Origine et histoire de l'Église Saint-Nicolas
L’église Saint-Nicolas, située à Maule dans les Yvelines, est un édifice de tradition normande mêlant les styles roman et gothique, dont l’origine remonte au XIe siècle ; elle est classée monument historique par arrêté du 19 mars 1883. Le site occupait, durant l’Antiquité, un lieu de culte dédié à Jupiter. La première église connue de Maule date des XIe–XIIe siècles et, en 1076, Pierre de Maule en fit don aux moines bénédictins de Saint-Evroult. Au XIIIe siècle fut édifiée la salle basse, et au XVe siècle le bâtiment du prieuré auquel l’église est adossée est en grande partie conservé. Entre 1528 et 1547, l’édifice fut pourvu d’une tour de style Renaissance, puis il a fait l’objet de restaurations au XIXe siècle. Le prieuré abrite depuis 1938 le musée Victor Aubert, créé dans l’ancien ensemble conventuel, et l’espace culturel du prieuré, ouvert en 1997, a été renommé Espace culturel Marcel Tréboit en 2013. Architecturalement, l’église combine éléments romans et gothiques selon une influence normande ; sa crypte romane, à double accès, est l’une des plus grandes des Yvelines et repose sur des colonnes aux chapiteaux godronnés. Le prieuré Notre‑Dame, ensemble du XVe siècle adossé à l’église, entoure une cour carrée ornée d’un bosquet et d’amas de buissons aménagés à la Renaissance ; l’historien Ordéric Vital y séjourna en 1106. Le musée Victor Aubert, fondé en 1938 par l’archéologue maulois Victor Aubert (1874‑1948), présente des vestiges antiques et féodaux de la vallée de la Mauldre ainsi que des œuvres des arts et traditions populaires ; ses collections sont réparties entre un premier étage dédié à la paléontologie, à la Préhistoire, à l’époque gallo‑romaine et au Moyen Âge, et un rez‑de‑chaussée consacré aux arts populaires et à l’époque contemporaine. Le prieuré accueille également la bibliothèque municipale de Maule et deux salles d’exposition temporaires. La confrérie de Saint‑Sébastien, active sous l’Ancien Régime, rassemblait des habitants de Maule de tous métiers et célébrait la fête du village le 20 janvier ; les procès‑verbaux de cette confrérie sont conservés depuis 1667 jusqu’au dernier document daté de 1795. La bibliographie rassemble des monographies, articles et guides, notamment des travaux de Pierre Coquelle, Pierre Thibout et Jacques Thomazi ainsi que plusieurs publications et guides édités par l’ACIME. Des ressources et notices nationales et départementales (Mérimée, Base Mémoire, fonds photographique des Archives départementales des Yvelines) complètent la documentation disponible sur l’église et le prieuré.