Origine et histoire de l'Église Saint-Martin-Saint-Augustin
L'église Saint-Martin-Saint-Augustin, dite aussi glèia San-Martin-Sant-Augustin en niçois, se situe place Saint-Augustin dans le Vieux-Nice, Alpes-Maritimes. Elle fait partie des plus anciennes églises de la ville basse, avec Sainte-Réparate et Saint-Jacques-le-Majeur, aujourd'hui souvent appelée Sainte-Rita. Une statue en plâtre de Sainte-Rita, datée des XIXe-XXe siècles et d'art non sulpicien, se trouve dans la première chapelle à gauche. Un couvent des pères ermites de Saint-Augustin fut édifié au XIVe siècle hors des murs de la ville, mais le bâtiment fut rapidement ruiné par les guerres. En 1405, l'évêque de Nice et le chapitre cathédral confièrent l'église paroissiale Saint-Martin aux pères augustins, dans le quartier du Podio ou de Camas Soubran. L'édifice médiéval est représenté sur un plan réalisé par Jean-Louis Baldoino en 1607. L'église actuelle, qui remplace un bâtiment gothique, a été reconstruite à partir de 1636 pour le compte des moines augustins ; les travaux, menés également en accord avec la confrérie des tailleurs de pierre, se sont poursuivis pendant le XVIIe siècle et jusqu'au début du XVIIIe siècle. Un plan conservé à la Bibliothèque nationale de France montre l'aspect extérieur de l'église avant sa transformation au XIXe siècle : une façade avec serlienne, un fronton triangulaire et deux clochers assez bas. Ce type d'architecture était courant dans le triangle Nice-Gênes-Turin. Le plan du Consiglio d'Ornato pour la façade porte la date de 1834 et la façade ne fut achevée qu'en 1895. Le tremblement de terre de février 1887 détruisit le second clocher. Une note des archives de l'église atteste le passage de Martin Luther le 20 juin 1510, alors moine augustin, qui y célébra une messe dans l'ancien édifice. C'est également dans cette église que fut baptisé Joseph Garibaldi le 19 juillet 1807. L'édifice est classé aux monuments historiques depuis le 4 février 1946. L'église actuelle relève du baroque italien ; son intérieur et son chœur sont baroques et elle abrite une Pietà de la Renaissance attribuée au peintre niçois Louis Bréa.