Église Saint-Michel de Juziers dans les Yvelines

Patrimoine classé Patrimoine religieux Eglise romane et gothique

Église Saint-Michel de Juziers

  • Rue de l'Église
  • 78820 Juziers
Église Saint-Michel de Juziers
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Église Saint-Michel de Juziers
Crédit photo : Pierre Poschadel - Sous licence Creative Commons
Propriété de la commune

Frise chronologique

Moyen Âge central
Bas Moyen Âge
Renaissance
Temps modernes
Révolution/Empire
XIXe siècle
Époque contemporaine
1000
1100
1200
1300
1700
1800
1900
2000
Xe siècle
Origines de l'église
XIe siècle
Construction initiale
XIIe siècle
Construction du chœur
1700
Dédicace à saint Michel
1753
Effondrement du clocher
1er août 1850
Classement monument historique
XIXe siècle
Restauration majeure
Aujourd'hui
Aujourd'hui

Patrimoine classé

L'église : classement par avis de classement du 1er août 1850

Personnages clés

Prosper Mérimée Auteur de l'avis de classement de l'église comme monument historique.
Pierre-Joseph Garrez Architecte responsable de la restauration du XIXe siècle.
Antoine Isidore Eugène Godebœuf Architecte ayant participé à la restauration du XIXe siècle.
Eugène Lefèvre-Pontalis A jugé le mobilier de l'église après les troubles révolutionnaires.

Origine et histoire de l'Église Saint-Michel

L'église Saint-Michel est une église paroissiale catholique située à Juziers, dans les Yvelines, sur la rive droite de la Seine. Ses origines remontent au Xe siècle et l'édifice dépendait sous l'Ancien Régime de l'abbaye Saint-Père-en-Vallée de Chartres, qui établit un prieuré au nord de l'église du XIe siècle jusqu'à la fin du XVIIe siècle. La dédicace à saint Michel date de 1700 ; auparavant, l'église était placée sous le vocable de saint Pierre. Dans sa configuration actuelle, l'édifice comprend une nef basilicale austère du milieu du XIe siècle, un transept contemporain et un chœur daté du troisième quart du XIIe siècle. Les parties les plus anciennes présentent une grande valeur archéologique, mais elles ont été altérées par des interventions au XIXe siècle. En 1753, l'effondrement du clocher central provoqua d'importants dégâts au transept et entraîna la démolition partielle puis la reconstruction réduite du croisillon sud. Classée monument historique par avis du 1er août 1850 grâce à l'intervention de Prosper Mérimée, l'église fit l'objet d'une restauration intégrale menée ensuite par les architectes Pierre-Joseph Garrez puis Antoine Isidore Eugène Godebœuf. Ces travaux du XIXe siècle ont notamment voûté en ogives la nef et la croisée du transept dans un style néo-gothique, ce qui a diminué l'authenticité de certaines élévations extérieures et de l'intérieur. Le chœur, quant à lui, n'a pas été remanié depuis sa construction et constitue un témoignage précieux des débuts de l'architecture gothique. Située rue de l'Église, la paroisse occupe une place engazonnée plantée d'arbres ; le chevet et l'élévation nord sont partiellement enclavés dans des propriétés privées et le cimetière actuel se trouve de l'autre côté de la RD 190. L'église présente un plan en croix : une nef de cinq travées flanquée de bas-côtés, un transept aux bras inégaux — le nord débordant et le sud abritant le clocher provisoire — et un chœur de deux travées avec abside en hémicycle intérieure et pans extérieurs. Une tourelle d'escalier, contemporaine du chœur, occupe l'angle sud de la première travée et dessert aujourd'hui les combles ; la sacristie proprement dite est remplacée par l'aménagement de la première travée du bas-côté sud. La nef, à deux niveaux d'élévation, est recouverte de fausses voûtes d'ogives en bois plâtré du XIXe siècle, tandis que les bas-côtés conservent des plafonds plats en bois. L'intérieur se caractérise par la simplicité et la justesse des proportions : grandes arcades en plein cintre, colonnes rectangulaires à arêtes vives et fenêtres hautes plus larges qu'à la période romane ancienne, aboutissant à une lisibilité visuelle qui attire le regard vers le chœur. La croisée du transept conserve un arc-doubleau en plein cintre d'origine et des piliers engagés formant des supports cruciformes ; le croisillon nord, voûté d'ogives après le milieu du XIIe siècle, présente des culs-de-lampe sculptés et une clé de voûte à décor végétal. Le chœur se distingue par un ordonnancement inhabituel des élévations : un triforium précoce mais étroit, des arcatures plaquées et des proportions où le premier niveau occupe une large part de la hauteur, le tout associé à une sculpture de chapiteaux soignée. Les tailloirs, les ogives et les formerets montrent des profils caractéristiques de la transition entre roman et gothique, avec des clés de voûte en forme de petites rosaces et des bases en grande partie refaites. Extérieurement, l'édifice est bâti en calcaire local avec des appareillages variés ; le chœur, soigneusement appareillé, conserve des contreforts saillants et une corniche du XIIe siècle ornée de corbeaux et de motifs sculptés. La façade occidentale, remaniée après 1850, a perdu une partie de son caractère ancien : le portail et le tympan ont été fortement refaits et des modifications ont été apportées aux ouvertures hautes du pignon. La tourelle d'escalier et le chœur restent en revanche authentiques et constituent l'élément le plus significatif de l'édifice pour l'étude des débuts du gothique dans la vallée de la Seine. Après les troubles révolutionnaires et la perte du mobilier — que Eugène Lefèvre-Pontalis jugea dépourvu d'objets anciens dignes d'attention — l'usage cultuel a repris progressivement et l'édifice dépend aujourd'hui du secteur pastoral de la rive droite de la Seine avec siège à Meulan. L'intérieur nécessite encore des travaux de conservation en raison de l'humidité et de mouvements de maçonnerie ; l'architecte en chef des monuments historiques a proposé une programmation en plusieurs tranches qui reste à financer. L'église accueille des offices réguliers : des messes dominicales anticipées sont célébrées un samedi sur deux à 18 h 30, en alternance avec la paroisse de Vaux-sur-Seine.

Liens externes