Église Saint-Maximin de Metz en Moselle

Patrimoine classé Patrimoine religieux Eglise romane et gothique

Église Saint-Maximin de Metz

  • Rue Mazelle
  • 57000 Metz
Église Saint-Maximin de Metz
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Crédit photo : Aimelaime - Sous licence Creative Commons
Propriété de la commune

Frise chronologique

Moyen Âge central
Bas Moyen Âge
Renaissance
Temps modernes
Révolution/Empire
XIXe siècle
Époque contemporaine
1200
1300
1400
1500
1800
1900
2000
XIIe siècle
Construction du chœur
XIVe siècle
Chapelle des Louve
XVIIIe siècle
Portail baroque ajouté
3e quart XIXe siècle
Classement historique
Aujourd'hui
Aujourd'hui

Patrimoine classé

Eglise Saint-Maximin : classement par arrêté du 31 juillet 1923

Personnages clés

Maximin de Trèves Évêque de Trèves au IVe siècle, saint patron de l'église.
Poinsignon Dieu Amy Donateur de la chapelle des Louve et des Gournay en 1365.
Jacques-Bénigne Bossuet Prononça une oraison funèbre en 1658 dans cette église.
Jean Cocteau Artiste ayant conçu les vitraux de l'église dans les années 1960.
Édouard Dermit Collaborateur de Cocteau pour la réalisation des vitraux.
Jean Dedieu Collaborateur de Cocteau pour la réalisation des vitraux.
Raymond Moretti Collaborateur de Cocteau pour la réalisation des vitraux.
Pierre Gazin Organiste ayant inauguré l'orgue de l'église en 1970.

Origine et histoire de l'Église Saint-Maximin

L'église Saint-Maximin est une église catholique de Metz, en Moselle, située près du temple luthérien et implantée au 68 rue Mazelle, dans le quartier Outre-Seille. Elle est placée sous le vocable de l'évêque Maximin de Trèves, décédé en 347. L'édifice, de style roman, a été édifié entre le XIIe et le XVe siècle. Le chœur, la croisée du transept et le clocher carré datent du XIIe siècle et témoignent de l'époque romane, tandis que la nef appartient au XVe siècle. Dans le transept sud se trouve la chapelle des Louve et des Gournay, datée de 1365 et donnée par Poinsignon Dieu Amy. Le jeune Jacques-Bénigne Bossuet y prononça le 24 octobre 1658 l'une de ses premières oraisons funèbres, consacrée à Henry de Gournay. Un portail baroque remplaça la porte ogivale en 1753.

L'église abrite les seuls vitraux connus dessinés par Jean Cocteau, avec ceux de la chapelle Notre‑Dame de Jérusalem à Fréjus et de la chapelle Saint‑Blaise‑des‑Simples à Milly‑la‑Forêt ; les cartons datent de 1962 et les vitraux ont été posés à la fin des années 1960. L'œuvre de Metz, largement réalisée après la mort de Cocteau le 11 octobre 1963, a été menée à son terme par Édouard Dermit et Jean Dedieu, en collaboration avec Raymond Moretti. Les vitraux ont été exécutés par l'atelier Émile et Michel Brière de Levallois‑Perret, que Cocteau demanda de cosigner. La création comprend quatorze baies totalisant vingt‑quatre fenêtres et se développe autour de trois axes principaux.

D'une part, Cocteau rapproche son travail d'images et de motifs inspirés des cultures anciennes et des arts premiers, faisant surgir des figures végétales, minérales et charnelles et suggérant une communion entre la nature et l'homme. Le vitrail central de l'abside présente notamment le motif de l'homme aux bras levés, rapproché ici de la posture chamanique décrite par Mircea Eliade. D'autre part, plusieurs verrières préfigurent, selon l'interprétation proposée, des motifs et des démarches qui seront développés par l'art contemporain, avec des rapprochements évoquant le street art et certains courants de la peinture américaine d'après‑guerre. Le texte cite en exemple l'usage ultérieur par Keith Haring du motif de l'homme aux bras levés et renvoie à des affinités formelles avec le Color Field Painting. Enfin, le vitrail axial est lu comme un hymne à l'immortalité : la présence de l'orant et de son double suggère une invocation à la foi en l'immortalité, thème récurrent chez Cocteau, proche de ses motifs orphiques. En 2013, cinquante ans après la disparition de l'artiste, la Ville de Metz a inauguré une place Jean Cocteau à proximité de l'église en hommage à ce dernier chef‑d'œuvre. Le site Atlas Obscura a par ailleurs cité l'église Saint‑Maximin parmi les 13 701 endroits à voir sur la planète avant de mourir.

L'orgue, construit en 1969 à partir de tuyauterie ancienne par la manufacture Haerpfer Erman, a été inauguré en 1970 par Pierre Gazin ; il comporte deux claviers de 56 notes et un pédalier de 30 notes à transmissions mécaniques. La restauration de 2010, conduite par le facteur Michel Gaillard pour la manufacture Bernard Aubertin, a rapproché le Grand Orgue et la Pédale du Positif de dos, réaménagé la transmission mécanique et réharmonisé la tuyauterie dans l'esprit d'un orgue baroque mêlant influences françaises et allemandes. L'édifice reste affecté au culte et son acoustique en fait également un lieu privilégié pour des concerts. L'église est classée monument historique depuis 1923 et plusieurs objets, dont le reliquaire de saint Maximin, ont été inscrits au titre des monuments historiques.

Liens externes