Église Saint-Michel de Saint-Sauveur-sur-Tinée dans les Alpes-Maritimes

Patrimoine classé Patrimoine religieux Eglise romane et gothique

Église Saint-Michel de Saint-Sauveur-sur-Tinée

  • 8 Call Saint-Joseph
  • 06420 Saint-Sauveur-sur-Tinée
Église Saint-Michel de Saint-Sauveur-sur-Tinée
Église Saint-Michel de Saint-Sauveur-sur-Tinée
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Église Saint-Michel de Saint-Sauveur-sur-Tinée
Église Saint-Michel de Saint-Sauveur-sur-Tinée
Crédit photo : MOSSOT - Sous licence Creative Commons
Propriété de la commune

Période

XIIIe siècle, XIVe siècle

Patrimoine classé

Eglise : inscription par arrêté du 12 décembre 1939

Origine et histoire de l'Église Saint-Michel

L'église Saint-Michel-Archange, aussi appelée église des Saints-Sauveur et Michel, se trouve à Saint-Sauveur-sur-Tinée, dans les Alpes-Maritimes, et a été inscrite au titre des monuments historiques le 12 décembre 1939. Le village de Saint-Sauveur-sur-Tinée est implanté sur une voie romaine qui reliait Cimiez à Embrun. La première mention d'une église à Saint-Sauveur figure dans le cartulaire de la cathédrale de Nice, qui indique qu'en 1067 la paroisse versait une redevance au chapitre de Sainte-Marie. Le fief relevait successivement de la famille des Rostaing de Thorame puis des Thorame-Glandevès. Pierre Balb, seigneur de Saint-Sauveur et de Rimplas, se révolta contre la reine Jeanne, prit parti pour le comte de Savoie puis se rebella contre lui ; il fut vaincu et privé de ses fiefs en 1392, lesquels furent donnés aux Grimaldi, à l'exception de Saint-Sauveur, resté possession du comte de Savoie. En 1404, le comte de Savoie accorda aux habitants le droit de s'administrer librement ainsi que la basse et la moyenne justice ; l'universitas du village élisait le baile et les consuls qui rendaient hommage au comte de Savoie jusqu'en 1699. La pauvreté du village et son incapacité à payer des impôts supplémentaires en temps de guerre conduisirent le duc de Savoie à inféoder la terre à l'avocat niçois Jean-François Ghisi en 1700, qui reçut le titre de comte de Saint-Sauveur. Jusqu'au XVe siècle, la paroisse dépendait de l'abbaye Saint-Eusèbe d'Apt, comme l'attestent deux documents de 1409 et 1419 qui citent le prieuré Saint-Sauveur-de-Roure. Deux fûts de colonnes, probablement datés du XVe siècle et issus d'une église antérieure, se trouvent dans le cimetière et dans l'église actuelle. Au XVIe siècle la paroisse semble relever directement de l'évêque de Nice et, en 1587, elle payait 60 livres d'impôts sur ses bénéfices ; le curé conserva le titre de prieur jusqu'au Concordat de 1802. De l'édifice du XVIe siècle subsistent la travée gothique et le clocher, coiffé d'une flèche pyramidale datée de 1532 ; l'église a été reconstruite au XVIIe siècle, vraisemblablement en raison des guerres.

Le mobilier conserve des œuvres importantes : sur le maître-autel se trouve le retable de la Transfiguration réalisé et signé par Guillaume Planeta le 18 octobre 1583, cet artiste étant rattaché aux peintres primitifs niçois et natif de Dolceacqua ; l'année suivante il exécuta le polyptyque de la Santa Crous pour l'église Saint-Dalmas-du-Plan de Valdeblore. Un peintre portant le même nom a réalisé des peintures pour l'église Saint-Martin de La Tour et l'église Saint-Michel de Venanson environ soixante-dix ans plus tard. Dans la nef se voient une toile du Saint Suaire par Guiglielmo Thaone datée de 1711, les retables de Saint Pancrace et des Âmes du Purgatoire datés du XVIIIe siècle, ainsi que l'autel du Rosaire attribué à Jean Rocca vers 1650. Une chapelle latérale abrite une toile représentant le Mariage mystique de sainte Catherine, qui offre une intéressante vue du village ; cette peinture porte l'inscription montrant qu'elle fut offerte par Pierre Puons à la chapelle Notre-Dame-de-Vie qu'il avait fondée en 1648 : « D.O.M. et intemerate Virgini de Vita Mr Petrus Pontius hoc opus dicat ac sacrat. 1648 ». La communauté villageoise et les familles Hongran (ou Ongran) et Bianchi ont enrichi le trésor de l'église par des legs et des dons.

Liens externes