Église Saint-Médard de Montignac en Gironde

Patrimoine classé Eglise fortifiée Eglise romane Clocher-mur

Église Saint-Médard de Montignac

  • 1-3 Le Bourg Ouest
  • 33760 Montignac
Église Saint-Médard de Montignac
Église Saint-Médard de Montignac
Église Saint-Médard de Montignac
Église Saint-Médard de Montignac
Église Saint-Médard de Montignac
Église Saint-Médard de Montignac
Église Saint-Médard de Montignac
Église Saint-Médard de Montignac
Église Saint-Médard de Montignac
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Église Saint-Médard de Montignac
Église Saint-Médard de Montignac
Église Saint-Médard de Montignac
Crédit photo : William Ellison - Sous licence Creative Commons
Propriété de la commune

Période

XIIe siècle, XVIe siècle

Patrimoine classé

Eglise : inscription par arrêté du 21 décembre 1925

Origine et histoire de l'Église Saint-Médard

L'église Saint‑Médard est une église catholique située à Montignac, en Gironde, au lieu‑dit Le Bourg‑ouest, à environ 200 m de la route départementale D19. De style roman, l'édifice a été construit au XIIe siècle et dépendait d'un prieuré de l'abbaye Sainte‑Croix de Bordeaux. De l'église primitive subsiste le mur sud de la nef, percé de deux fenêtres étroites séparées par un contrefort plat. Le chœur roman, reconstruit dans la deuxième moitié du XIIe siècle, présentait à l'origine, de chaque côté, deux travées droites et trois travées en demi‑cercle, décorées intérieurement d'arcatures retombant sur des colonnes jumelées et extérieurement par des pilastres plats. Un bandeau sculpté soulignait l'appui des fenêtres et un autre couronnait l'élévation ; aujourd'hui subsistent surtout le décor de la fenêtre axiale de l'abside, redécouvert en 1982, et un chapiteau de l'arc triomphal. La façade occidentale, dotée d'arcs brisés et d'arcatures aveugles, remonte aux XIIIe ou XIVe siècles et a été partiellement refaite en 1748, date portée sur la façade. À la fin du Moyen Âge, le mur nord du chœur roman fut démoli et la largeur de la nef et du chœur doublée ; le nouveau chœur ne fut achevé qu'en partie, comme l'attestent les départs de voûtes et les amorces de colonne, sans doute par manque de ressources. Des éléments de fortification subsistent, notamment des corbeaux aux angles nord‑ouest et nord‑est, supports de bretèche ou restes de mâchicoulis, vestiges des guerres de Religion. La sacristie actuelle est postérieure à 1691 et le clocher a été rebâti au XVIIe siècle ; l'une des cloches porte la date de 1666, l'autre celle de 1867. Le portail a été restauré au XXe siècle. Sur le plan iconographique, le chevet romain offrait un riche décor de colonnettes, d'arcatures et de bandes sculptées aujourd'hui en grande partie perdu. Le chapiteau du sud de l'arc triomphal, de style proche de l'abbatiale Sainte‑Croix de Bordeaux, présente un tailloir natté et une corbeille ornée de crosses de fougère et de grandes feuilles d'asplenium. La fenêtre axiale de l'abside représente une femme tentatrice et une scène interprétée comme une eucharistie sacrilège, motifs destinés à rappeler aux clercs la mise en garde contre leurs péchés. Deux petits chapiteaux d'angle, à structure bifaciale, complètent ce message moral : le chapiteau nord réunit une scène grivoise avec une femme nue, un homme en bliaud et un serpent, tandis que le chapiteau sud montre, sur ses faces, de gros oiseaux buvant dans un calice, symboles que l'on peut lire à la fois comme des images eucharistiques et comme une mise en garde contre la célébration de l'Eucharistie en état de péché. L'édifice a été inscrit au titre des monuments historiques dans son ensemble par arrêté du 21 décembre 1925.

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