Église Saint-Mélar de Lanmeur dans le Finistère

Patrimoine classé Patrimoine religieux Eglise Eglise romane

Église Saint-Mélar de Lanmeur

  • Place de la Mairie
  • 29620 Lanmeur
Église Saint-Mélar de Lanmeur
Église Saint-Mélar de Lanmeur
Église Saint-Mélar de Lanmeur
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Église Saint-Mélar de Lanmeur
Crédit photo : GO69 - Sous licence Creative Commons
Propriété de la commune

Période

XIe siècle, XVIIIe siècle

Patrimoine classé

Crypte dite de Saint-Mélar (cad. AB 134) : classement par liste de 1862

Origine et histoire de l'Église Saint-Mélar

L'église Saint-Mélar, située à Lanmeur dans le Finistère, est dédiée au saint du même nom. La crypte, attribuée aux Xe–XIe siècles et comportant des éléments de remploi probables du VIe siècle, constitue l'élément le plus ancien du site. La tradition signale au centre de la crypte une fontaine considérée comme miraculeuse et vraisemblablement antérieure à l'édifice. Des actes attestent la présence à Lanmeur d'une cour comtale au dernier quart du Xe siècle ; certains auteurs envisagent qu'un mécénat local ait pu favoriser la construction primitive, sans que cela soit établi de façon certaine. L'église romane, remaniée à plusieurs reprises, a été détruite en 1902 et remplacée en 1904 par un édifice néo-roman en croix latine dessiné par l'architecte Ernest Le Guerrannic, qui a réemployé la crypte et le portail méridional médiéval. Le clocher date du XVIIIe siècle et le portail méridional, daté des XIIe–XIIIe siècles, conserve une porte pentagonale inscrite dans un arc en plein cintre retombant sur des impostes et des chapiteaux sculptés ; une photographie ancienne le montre encore dans son emplacement originel, légèrement décentré sous un porche. La crypte est un rectangle de 8,78 mètres sur 5,07, divisé en trois vaisseaux par deux rangées de quatre colonnes monolithes reliées par des arcs surbaissés à simple rouleau ; elle est couverte de voûtes sommaires, entre coupoles et voûtes d'arêtes, dont la hauteur atteint 1,97 mètre depuis le sol. Une réfection des voûtes a été réalisée, probablement lors d'une modification du chœur vers le milieu du XVIe siècle ; le pavage date du XVIIe siècle. À l'origine, la crypte comportait deux accès nord et sud, le second ayant été obstrué peu après 1790, comme l'atteste une monnaie trouvée sous les pierres de rebouchage. Près de la porte nord, un bassin en demi-cercle créé au XVIIe siècle permettait de résoudre des problèmes hydrauliques : construite sur une zone très humide, la crypte était régulièrement inondée au printemps, parfois jusqu'à trente centimètres, situation qui a perduré jusqu'à l'installation du tout-à-l'égout en 1967. Des fouilles ont mis en évidence un réseau de drainage contemporain de l'édification, partiellement implanté sous les piliers. La fontaine de la crypte, source des infiltrations, a suscité une vénération populaire sous le nom de fontaine Saint-Mélar. La notoriété de la crypte tient aussi à deux colonnes situées entre la deuxième et la troisième travée, richement décorées : des motifs végétaux en ronde-bosse s'enroulent autour du tronc et se terminent par des têtes ovoïdes, interprétés diversement comme algues, hydres, serpents ou plants de vigne. Cette dernière hypothèse renvoie au symbolisme classique du sang du martyr, la crypte ayant été destinée à recevoir les reliques de saint Mélar, aujourd'hui largement dispersées et dont un fragment seulement était vénéré à Lanmeur. Autre vestige du culte, huit petites ouvertures ou "fenestrellae" permettaient aux pèlerins de voir les reliques depuis l'extérieur ; elles ont été bouchées mais restent visibles. Les motifs des colonnes de Lanmeur présentent une stylisation comparable à certaines représentations de plantes de vigne présentes dans des enluminures du Haut Moyen Âge et sur la tapisserie de Bayeux. L'édifice est classé au titre des monuments historiques.

Liens externes