Eglise Saint-Martin à Horsarrieu dans les Landes

Eglise Saint-Martin

  • 40700 Horsarrieu
Crédit photo : Havang(nl) - Sous licence Creative Commons
Propriété de la commune

Frise chronologique

Moyen Âge central
Bas Moyen Âge
Renaissance
Temps modernes
Révolution/Empire
XIXe siècle
Époque contemporaine
1000
1100
1400
1500
1600
1700
1800
1900
2000
IXe ou Xe siècle
Fondation paroissiale
XIIIe ou XIVe siècle
Construction initiale
2e moitié XVe siècle
Reconstruction gothique
1569
Incendie et destruction
1794
Transformation en temple
1841
Restauration néo-flamboyante
1865-1866
Ajout d'un collatéral
1871
Nouvelle église paroissiale
12 décembre 1939
Classement historique
1947
Dégâts et réfection
1981
Rénovation intérieure
Aujourd'hui
Aujourd'hui

Patrimoine classé

Eglise : inscription par arrêté du 12 décembre 1939

Personnages clés

Eugène Duvignau Entrepreneur ayant ajouté un collatéral nord en 1865-1866.
Dupouy Architecte ayant conçu les plans pour l'ajout du collatéral nord.
Lucien Capdeviolle Maçon ayant exécuté des travaux complémentaires en 1867 et 1877-1878.
Curé Sens Curé sous le ministère duquel les voûtes ont été décorées de peintures.
Labedan Peintre de Saint-Mont ayant décoré les voûtes en 1880.
Cheynel Architecte ayant mené la rénovation intérieure en 1981.
Jean Farthouat Entrepreneur ayant participé à la rénovation intérieure en 1981.

Origine et histoire

Le vocable de Saint-Martin suggère une fondation paroissiale ancienne, peut‑être dès le IXe ou le Xe siècle. L'ancienne église paroissiale, située au centre du bourg au milieu du cimetière, demeura en service jusqu'à sa démolition en 1871. L'édifice actuel paraît avoir été fondé comme chapelle seigneuriale du château, probablement aux XIIIe ou XIVe siècles ; il n'en subsiste qu'une partie du choeur, notamment le mur sud percé de deux portes en plein cintre aujourd'hui murées (1950). Presque totalement détruite pendant la guerre de Cent Ans, la chapelle fut reconstruite au tournant des XVe et XVIe siècles : de cette campagne datent la nef principale, la majeure partie du chevet et le massif occidental avec son clocher‑tour et son portail flamboyant. L'église, à l'origine dotée d'une nef voûtée d'ogives et d'un chevet plat percé de trois baies à l'est et de deux latérales, présente un système de voûtement à liernes et tiercerons permettant le dégagement des fenêtres. Le clocher est implanté sur la première travée de la nef et son accès se fait par un escalier en vis aménagé dans l'angle extérieur nord. En 1569, l'édifice est incendié par des troupes protestantes : les voûtes du choeur et de la travée sous le clocher s'effondrent. Sommairement réparée aux XVIIe et XVIIIe siècles, l'église est transformée en temple de la Raison le 10 prairial an II (29 mai 1794). À partir de la monarchie de Juillet, plusieurs campagnes de restauration et d'agrandissement sont menées ; la voûte du choeur est rétablie en 1841 dans un style néo‑flamboyant. En 1865‑1866, un collatéral est ajouté au nord de la nef par l'entrepreneur Duvignau (peut‑être Eugène Duvignau) sur des plans de l'architecte Dupouy datés de 1862, puis des travaux complémentaires sont exécutés par le maçon Lucien Capdeviolle en 1867 et en 1877‑1878. En 1871, l'édifice devient l'église paroissiale en remplacement de l'ancienne église Saint‑Martin‑le‑Bas et reprend son vocable. Les voûtes des deux vaisseaux sont décorées de peintures sous le ministère du curé Sens (1870‑1879), puis de nouveau en 1880 par le peintre Labedan de Saint‑Mont. Éclairée par la foudre en décembre 1947, l'église subit d'importants dégâts et fait l'objet d'une réfection partielle des voûtes en 1951 ; en 1950 la sacristie sud est démolie pour ouvrir une ruelle et une nouvelle sacristie est bâtie au nord du choeur. Une rénovation intérieure menée en 1981 par l'architecte Cheynel et l'entrepreneur Jean Farthouat comprend le décapage des voûtes, le crépissage des murs et la pose d'un pavage en pierre de Bidache. De style gothique flamboyant des XVe et XVIe siècles, l'église Saint‑Martin, située à Horsarrieu (Landes), est inscrite au titre des monuments historiques par arrêté du 12 décembre 1939 et constitue une étape de la via Lemovicensis du pèlerinage de Saint‑Jacques‑de‑Compostelle. Parmi ses éléments notables figurent le portail flamboyant, une crucifixion du début du XIXe siècle et un cul‑de‑lampe représentant un Landais coiffé d'un béret.

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