Église Saint-Médard de Blénod-lès-Toul en Meurthe-et-Moselle

Patrimoine classé Patrimoine religieux Eglise gothique

Église Saint-Médard de Blénod-lès-Toul

  • Le Bourg
  • 54113 Blénod-lès-Toul
Église Saint-Médard de Blénod-lès-Toul
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Crédit photo : Original téléversé par Francis241256 sur Wikipédia - Sous licence Creative Commons
Propriété de la commune

Patrimoine classé

Eglise : classement par liste de 1862

Origine et histoire de l'Église Saint-Médard

L'église Saint-Médard de Blénod-lès-Toul est une église catholique dédiée à saint Médard, située en Meurthe-et-Moselle, en région Grand Est. Elle a été bâtie par Hugues des Hazards dans l'enceinte du château de sa ville natale. Hugues des Hazards, devenu le 74e évêque de Toul en 1506, connaissait l'art de la Renaissance italienne et a favorisé la diffusion des nouvelles formes artistiques. Il décida d'édifier la nouvelle église, appartenant au temporel de l'évêque de Toul, achèvement attesté par une inscription du portail en 1512. L'édifice fut restauré en 1734 par Nicolas Pierson, religieux et architecte prémontré. Il subit de graves dommages lors d'un ouragan en 1806; la toiture fut réparée en 1860 et une tornade de 1914 éventra la partie droite du transept, détruisant deux verrières et la tour, puis la restauration fut effectuée après la Première Guerre mondiale. L'église et le tombeau de Hugues des Hazards furent classés dans la liste des monuments historiques de 1862; les verrières furent classées au titre d'objet en 1908.

L'édifice est une église-halle de quatre travées avec des collatéraux presque au même niveau, un transept légèrement saillant de trois travées et un chœur à abside pentagonale; le clocher est placé au-dessus de la première travée. Sa longueur est de 42 m; la nef fait 17,65 m de largeur et 17 m d'élévation, la largeur entre axes des piliers est de 8,75 m, le transept mesure 24 m et les collatéraux 4,45 m de largeur. Le voûtement repose sur des ogives simples complétées d'une nervure reliant les clefs de voûte des bas-côtés à celles de la nef; l'abside est voûtée en étoile. Trois clefs de voûte portent les armoiries de l'évêque; de puissants contreforts soutiennent les faces latérales et une seule toiture couvre la nef et les bas-côtés. L'éclairage provient de fenêtres à deux lancettes avec un réseau flamboyant dans les collatéraux, d'une rosace occidentale et de quatre baies dans le transept; le portail occidental est de style Renaissance.

Pierre Sesmat s'interroge sur l'identité du maître d'œuvre et relève que Jean Pèlerin, dit Le Viator, chanoine de la cathédrale de Toul, participait alors aux travaux en tant que maître d'œuvre. Le tombeau de Hugues des Hazards, conservé dans l'église, est rectangulaire et mesure 4 m de hauteur sur 3,29 m de largeur; il présente trois étages de décor Renaissance, flanqués de pilastres et surmontés d'un entablement. Le gisant se situe au niveau intermédiaire; au registre inférieur des pleurants occupent des niches à coquille et tiennent une banderole portant la devise NASCI LABORARE MORI, tandis que le registre supérieur réunit sept statues représentant les arts libéraux. Cette statuaire de style gothique insérée dans un décor Renaissance pourrait être l'œuvre de Jean Pèlerin, auteur présumé du tombeau de saint Mansuy.

L'orgue et sa tribune furent installés au-dessus du portail en 1738; l'instrument actuellement en place provient de l'abbaye Saint-Léon de Toul, construit en 1731 par Jean Adam Dingler et transféré à Blénod-lès-Toul en 1793 avant la démolition de l'abbaye. Les vitraux anciens, réalisés en verre vénitien et vraisemblablement posés lors de la construction au début du XVIe siècle, ne conservent qu'une partie du programme initial. Dans le chœur, une verrière de 1927 représente le sacrifice d'Abraham; des verrières anciennes figurent Hugues des Hazards présenté par saint Étienne, un chanoine présenté par la Vierge et un saint céphalophore, une famille présentée par saint Jérôme, ainsi que Didier Falrelle accompagné de saint Jean‑Baptiste et sainte Barbe. Le croisillon nord conserve deux verrières à quatre lancettes montrant l'apparition du Christ à Marie-Madeleine entre sainte Catherine et saint Nicolas, et la Nativité avec le donateur Claude des Hazards présenté par saint Claude; les verrières du croisillon sud ont été détruites par l'ouragan de 1914. Les verrières furent démontées préventivement en 1939.

Liens externes