Église Saint-Maur de Martel dans le Lot

Patrimoine classé Eglise fortifiée Eglise gothique Eglise romane

Église Saint-Maur de Martel

  • Rue Droite
  • 46600 Martel
Église Saint-Maur de Martel
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Église Saint-Maur de Martel
Crédit photo : Daniel VILLAFRUELA. - Sous licence Creative Commons
Propriété de la commune

Période

XIIe siècle, XIVe siècle, XVIe siècle

Patrimoine classé

Eglise Saint-Maur : classement par arrêté du 26 juillet 1906

Origine et histoire de l'Église Saint-Maur

L'église Saint-Maur de Martel, dans le Lot, est une église catholique fortifiée qui associe des éléments romans et gothiques. Son tympan roman daté du XIIe siècle, sa nef du XIVe siècle et son clocher du XVIe siècle en témoignent. L'origine de l'édifice n'est pas documentée précisément, mais le vocable Saint-Maur et la nomination de la cure par l'abbaye Sainte-Marie de Souillac suggèrent une origine bénédictine. La ville de Martel s'est développée au croisement de voies locales et d'une route du sel, ce qui favorisa l'installation d'un marché; la seigneurie de Creysse et la vicairie de Cazillac, dépendant de Souillac, sont également évoquées dans les sources. La première mention de Martel dans le cartulaire de l'abbaye d'Obazine date de 1154, qui atteste l'existence de mesures et de marchands, et signale que le vicomte de Turenne en était coseigneur avec le vicomte de Brassac ; Raymond II de Turenne en devint seul seigneur avant 1183. Les premières mentions explicites de l'église remontent au début du XIIIe siècle, notamment une charte de 1219 et un acte où Maffre de Castelnau rend hommage in ecclesia de Martello. Des vestiges romans confirment une construction antérieure au XIIIe siècle : dans le bras sud du transept subsiste un larmier de quatre mètres porté par six modillons et un fragment similaire figure sur le mur occidental, tandis que le tympan du portail occidental représente la seconde Parousie du Christ, avec le Christ aux bras ouverts, les paumes montrant les plaies, des anges sonnant de la trompette et des ressuscités soulevant la dalle de leur tombeau. Ce tympan, proche de modèles de l'abbatiale Saint-Pierre de Beaulieu-sur-Dordogne, montre à la fois des influences méridionales et septentrionales et a été placé par plusieurs auteurs au milieu du XIIe siècle, en lien avec des comparaisons stylistiques allant de Cahors à Toulouse et Saint-Denis. Les documents du XIIIe siècle ne signalent pas de reconstruction et l'archevêque de Bourges Simon de Beaulieu visita l'église en 1286 et 1290. La reconstruction gothique débute au XIVe siècle : des pourparlers entre les consuls et l'évêque en 1310-1311 organisent un financement communal et des travaux semblent avoir commencé après mai 1314 ; la pierre d'autel fut enlevée et les cloches descendues en août 1317, puis des échafaudages et machines de levage furent dressés. De nombreux actes municipaux documentent la construction ; le maître d'œuvre s'engageit à achever en 1345 la chapelle Saint-Jacques, et la montée des tensions annonçant la guerre de Cent Ans contribua à accélérer les travaux, les consuls devant ensuite se consacrer à la défense de la ville après la prise de Bergerac en août 1345. Après la guerre, l'église souffrit d'un état de ruine signalé en 1480, puis fit l'objet de réparations entre 1493 et 1513 ; les dépenses de reconstruction avaient dépassé 12 000 livres en 1507 et des interventions ecclésiastiques et judiciaires contraignirent certains paroissiens à contribuer aux travaux. En 1511 fut établi le marché des vitraux pour la verrière d'axe du chevet représentant la Passion ; le maître verrier Redon remit quittance en avril 1512, et les réparations des travées de la nef semblent achevées vers 1513. Un accord de 1518 porte sur la peinture des voûtes, parois et piliers des chapelles, et l'étude archéologique indique que l'aspect actuel de l'église résulte en grande partie de la reconstruction des dernières années du XVe siècle et du premier quart du XVIe siècle. La reconstruction du clocher débute au début du XVIe siècle sous la direction de différents maîtres ; les travaux, marqués par des ajustements de matériaux et de plan, conduisent au choix d'un clocher à huit pans flanqué de tourelles, et des opérations successives sont documentées de 1521 à 1531. La position décalée du clocher et de l'oculus au remplage flamboyant de la façade occidentale pourrait traduire l'existence d'un clocher antérieur. L'église conserve une verrière de la Passion du XVIe siècle réalisée par Redon entre 1511 et 1512, dont les détails ont été documentés dans un film réalisé en 2019. Parmi le mobilier classé figurent un bas-relief, un chandelier et deux tableaux du XIXe siècle : Ecce Homo de Ferdinand Boissard de Boisdenier (daté de 1842) et L'Adoration des mages de Pierre Andrieu (daté de 1874). L'Association des amis des orgues de Martel porte un projet de construction d'un nouvel orgue sur tribune au-dessus de l'entrée de la nef. L'édifice est classé au titre des monuments historiques depuis le 26 juillet 1906 et plusieurs objets y sont référencés dans la base Palissy.

Liens externes