Origine et histoire de l'Église Saint-Mayeul
L'église paroissiale Saint‑Mayeul se situe à Cipières, dans les Alpes‑Maritimes. Une église y est mentionnée dès 1158 et la dédicace à saint Mayeul est attestée depuis le début du XIVe siècle. Un Pons de Cipières est cité comme témoin d'un arbitrage en 1152, ce qui suggère que le premier château de Cipières pourrait dater de la première moitié du XIIe siècle. Le château est implanté sur la crête tandis que l'église, isolée, a été bâtie sur une plateforme. Le village primitif s'établissait près du château avant de se déplacer, à partir du XIVe siècle, vers le versant proche de l'église. Au début du XVIe siècle, le village se développe vers l'ouest ; dans la seconde moitié du même siècle, en parallèle avec la reconstruction de l'église vers 1572, il connaît un développement moins important vers l'est. L'édifice a été presque entièrement reconstruit vers 1572 (date portée), vraisemblablement au même emplacement. Les culots qui supportaient des croisées d'ogives sont conservés et deux chapelles latérales ont été ajoutées ultérieurement. Le clocher a été reconstruit entre 1743 et 1750 d'après le devis d'Honoré Faissole et Pierre Martin, maîtres maçons, et réalisé par Jean Baudoin et Jean Roubaud, maîtres maçons ; le campanile, daté de 1750, le coiffe. Un devis de 1860 prévoit de couvrir le clocher de tuiles plombifères provenant des fabriques de Biot ou de Vallauris, et un autre devis de la même année porte sur la réfection du carrelage de sol. L'édifice a été inscrit au titre des monuments historiques le 4 janvier 1989. Le château, reconstruit au XVIIe siècle, domine l'église et le village. L'église a possédé plusieurs reliquaires ; le reliquaire de la croix de saint Nicomède contenait une fiole que l'évêque de Vence, Antoine Godeau, a certifiée comme contenant du lait de la Vierge. Il subsiste le reliquaire du chef de saint Mayeul et un bras d'argent renfermant l'un de ses doigts, orné d'une bague sertie d'une pierre qu'un autre prélat a désignée comme un morceau du Temple de Jérusalem. La base Palissy donne la liste du mobilier inscrit ou classé.