Origine et histoire
L'église Saint-Martin d'Orignac se situe au centre de la commune d'Orignac, dans les Hautes-Pyrénées, à l'intersection des routes départementales D5 et D120. Le bâtiment domine le village, implanté sur une butte entourée d'un cimetière au tracé arrondi, vestige d'un enclos défensif des XIIe et XIIIe siècles. L'origine médiévale de l'ensemble est attestée par l'existence du site fossoyé du Castériou, au nord du village, et par la configuration de l'enclos. Les mentions historiques de l'église et du village, qui formaient une communauté avec Hitte, sont toutefois rares. Dans sa physionomie actuelle, l'édifice remonte probablement aux XVe ou XVIe siècles : il comprend une nef rectangulaire flanquée de deux chapelles latérales et un chœur à pans coupés. Contre le pignon ouest s'élève un clocher-tower carré surmonté d'une toiture coiffée de cinq clochetons. Vers la fin du XVIIIe siècle l'église a été profondément remaniée : la charpente a été refaite en 1785 et une fausse voûte en bois, au niveau du chœur, porte un décor peint représentant la Vierge entre Dieu le Père et le Christ, accompagnés de saint Michel et de saint Jean-Baptiste parmi les anges. Le mobilier baroque a été confié aux sculpteurs Ferrère, d'Asté ; lors de la Révolution, en 1792, les habitants d'Orignac obtinrent le transfert depuis la chapelle des capucins de Médous, près de Bagnères-de-Bigorre, d'un ensemble comprenant l'autel, le tabernacle et le grand baldaquin. Ces boiseries, réalisées par Marc et Dominique Ferrère, figurent parmi les plus remarquables de la région. Le XIXe siècle a vu des travaux de réfection, notamment la reprise du mur d'enceinte du cimetière et la construction d'une tribune en fond de nef. L'édifice a été inscrit au titre des monuments historiques en novembre 2018 ; une convention signée en 2016 entre la municipalité et la Fondation du patrimoine vise sa restauration, des travaux étant en cours en 2023.