Consécration initiale 1043 (≈ 1043)
Première consécration de l'église par Godefroy II, archevêque de Bordeaux.
XIIIe siècle
Rebâtissement de l'édifice
Rebâtissement de l'édifice XIIIe siècle (≈ 1350)
L'église est reconstruite et transformée en lieu de pèlerinage.
XVe siècle
Enrichissement architectural
Enrichissement architectural XVe siècle (≈ 1550)
Reprise de la façade et élévation du clocher.
1562-1569
Dommages pendant les guerres de Religion
Dommages pendant les guerres de Religion 1562-1569 (≈ 1566)
L'église et le prieuré furent pillés et gravement endommagés.
Fin du XVIIe siècle
Réparations majeures
Réparations majeures Fin du XVIIe siècle (≈ 1795)
Des réparations importantes commencèrent sous l'impulsion des seigneurs Le Tellier-Louvois.
1967-1971
Campagne de restauration
Campagne de restauration 1967-1971 (≈ 1969)
Importante campagne de restauration permettant de dégager des niches murales et de renouveler les vitraux.
Aujourd'hui
Aujourd'hui
Aujourd'hui Aujourd'hui (≈ 2025)
Position de référence.
Patrimoine classé
Eglise Saint-Mathias : inscription par arrêté du 29 novembre 1948
Personnages clés
Godefroy II
Archevêque de Bordeaux ayant consacré la première église en 1043.
Audouin II de Barbezieux
Seigneur ayant fait don de l'église aux moines de Cluny.
Georges Devêche
Artiste ayant conçu les vitraux abstraits installés entre 1969 et 1971.
Origine et histoire de l'Église Saint-Mathias de Barbezieux
L'église Saint-Mathias, principale église paroissiale de Barbezieux-Saint-Hilaire (Charente, diocèse d'Angoulême), succède à un premier édifice consacré en 1043 par Godefroy II, archevêque de Bordeaux. Le prieuré Notre-Dame qui l'accompagnait fut fondé par Audouin II de Barbezieux, qui fit don de l'église aux moines de Cluny. Transformée en lieu de pèlerinage, elle abritait notamment la relique de la tête de saint Mathias, qui en fit un sanctuaire fréquenté pendant plusieurs siècles. L'édifice fut rebâti au XIIIe siècle et enrichi au XVe siècle par la reprise de la façade et l'élévation du clocher. Pendant les guerres de Religion, en 1562, 1568 et 1569, l'église et le prieuré furent pillés et gravement endommagés; les voûtes furent crevées et de nombreuses reliques détruites. La ruine dura longtemps; des réparations importantes ne commencèrent qu'à la fin du XVIIe siècle sous l'impulsion des seigneurs Le Tellier-Louvois. D'autres travaux furent menés ponctuellement aux XVIIIe et XIXe siècles, avec des interventions sur le portail, le clocher et les voûtes, et le chevet fut refait au XIXe siècle. La suppression du prieuré date de la Révolution (1791). L'édifice a été inscrit à l'Inventaire supplémentaire des monuments historiques le 29 novembre 1948. Une importante campagne de restauration de 1967 à 1971 a permis de dégager des niches murales, d'excaver près d'un mètre de remblais et de renouveler les vitraux. Les nouvelles verrières, réalisées par l'atelier du vitrail de Limoges d'après les dessins de Georges Devêche et posées entre juillet 1969 et août 1971, sont au nombre de 26 ; chacune est composée d'environ 2 000 pièces de verre et se caractérise par des compositions abstraites aux couleurs vives. Les baies de l'abside portent des thèmes liturgiques (Christ et Vraie Croix, Vierge, saint Joseph) tandis que d'autres vitraux éclairent la nef et le chœur selon l'orientation du soleil. L'église conserve, malgré les destructions du XVIe siècle, un fragment du chef de saint Mathias exposé dans une châsse dans le mur nord, ainsi que d'autres reliques — un morceau de la « Vraie Croix » et un fragment du bras de saint Pierre Aumaître. L'église Saint-Mathias reste un lieu de culte et de pèlerinage, inscrit dans le paysage urbain et historique de Barbezieux.