Origine et histoire de l'Église Saint-Melaine
L’église, située au bourg de Meslan dans le Morbihan, est inscrite au titre des monuments historiques depuis le 15 mai 1925. L’édifice présente un plan en croix latine et mesure environ 28 mètres sur 11 mètres, avec trois vaisseaux de sept travées et un chœur prolongeant le vaisseau central, terminé par un mur plat percé d’une grande fenêtre axiale. L’église a des origines anciennes ; elle a été édifiée à l’origine au XIIe siècle, mais du bâtiment initial il ne subsiste que le mur du bas-côté nord. La nef est datée de la première moitié du XVIe siècle. Le porche méridional conserve des sablières sculptées et une inscription attribuée à la réfection de l’église portant la date de 1527, tandis qu’une autre inscription du porche mentionne la reconstruction en 1577 sous le recteur Missire Jean Gouzillon. Au-dessus du cintre d’une baie, un fleuron est soutenu par deux animaux tenant un blason ou un parchemin, et une fenêtre porte la date de 1666. Le pignon d’entrée présente deux portes jumelées dans un grand arc en plein cintre et le clocher est de faible dimension et à jour. Les bras du transept ont été reconstruits en 1752 et le chevet remanié au XVIIIe siècle ; la façade ouest et le clocher ont été remontés en 1817, le bras sud restauré en 1866 et l’ossuaire disparu au début du XXe siècle. Trois cloches, offertes en 1882, furent d’abord abritées dans un campanile placé dans le cimetière, devant l’église. Des projets de clocher datés de 1927 et 1929, respectivement en tour et en terrasse de béton armé, furent abandonnés pour raison de coût ; la tour actuelle, décidée lors des délibérations du conseil municipal de 1930, a été édifiée en 1932 et le clocher a été coiffé de sa couverture le 28 mai 2005. Le cimetière de l’enclos paroissial a été transféré en 1934. Les seigneurs prééminenciers, notamment les Audouyn et les De Stanghingant, seigneurs de Restinois, voient leurs armes peintes sur le mur extérieur est de la chapelle nord, et un écu sculpté non identifié figure au chevet. Un état des lieux approfondi réalisé en 2002 a permis un relevé pierre par pierre et bois par bois ainsi que la détection des pathologies ; les façades ouest et sud ont été restaurées en 2004, puis les façades nord et est et la tour du clocher en 2005. Architecturalement, les portes témoignent de l’époque de transition en mêlant arcs ogivaux et plein-cintre ; au sud, les fenêtres ogivales sont surmontées d’un pignon extérieur. Le porche méridional et la statuaire, notamment une statue de saint Michel, participent de l’intérêt artistique de l’édifice.
