Origine et histoire 
L'église Saint-Médard de Villers-Saint-Frambourg, dans l'Oise (région Hauts-de-France), est une paroisse catholique rurale dont l'architecture révèle plusieurs campagnes de construction. Son élément le plus ancien est le petit clocher roman, typique du Valois, daté de la fin du XIIe siècle et pourvu d'une flèche pyramidale à pyramidons d'angle. Le chœur et ses chapelles latérales résultent de campagnes rapprochées attribuées par certains auteurs à la seconde moitié du XIIIe siècle, tandis que d'autres les situent au XIVe siècle ; des réparations au XVIe siècle ont cependant simplifié certains profils et remanié des voûtes. La nef et les bas-côtés ont été entièrement reconstruits au XVIe siècle et montrent des traits du gothique flamboyant, les grandes arcades du nord présentant un style Renaissance tardif. L'ensemble, bâti avec soin malgré l'emploi de moellons pour la nef, offre un contraste entre la sobriété des façades extérieures et la richesse intérieure. Classée au titre des monuments historiques dans son intégralité depuis 2004, l'église avait déjà vu son chœur et son clocher protégés en 1913.
Située au centre du village, l'église occupe un emplacement marqué par la rue de la Croix Dupille au chevet, la place de la Mairie au sud et un petit parvis occidental bordé par le presbytère et la bibliothèque municipale ; un passage étroit, dit « du Choléra », longe l'élévation septentrionale. Le clocher, en pierre de taille, présente deux niveaux soutenus par de faibles contreforts et des baies abat-son en double archivolte ; la pyramide et ses décorations en écaille sont, selon Dominique Vermand, contemporaines de l'étage de beffroi. Les parties orientales forment un ensemble homogène évoquant un chœur-halle, mais l'irrégularité du plan est perceptible : la base du clocher, engagée entre le bas-côté sud et la première travée du chœur, raccourcit la chapelle méridionale au profit de la chapelle nord plus vaste. Les matériaux diffèrent selon les secteurs : pierre de taille pour le chœur et le clocher, moellons irréguliers pour la nef et les bas-côtés, avec des pierres de taille employées autour des ouvertures et aux contreforts.
La façade occidentale et le portail méridional ont reçu un décor soigné et sobre annonçant des influences baroques, tandis que la nef est presque aveugle et s'éclaire indirectement par les grandes baies en plein cintre des bas-côtés. À l'intérieur, la nef de trois travées barlongues s'ouvre largement sur les bas-côtés et laisse une bonne continuité visuelle avec le sanctuaire ; les voûtes d'ogives, les doubleaux et les formerets affichent des profils prismatiques ou toriques suivant les secteurs, et la plupart des colonnettes à chapiteaux médiévaux ont été conservées. Les grandes arcades diffèrent selon les côtés : au sud elles sont en arc brisé et s'inscrivent dans un profil ondulé, au nord elles sont en plein cintre et présentent des piliers octogonaux à tailloirs décorés. Le mobilier est sobre et majoritairement néogothique ou XIXe siècle en plâtre ; aucun élément n'est classé séparément.
Le chœur, voûté à une hauteur moindre que la nef, conserve de nombreux chapiteaux sculptés et des vestiges de polychromie, ainsi qu'un maître-autel et des boiseries néogothiques qui respectent les supports médiévaux. La chapelle nord, dédiée à la Vierge, se compose de deux travées et conserve des chapiteaux témoignant d'une évolution stylistique vers un naturalisme plus marqué ; la chapelle sud, dédiée à saint Médard et située sur l'emplacement du chœur primitif, est plus petite et abrite un doubleau médiéval et deux chapiteaux identiques. La base du clocher, voûtée en berceau et percée d'une arcade plein cintre, montre des murs épais avec un placard ménagé dans l'épaisseur et communiquait autrefois avec l'église sans sacristie extérieure jusqu'à la construction de celle-ci en 1867.
Restaurée et bien entretenue, l'église a encore accueilli des célébrations fréquentes jusqu'en janvier 2014, pratique exceptionnelle pour une petite paroisse rurale ; la mort du père Joseph Kuchcinski a mis fin à l'existence de l'une des dernières petites paroisses villageoises de l'Oise telle qu'elle fonctionnait jusque-là. L'édifice demeure un exemple significatif de l'intérêt architectural que peut présenter une petite église rurale, par la qualité de ses parties médiévales et la cohérence de ses remaniements.