Église Saint-Maximin de Thionville en Moselle

Patrimoine classé Patrimoine religieux Eglise de style classique

Église Saint-Maximin de Thionville

  • Place de l'Église
  • 57100 Thionville
Église Saint-Maximin de Thionville
Église Saint-Maximin de Thionville
Église Saint-Maximin de Thionville
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Église Saint-Maximin de Thionville
Crédit photo : Pymouss - Sous licence Creative Commons
Propriété de la commune

Période

3e quart XVIIIe siècle

Patrimoine classé

Eglise Saint-Maximin (cad. 5 56) : classement par arrêté du 16 juillet 1984

Origine et histoire de l'Église Saint-Maximin

L'église Saint-Maximin est une église catholique située au centre-ville de Thionville, dans le département de la Moselle. Jusqu'en 1900, la paroisse unique de Thionville dépendait, depuis l'an 930, de l'abbaye Saint-Maximin de Trèves et porta, semble-t-il, successivement les dédicaces de saint Paul, saint Eustache puis saint Maximin. L'édifice primitif, élevé au XIIe siècle dans l'actuelle rue Brûlée, fut reconstruit au XVe siècle à l'emplacement actuel après l'incendie de 1493 qui a donné son nom à la rue. Des fouilles effectuées lors de la destruction des remparts ont révélé que la seconde église, régulièrement orientée, possédait un chœur gothique à sept pans. Dès les années 1730, la vieille église ne pouvait plus recevoir que le sixième des paroissiens et la municipalité envisagea sa reconstruction ; après de longues négociations liées au refus de l'abbé de prendre en charge les frais, le projet de l'architecte messin Le Brun fut retenu. L'église actuelle fut construite entre 1755 et 1759 par les entrepreneurs Cuny Meaux et Nicolas Geisler et bénite en 1760. Pour ne pas empiéter sur les remparts, l'édifice adopte une orientation différente de la précédente. Le parti général, une église-halle à trois vaisseaux avec transepts peu saillants et coupole à la croisée, est caractéristique des grandes églises lorraines du XVIIIe siècle, mais traité ici avec une plus grande austérité. L'architecte a également prévu des dispositions propres aux églises de places-fortes, notamment des tours surmontées de terrasses et de vastes souterrains sous les collatéraux. Gravement endommagée par les bombardements du siège de 1870, l'église fut partiellement restaurée selon les plans de l'architecte Laydecker et par l'entrepreneur du Génie Pommay, puis reconsacrée en 1883. La sacristie actuelle, de plan cruciforme, prend place derrière le chœur : un projet esquissé par Laydecker dès 1868 fut repris et amplifié par l'architecte Alexis Varin et exécuté en 1874 par l'entrepreneur Mathias Zimmer. L'édifice a été classé au titre des monuments historiques en 1984. Un nouvel autel contenant les reliques de saint Maximin, sainte Claire, saint Eustache, saint Augustin et saint Bernard de Corleone a été consacré le 7 janvier 2024 par l'évêque Philippe Ballot, qui a également béni le nouveau mobilier liturgique. L'église possède une tradition organistique ancienne : un orgue est attesté dès le XVIe siècle, sans qu'il en subsiste de trace matérielle. En 1704 l'instrument fut remplacé par un orgue du facteur Legros ; après la reconstruction de l'église, l'horloger-amateur Georges Dondaine réutilisa une grande partie du matériau ancien pour un instrument neuf qui fut recomposé en 1792 avec des éléments de l'orgue de l'abbaye Saint-Clément de Metz. Au XIXe siècle, l'orgue connut de nombreuses transformations (notamment par Troes en 1838, Antoine Sauvage en 1848 et la maison Dalstein-Haepfer en 1872), puis des modernisations techniques en 1912 avec l'installation d'une soufflerie électrique et d'une transmission pneumatique par Staudt. Après des recherches historiques et un inventaire complet, la restauration menée en 1969 par le facteur Alfred Kern, sous la conduite d'experts tels que Michel Chapuis, Marc Schaefer et le docteur Raber, a reconstitué la composition selon l'esthétique du XVIIe siècle. L'orgue de Saint-Maximin est une synthèse classique mêlant éléments de l'orgue français et de l'orgue d'Allemagne du Nord ; il comporte 4 500 tuyaux répartis sur trois claviers de 56 notes, un pédalier de 30 notes et 44 jeux. Raphaële Garreau de Labarre est titulaire des grandes orgues depuis septembre 1969. La sonnerie de l'église compte six cloches fondues en 1921 par la fonderie Farnier de Robécourt ; il s'agit de la plus imposante production de cette fonderie et elle comprend le grand bourdon réalisé par Georges Farnier. Les cloches portent les noms et dimensions suivants : "Maximinus" (diamètre 207,1 cm, 5 740 kg, Sol2), "Maria" (153,1 cm, 2 320 kg, Do3), "Joannes-Baptista" (120,9 cm, 1 141 kg, Mi3), "Petrus" (101,7 cm, 689 kg, Sol3), "Nicolaus" (90,2 cm, 468 kg, La3) et "Joanna-De-Arc" (75,2 cm, 277 kg, Do4).

Liens externes