Chapelle castrale XIe siècle (≈ 1150)
L'église était à l'origine une chapelle castrale.
Début du XIIe siècle
Église paroissiale
Église paroissiale Début du XIIe siècle (≈ 1204)
L'église devient une église paroissiale.
1540
Don au chapitre
Don au chapitre 1540 (≈ 1540)
Le pape Paul III donne l'église au chapitre de la collégiale de Grignan.
1850
Restauration majeure
Restauration majeure 1850 (≈ 1850)
L'église est restaurée grâce à l'intervention de Prosper Mérimée.
1862
Classement historique
Classement historique 1862 (≈ 1862)
L'église est classée au titre des monuments historiques.
XIXe siècle
Ajouts néoromans
Ajouts néoromans XIXe siècle (≈ 1865)
Le second étage du clocher et la pyramide octogonale sont ajoutés.
Aujourd'hui
Aujourd'hui
Aujourd'hui Aujourd'hui (≈ 2025)
Position de référence.
Patrimoine classé
Eglise : classement par liste de 1862
Personnages clés
Prosper Mérimée
Responsable de la restauration de l'église en 1850.
Paul III
Pape qui a donné l'église au chapitre de la collégiale de Grignan en 1540.
Questel
Architecte ayant ajouté des éléments néoromans au clocher.
Origine et histoire de l'Église Saint-Michel
L'église Saint-Michel est une église romane située à La Garde-Adhémar, dans le département de la Drôme en région Rhône-Alpes. D'abord chapelle castrale (XIe siècle ?), elle devint au début du XIIe siècle église paroissiale et dépendit de l'abbaye de Tournus jusqu'en 1540, date à laquelle le pape Paul III la donna au chapitre de la collégiale de Grignan, qui en perçut les revenus jusqu'à la Révolution française. Des études historiques récentes montrent que la communauté assurait l'entretien régulier de l'édifice jusqu'à la Révolution, le chapitre n'étant chargé que de l'entretien du chœur et de la moitié du transept. L'église fut restaurée en 1850 grâce à l'intervention de Prosper Mérimée et elle est classée au titre des monuments historiques depuis 1862.
La partie haute des maçonneries est bâtie en pierre de taille en moyen appareil, tandis que la partie basse est en moellons ; la pierre de taille est réservée aux encadrements des baies et aux chaînages d'angle. La grande originalité de l'édifice est son abside occidentale, ou contre-abside, qui rappelle certaines églises romanes des bords du Rhin et de Basse-Saxe où une abside occidentale est accolée au massif occidental de tradition carolingienne et ottonienne. Cette abside occidentale, entièrement en moellons, est surmontée d'une frise romane ponctuée de faux modillons ornés de feuilles d'acanthe.
Au-dessus de l'abside occidentale, la partie haute de la façade occidentale, en pierre de taille, est ornée d'une fenêtre représentative de l'art roman provençal d'inspiration antique : elle est encadrée de colonnettes et surmontée d'un fronton appuyé sur des pilastres coiffés de chapiteaux à feuilles d'acanthe. La façade porte une frise romane analogue à celle de l'abside occidentale. Le clocher, élégant, conserve des éléments romans au seul premier étage ; le second étage et la pyramide octogonale qui le couronnent sont des ajouts néoromans du XIXe siècle dus à l'architecte Questel.
Le chevet se compose d'une triple abside en moellons ; l'abside centrale et les deux absidioles sont chacune percées d'une fenêtre encadrée de pierre de taille. À l'intérieur, la dernière travée de la nef, côté est, est couverte d'une coupole à huit pans portée par des trompes coniques. La chapelle latérale septentrionale abrite une statue romane très ancienne (XIIe siècle) qui prit au XIXe siècle le nom de Notre‑Dame‑du‑Bon‑Secours. Les collatéraux, voûtés en quart de cercle, font office de contreforts, et un autel votif aux déesses nymphes, retrouvé au début du XXe siècle près du site du Val des Nymphes, est conservé dans l'entrée de l'église.