi les quelque 3 700 édifices religieux dédiés à saint Martin en France. Des remontées d'humidité ont été signalées sur les faces intérieures des murs en 2016, partiellement attribuées aux travaux d'aménagement de la place avoisinante effectués deux ans plus tôt.