Église Saint-Michel de Guzargues dans l'Hérault

Patrimoine classé Patrimoine religieux Art roman languedocien

Église Saint-Michel de Guzargues

  • 7-65 Place de l'Église
  • 34820 Guzargues
Église Saint-Michel de Guzargues
Église Saint-Michel de Guzargues
Église Saint-Michel de Guzargues
Église Saint-Michel de Guzargues
Église Saint-Michel de Guzargues
Église Saint-Michel de Guzargues
Église Saint-Michel de Guzargues
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Église Saint-Michel de Guzargues
Église Saint-Michel de Guzargues
Église Saint-Michel de Guzargues
Crédit photo : EmDee - Sous licence Creative Commons
Propriété de la commune

Période

XIIe siècle, 1er quart XIIIe siècle, XVIIIe siècle

Patrimoine classé

Eglise (cad. AM 25) : inscription par arrêté du 11 octobre 1971

Origine et histoire de l'Église Saint-Michel

L'église Saint-Michel, de style roman, se trouve à Guzargues dans l'Hérault, en région Occitanie. La présence d'une villa ou d'une paroisse à Guzargues est attestée dès 922 ; la "villa" est donnée ou restituée à l'église de Maguelone en 990 et la paroisse apparaît encore dans des documents des XIe et XIIe siècles (1111, 1153). En 1248, l'évêque de Maguelone cède au prieur de Guzargues ses droits sur la paroisse sous réserve du versement d'un loyer annuel, et au XVIe siècle Guzargues est mentionné comme paroisse, prieuré et dîmerie dépendant de l'archiprêtré d'Assas. L'édifice, attribué au milieu du XIIe siècle, fait l'objet d'une inscription au titre des monuments historiques depuis le 11 octobre 1971.

L'église présente une nef unique prolongée à l'est par une abside semi-circulaire ; elle ne comporte pas de chapelles latérales et la nef est divisée en trois travées. La voûte en berceau couvre la nef et la travée de chœur, et une corniche marque la naissance de cette voûte. L'arc triomphal, en pierre de taille, repose sur deux colonnes puissantes surmontées de grands chapiteaux blancs dont la corbeille est sculptée de feuilles d'acanthe et le tailloir décoré de marguerites ; l'un des chapiteaux de la nef, également orné d'acanthe, est encadré de corbeaux destinés à soutenir des arcs diagonaux aujourd'hui absents. Les chapiteaux de l'arc triomphal et certaines ornementations du sanctuaire sont des moulages en plâtre de type corinthien contemporains des gypseries qui décorent le chœur.

Le chevet est bâti en pierre de taille de belle facture, assemblée en opus monspeliensis, surmonté d'une corniche biseautée et couvert de tuiles romaines. La fenêtre absidiale, à double ébrasement, est encadrée par deux colonnettes dont la base porte un double anneau torique ; leurs chapiteaux présentent des palmettes à droite et des lions à gauche et supportent un arc torique. Le portail d'entrée, situé au sud de la dernière travée, a vu son encadrement refait mais conserve la partie supérieure de l'ancienne porte : linteau, tympan et arcature en plein cintre. Le tympan, assez abîmé, représente saint Michel pesant les âmes, scène à trois personnages où le diable pose une main sur l'un des plateaux de la balance ; il est bordé d'un décor de rinceaux fleuris et surmonté d'une archivolte formée de cylindres ornés de fleurs. Sous un bandeau mouluré, qui prolonge l'ancienne corniche romane du chœur, ont été disposés deux grands tableaux en gypseries.

À l'intérieur, le chœur, de structure romane, est entièrement décoré de stucs du XVIIIe siècle tandis que la maçonnerie romane subsiste autour de la fenêtre absidiale ; la voûte en cul-de-four porte également une décoration en stuc du XVIIIe siècle. Chaque mur de la travée de chœur est percé d'un arc de décharge en plein cintre, et la nef comme la travée de chœur conservent leurs maçonneries romanes en pierre de taille.

Liens externes