Église Saint-Martin de Vendresse dans les Ardennes

Patrimoine classé Patrimoine religieux Eglise romane et gothique

Église Saint-Martin de Vendresse

  • 15 Rue de l'Église
  • 08160 Vendresse
Église Saint-Martin de Vendresse
Église Saint-Martin de Vendresse
Église Saint-Martin de Vendresse
Église Saint-Martin de Vendresse
Église Saint-Martin de Vendresse
Église Saint-Martin de Vendresse
Église Saint-Martin de Vendresse
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Église Saint-Martin de Vendresse
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Église Saint-Martin de Vendresse
Église Saint-Martin de Vendresse
Crédit photo : Smiley.toerist - Sous licence Creative Commons
Propriété de la commune

Période

XIIe siècle, XIIIe siècle, XVIe siècle, XVIIIe siècle

Patrimoine classé

Eglise Saint-Martin (cad. E 228) : inscription par arrêté du 17 février 1972

Origine et histoire de l'Église Saint-Martin

L'église Saint-Martin se trouve au centre de Vendresse, rue de l'Église, dans le département des Ardennes. Elle est principalement construite en pierre blanche de Chéhéry. Datée du XIIe siècle et édifiée vers 1155, la partie la plus ancienne comprend le chœur et le soubassement de la tour à lanternon. Le portail occidental, sobre, relève du premier âge gothique. La nef présente des travées plafonnées tandis que les bas-côtés sont voûtés sur croisées d'ogives. Au-dessus d'une petite porte de la façade nord subsiste une inscription révolutionnaire de la fin de 1793 ou du début de 1794 : « Le peuple français reconnaît l'Être suprême et l'immortalité de l'âme. » Le mobilier comporte notamment des fonts baptismaux romans ornés de quatre têtes autour de la cuve et d'une figure humaine tirant la langue, ainsi que plusieurs dalles funéraires. Parmi celles-ci, la dalle conjointe d'Érart de Chalendry, mort en 1480, et de sa fille Gérarde, morte en 1500, attire l'attention ; Érart, seigneur de Neufmanil et vassal du comte de Nevers et de Rethel, est représenté avec sa fille debout sous un dais. Le monument funéraire, placé dans le bas-côté sud, est une pierre bleue de 2,75 m sur 1,85 m, issue d'une carrière de calcaire givetien et peu courante dans cette partie des Ardennes, davantage utilisée dans la région septentrionale et dans l'art funéraire mosan. Aux pieds des effigies figurent un lévrier couché pour l'homme et un lion pour la jeune femme, animaux porteurs de symboles tels que la fidélité ou la force du croyant. L'effigie d'Érart se distingue par un portrait relativement individualisé — cheveux longs, yeux oblongs et écartés — et par une apparence peu militaire, avec un vêtement porté sur l'armure et l'absence d'armet et d'épée. Une plaque funéraire en marbre noir, fixée verticalement, rappelle les membres de la famille Le Bœuf : Jean (décédé le 1er octobre 1573), Marie Rohart son épouse (décédée le 26 mai 1596), Poncelet Le Bœuf, bourgeois de Paris (décédé le 9 septembre 1631) et Jean Le Bœuf (décédé le 17 octobre 1640). Deux autres dalles, blasonnées et inscrites, sont dédiées à Pierre Joseph Poschet, écuyer, décédé à Lalobbe le 22 août 1762 à l'âge de 67 ans, et à Marie Philippe Jabart, veuve de Louis Poulain, maître de forges de Boutancourt, décédée le 10 mai 1733 à 55 ans. L'édifice a connu plusieurs transformations au cours des siècles : les habitants l'ont fortifiée aux XVIe et XVIIe siècles et les bas-côtés de la nef ont été construits entre le milieu du XVIe siècle et le début du XVIIIe siècle. Côté sud, ces bas-côtés sont munis de canonnières. La tour porte la date de 1595 mais a été partiellement refaite au XVIIIe siècle, et l'église a été agrandie au XIXe siècle. De février 1789 à mars 1791, le curé de la paroisse fut Nicolas Diot, futur évêque constitutionnel du département de la Marne. Classée au titre des monuments historiques en 1972, l'église a fait l'objet de travaux de restauration entre 2008 et 2011, portant notamment sur la couverture, les murs de la nef, les enduits intérieurs et les vitraux.

Liens externes