Eglise Saint-Maurice dans les Deux-Sèvres

Eglise Saint-Maurice

  • 79100 Plaine-et-Vallées
Eglise Saint-Maurice
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Crédit photo : Papay - Sous licence Creative Commons
Propriété de la commune

Frise chronologique

Haut Moyen Âge
Moyen Âge central
Bas Moyen Âge
Renaissance
Temps modernes
Révolution/Empire
XIXe siècle
Époque contemporaine
1000
1100
1400
1500
1600
1700
1800
1900
2000
955-956
Première église attestée
Fin des années 1000
Destruction par séisme
17 décembre 1449
Donation à Guillaume Gouffier
10 mars 1519
Transformation en collégiale
18 août 1532
Consécration de la collégiale
26 janvier 1538
Mort d'Hélène de Hangest
1550
Achèvement de l'édifice
1569
Dommages aux tombeaux
1840
Classement historique
Aujourd'hui
Aujourd'hui

Patrimoine classé

Eglise : classement par liste de 1840

Personnages clés

Guillaume Gouffier Propriétaire de la terre d'Oiron donné par Charles VII.
Artus Gouffier Transforma l'édifice en collégiale et entreprit sa reconstruction.
Hélène de Hangest Épouse d'Artus Gouffier, poursuivit le projet de reconstruction après sa mort.
Claude Gouffier Fils d'Artus et Hélène, acheva les travaux de la collégiale.
Gabriel de Gramont Évêque de Poitiers qui consacra la collégiale en 1532.
Giovanni de Giusto Betti Sculpteur des gisants des membres de la maison de Gouffier.

Origine et histoire

L'église Saint-Maurice d'Oiron est une ancienne collégiale située à Oiron, commune de Plaine‑et‑Vallées, dans les Deux‑Sèvres, à une centaine de mètres au sud‑ouest du château d'Oiron.
Une première église est attestée en 955‑956 ; elle fut détruite par un fort séisme à la fin des années 1000.
La terre d'Oiron fut donnée à Guillaume Gouffier le 17 décembre 1449 par Charles VII.
Son fils Artus, par un acte du 10 mars 1519 autorisé par une bulle pontificale de 1518, transforma l'édifice en collégiale et entreprit sa reconstruction car il était en ruine.
Artus mourut peu après, mais sa veuve Hélène de Hangest poursuivit le projet.
La collégiale fut consacrée par l'évêque de Poitiers, Gabriel de Gramont, le 18 août 1532.
Après la mort d'Hélène le 26 janvier 1538, leur fils Claude acheva les travaux ; l'édifice fut définitivement achevé vers 1550.
Conçue pour abriter le mausolée de la famille Gouffier, la collégiale conserva également son rôle d'église paroissiale.
Un chapitre composé d'un doyen, de sept chanoines et de quatre enfants de chœur y célébrait perpétuellement l'office pour les défunts de la famille.
En 1539, les dépouilles des membres de la maison de Gouffier, notamment Artus et sa mère Philippe de Montmorency, furent transférées dans la collégiale ; leurs gisants furent sculptés par Giovanni de Giusto Betti.
Ces tombeaux furent gravement endommagés par les protestants après la bataille de Moncontour en 1569.
La répartition des accès, le décor sculpté et la présence des sépultures témoignent des fonctions distinctes de l'édifice : l'entrée ouest desservait la nef pour les habitants, tandis que l'entrée nord du transept, ouverte vers le château, permettait au seigneur et à sa famille d'accéder aux petites chapelles du chœur pour suivre l'office.
L'église a été classée au titre des monuments historiques en 1840.
À l'extérieur, la nef est rythmée par des contreforts étroits qui encadrent des fenêtres aux remplages flamboyants et le clocher prend la forme d'une tour massive percée de hautes et étroites baies.
Le plan comprend une nef unique de trois travées voûtées d'ogives, un transept et un chœur formé d'une travée droite et d'une abside à trois pans ; au sud de la première travée, la base du clocher sert de chapelle.
Un texte ancien indique que l'ancienne église fut enfermée dans la nouvelle jusqu'à ce qu'on puisse y faire le service, puis rasée.
Le décor sculpté des chapelles et le revers du portail du transept se distinguent par leur richesse et leur virtuosité : coquilles, candélabres, arabesques, pilastres et volutes témoignent de l'influence de la Renaissance.
L'abondance de l'héraldique traduit l'intérêt personnel d'Hélène de Hangest pour la construction, et des écussons, monogrammes ainsi que la devise de Claude Gouffier et celle de sa première épouse Jacqueline de La Trémoille ornent les parties les plus tardives du décor.
Un grand retable derrière le maître‑autel sépare le chœur de l'abside, et le buffet d'orgue avec sa tribune, datés du XVIIe siècle et initialement placés au niveau de la façade occidentale, ont été transférés dans le croisillon sud.
Seuls subsistent quatre grands tombeaux, arrachés à la Révolution de leur emplacement d'origine dans le chœur et le transept ; d'autres sépultures étaient autrefois signalées par des dalles et des plaques de cuivre.
La collégiale abrite également un crocodile dont l'origine et la datation sont inconnues ; il pourrait provenir du cabinet de curiosités que Claude Gouffier possédait au château.

Liens externes