Église Saint-Michel de Sabres dans les Landes

Patrimoine classé Patrimoine religieux Eglise Clocher-mur

Église Saint-Michel de Sabres

  • Rue Pascal Duprat
  • 40630 Sabres
Église Saint-Michel de Sabres
Église Saint-Michel de Sabres
Église Saint-Michel de Sabres
Église Saint-Michel de Sabres
Église Saint-Michel de Sabres
Église Saint-Michel de Sabres
Crédit photo : K.Weise - Sous licence Creative Commons
Propriété de la commune

Frise chronologique

Bas Moyen Âge
Renaissance
Temps modernes
Révolution/Empire
XIXe siècle
Époque contemporaine
1500
1600
1700
1800
1900
2000
1500
Début de la construction
Années 1530
Ajouts renaissants
Début du XVIe siècle
Construction du chevet
1868-1869
Restauration et ajout
1942
Classement historique
Aujourd'hui
Aujourd'hui

Patrimoine classé

Eglise, à l'exclusion des bas-côtés et du porche modernes : classement par arrêté du 23 mars 1942 ; Bas-côtés, porche et chapelle des fonts baptismaux (cad. U 658) : inscription par arrêté du 18 décembre 1991

Personnages clés

Geoffroy d'Aquitaine Duc ayant donné Sabres aux bénédictins de l'abbaye de Maillezais en 1072.
Menault Depart Desservant de Sabres ayant construit une chapelle pour servir de sépulture.
Hippolyte Durand Architecte responsable des travaux de restauration en 1868-1869.

Origine et histoire de l'Église Saint-Michel

L'église Saint-Michel de Sabres (Landes) succède à un édifice roman du XIe siècle; sa construction actuelle pourrait avoir commencé vers 1500 et s'être poursuivie jusque vers le milieu du XVIe siècle. L'ensemble présente une structure gothique flamboyante rehaussée d'éléments décoratifs de la Renaissance. La nef se termine par un chœur semi-hexagonal, et des voûtes à liernes et tiercerons, caractéristiques de la Renaissance, couvrent l'édifice. Au nord du chœur se trouve une chapelle également voûtée. Une particularité de l'église est le portail percé à la base d'un grand pignon qui soutient le clocher. Ce portail conserve les lignes du XVe siècle mais appartient à la Renaissance par ses détails : une rangée d'oves, un rang d'animaux, une moulure semi-circulaire ornée de feuillages, puis quatre niches surmontées de dais à arcatures dans le goût du XVe siècle. On y voit encore des bâtons noueux entrelacés, motifs venus d'outre-Rhin par l'Espagne, des fûts de colonnettes couverts d'écailles et des fleurs répétées le long d'une tige. Sous l'accolade figure la représentation de saint Michel combattant le dragon. En 1868 furent ajoutés un porche et des bas-côtés. Selon la tradition locale, une première église aurait été édifiée après le don de Sabres aux bénédictins de l'abbaye de Maillezais par le duc Geoffroy d'Aquitaine en 1072. D'après l'abbé Meyranx (1887), cet ancien édifice, dont quelques éléments subsistaient encore au XIXe siècle, mesurait 35 mètres de long sur 11 de large; il comportait une nef rectangulaire de cinq travées prolongée par une abside en cul-de-four. Les derniers vestiges signalés par Meyranx disparurent probablement lors de travaux à la fin du XIXe siècle. Paul Roudié a montré que l'essentiel de l'église actuelle a été bâti en deux campagnes successives dans les premières décennies du XVIe siècle. Le vaste chevet polygonal, la sacristie et la deuxième travée de la nef sont datables du tout début du siècle en raison du profil des nervures des voûtes et de leurs clefs plates d'aspect encore gothique. La première travée de la nef et le portail occidental semblent avoir été élevés un peu plus tard, probablement dans les années 1530, si l'on en juge par les détails renaissants de leur décor sculpté, notamment des clefs pendantes creusées de niches antiquisantes à coquille et de pilastres. La grande chapelle adossée au flanc nord du chœur remonte vraisemblablement à la même campagne; elle pourrait correspondre à la chapelle bâtie par Menault Depart, desservant de Sabres entre 1524 et 1555, pour servir de sépulture. Selon Meyranx, d'autres chapelles existaient autrefois dans l'église mais furent détruites avant le XIXe siècle et restent mal connues. Au XVIIIe siècle, sans doute après 1740, le chœur reçut un important décor peint d'architectures feintes, redécouvert en 1982. La dernière campagne de travaux, menée en 1868-1869 par l'architecte Hippolyte Durand, prolongea vers l'ouest une ancienne chapelle sud pour en faire un collatéral, construisit un ensemble symétrique au nord, régularisa le plan de la sacristie et adossa au clocher-mur du XVIe siècle un porche bas et une chapelle baptismale. L'édifice a été classé au titre des monuments historiques en 1942 et inscrit en 1991.

Liens externes