Église Saint-Nicolas de Boves dans la Somme

Patrimoine classé Patrimoine religieux Eglise de style classique

Église Saint-Nicolas de Boves

  • 2 Rue Alphonse Tellier 
  • 80440 Boves
Église Saint-Nicolas de Boves
Église Saint-Nicolas de Boves
Église Saint-Nicolas de Boves
Église Saint-Nicolas de Boves
Église Saint-Nicolas de Boves
Église Saint-Nicolas de Boves
Église Saint-Nicolas de Boves
Église Saint-Nicolas de Boves
Église Saint-Nicolas de Boves
Crédit photo : Markus3 (Marc ROUSSEL) - Sous licence Creative Commons
Propriété de la commune

Frise chronologique

Temps modernes
Révolution/Empire
XIXe siècle
Époque contemporaine
1800
1900
2000
1804
Décision de construction
1805
Projet initial
6 juin 1808
Pose de la première pierre
1810
Apparition sur le cadastre
1811
Achèvement de la charpente
1815
Contestations sur le clocher
1817
Travaux de serrurerie
1818
Construction d'un escalier
1825
Édifice inachevé
1838
Absence de décor intérieur
29 octobre 1975
Protection monument historique
Aujourd'hui
Aujourd'hui

Patrimoine classé

Façades et toitures (cad. AE 20, 21) : inscription par arrêté du 29 octobre 1975

Personnages clés

Étienne-Hippolyte Godde Architecte originaire du pays, chargé des plans de l'église.
Hippolyte Couvreur Associé à Étienne-Hippolyte Godde pour la présentation du projet de l'église.
Antoine Caruelle Maçon à qui fut confiée l'adjudication des travaux de construction.
Devillers Serrurier ayant exécuté les travaux de serrurerie en 1817.
Auguste Corroyer Maître-charpentier ayant réalisé un escalier en 1818.
Marest Vérificateur des réparations nommé en 1819.
Daullé Architecte ayant dirigé des travaux de rénovation au XIXe siècle.
Gustave Riquet Peintre ayant réalisé des figures religieuses dans le décor du chœur.

Origine et histoire de l'Église Saint-Nicolas

Église Saint-Nicolas (Boves, Somme)

Située au centre du bourg de Boves, au sud d'Amiens, l'église apparaît sur le cadastre napoléonien de 1810 et fait l'objet de plusieurs plans et dessins conservés aux archives nationales et départementales, dont deux projets de clocher (1806 et 1811) et des vues de la façade et du chœur ; un dessin de Duthoit la représente entourée d'habitations avec le prieuré en arrière-plan. En 1804, la municipalité décida de construire une nouvelle église pour mettre fin aux querelles entre les paroisses alors desservies séparément par Saint-Nicolas et Notre-Dame ; Étienne-Hippolyte Godde, originaire du pays, fut chargé des plans et, associé à Hippolyte Couvreur, présenta un projet en 1805. La première pierre fut posée le 6 juin 1808 ; des devis et marchés datent de 1805 à 1807 et l'adjudication des travaux fut confiée au maçon Antoine Caruelle. Des travaux complémentaires furent nécessaires dès 1809 : la pierre locale fut remplacée par de la pierre de Pont-Rémi, la charpente et la couverture furent achevées en 1811, mais la localisation du clocher fit l'objet de contestations signalées en 1815. En 1817, le serrurier Devillers exécuta les travaux de serrurerie, puis en 1818 le maître-charpentier Auguste Corroyer réalisa un escalier ; Marest fut nommé vérificateur des réparations en 1819. Malgré l'achèvement du pavage, des problèmes de solidité liés à de mauvaises fondations apparurent en 1822 et, en 1825, l'édifice restait partiellement inachevé et sans mobilier. Des travaux ultérieurs concernèrent les dallages du péristyle et du porche, les planchers, plafonds et la grille de chœur, ainsi que divers aménagements et rénovations au cours du XIXe siècle (devis et réalisations datés de 1851 à 1859 sous la direction de l'architecte Daullé). En 1838 l'église ne comportait toujours pas de décor intérieur ; le décor peint du chœur mentionne plusieurs figures religieuses attribuées au peintre Gustave Riquet. Construite en pierre dans un style néo-classique, la façade évoque un temple antique avec un portique à quatre colonnes d'ordre dorique surmonté d'un fronton triangulaire ; la toiture en ardoise porte un clocher quadrangulaire dont la base est agrémentée d'une horloge. L'intérieur est éclairé par de hautes baies dans la nef ; le chœur en abside conserve des peintures et un mobilier comprenant maître-autel, autels secondaires, chaire, statues et banc de communion. L'orgue, restauré et modifié à plusieurs reprises au XXe siècle, a fait l'objet d'interventions documentées en 1914, 1953 et 1983. L'édifice bénéficie d'une protection au titre des monuments historiques, portant partiellement sur l'élévation et la toiture (inscription par arrêté du 29 octobre 1975).

Liens externes