Église Saint-Nicolas de Meulan à Meulan-en-Yvelines dans les Yvelines

Patrimoine classé Patrimoine religieux Eglise de style classique

Église Saint-Nicolas de Meulan

  • 21-23 Rue de la Côte Saint-Nicolas
  • 78250 Meulan-en-Yvelines
Église Saint-Nicolas de Meulan
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Église Saint-Nicolas de Meulan
Crédit photo : Pierre Poschadel - Sous licence Creative Commons
Propriété de la commune

Période

XIIe siècle, XVIe siècle

Patrimoine classé

Eglise Saint-Nicolas (cad. AC 29) : classement par arrêté du 30 mars 1978

Origine et histoire de l'Église Saint-Nicolas

L'église Saint-Nicolas, située à Meulan-en-Yvelines dans les Yvelines, est l'unique église catholique de la ville depuis la Révolution. Implantée sur la rive droite de la Seine, au nord du centre-ville rue de l'Église, elle occupe les hauteurs au-dessus du tunnel de la voie ferrée et domine la vallée. Sa sobre façade néo-classique de 1764, flanquée d'un clocher fonctionnel de la même année, contraste avec des murs latéraux remaniés et délabrés. Sous cet habillage se dissimule un édifice essentiellement gothique édifié en deux campagnes, l'une au troisième quart du XIIe siècle et l'autre au premier quart du XIIIe siècle pour les deux premières travées. L'église présente un plan singulier : un déambulatoire sans chapelles rayonnantes et sans transept. Le rond-point de l'abside est cantonné de quatre piliers cylindriques portant des chapiteaux à volutes d'angle d'allure romane, tandis que l'on trouve ailleurs des chapiteaux gothiques à feuilles d'eau et d'acanthe et sept voûtes d'ogives issues de la première campagne. L'édifice est resté inachevé : l'étage des fenêtres hautes n'a jamais été réalisé, ce qui rend le vaisseau central relativement sombre. Au premier quart du XVIe siècle, le vaisseau central a été voûté à un niveau inférieur à celui prévu, entraînant la condamnation des fenêtres latérales provisoires. L'instabilité du terrain a imposé des réparations répétées : les voûtes des deux premières travées et le mur du bas-côté sud ont été refaits en 1765, travaux qui ont appauvri l'architecture extérieure mais préservé l'esprit gothique de l'espace intérieur grâce au réemploi des claveaux anciens. Les remaniements des années 1870 ont en revanche introduit des éléments lourds sur le plan esthétique, notamment des balustrades plaquées devant les murs hauts du sanctuaire et une chapelle néo-gothique de la Vierge ouverte sur la travée axiale du déambulatoire. Après de longues hésitations liées au passage du tunnel ferroviaire sous l'édifice, l'église a été classée au titre des monuments historiques par arrêté du 30 mars 1978; une restauration intégrale reste en attente. Saint-Nicolas est aujourd'hui le centre du secteur paroissial rive droite de la Seine et l'Eucharistie y est célébrée chaque dimanche à 10 h 30 (10 h en été).
La paroisse Saint-Nicolas, citée dès 1152, faisait partie des doyennés du Vexin et relevait du collateur qu'était l'abbé du Bec Hellouin ; elle constituait l'une des trois paroisses de la ville. Lors de la Révolution les paroisses furent réunies et, après une pétition des paroissiens, Saint-Nicolas fut conservée comme église paroissiale, transforma un temps en temple de la Raison, puis le culte catholique y a été rétabli vers la fin du printemps 1795; l'église Notre-Dame, autrefois plus vaste, fut ensuite démolie au troisième quart du XIXe siècle.
Des fouilles réalisées lors de la construction de la chapelle de la Vierge en 1877 ont mis au jour un tympan monolithique et des chapiteaux romans, déposés dans le jardin du presbytère puis introduits dans l'église en 1936; le tympan représente Daniel dans la fosse aux lions, l'un des lions prenant la forme d'une chimère à tête de femme. La construction gothique actuelle a débuté par le chevet et les gros piliers du rond-point, puis s'est poursuivie vers l'ouest; la première campagne s'arrête à l'intersection entre la troisième et la deuxième travée, où l'on trouve des chapiteaux à feuilles d'eau au nord et à feuilles d'acanthe au sud. La seconde campagne, plus tardive, a livré les deux travées occidentales et des chapiteaux à crochets du premier quart du XIIIe siècle; l'accroissement du nombre de colonnettes s'explique notamment par la nécessité de renforcer la base du clocher gothique alors implantée dans la première travée du bas-côté nord.
Les élévations n'ont jamais atteint le niveau prévu pour les hautes fenêtres et, en attendant, la nef fut couverte par une charpente en carène renversée dont certains éléments ont été réemployés au XVIIIe siècle; au premier quart du XVIe siècle le vaisseau central et le bas-côté nord ont finalement été voûtés d'ogives dans le style flamboyant, ce qui a condamné les ouvertures hautes provisoires.
Les grandes campagnes de la seconde moitié du XVIIIe siècle ont marqué l'édifice : en 1764 la partie haute du clocher fut démolie et un nouveau clocher et une nouvelle façade furent élevés, puis en 1765 les deux premières travées des trois vaisseaux furent reconstruites en réemployant des éléments anciens mais sans le décor mouluré d'origine; les contreforts latéraux furent supprimés au profit de chaînages en pierre de taille et les trois vaisseaux recouverts par une large toiture unique.
Aux XIXe et XXe siècles l'église a connu de nombreuses interventions : réparations et consolidations dès les années 1820 et 1860, aménagements du sanctuaire et réalisation d'une chapelle de la Vierge dans les années 1870, restauration du beffroi et nouveau remplage occidental en 1890, impacts et accords liés à l'ouverture de la ligne de chemin de fer, observations et travaux ponctuels face aux crevasses et glissements de terrain au début du XXe siècle, campagnes d'étaiement et injections de ciment dans les maçonneries dans les années 1960-1970, puis un renforcement du clocher par une ossature interne en béton armé en 1976; depuis le classement de 1978 seules le clocher et les premières travées ont fait l'objet d'interventions de restauration significatives. Parmi le mobilier, le tympan du portail roman et trois chapiteaux ont été classés en 1923 (deux de ces chapiteaux furent volés en 1963) ; la chaire et le banc d'œuvre, inscrits en 1912, ont été rayés de la liste en 1967.
L'église, régulièrement orientée, se compose d'une nef de trois travées, d'un chœur avec une travée droite et une abside à cinq pans, de deux bas-côtés, d'un déambulatoire, d'un clocher latéral nord, d'une chapelle de la Vierge et d'une sacristie; hormis la base du clocher et la sacristie, l'ensemble est voûté d'ogives. L'intérieur est relativement bas et sombre : les piliers fasciculés n'atteignent pas l'élancement attendu et les retombées des voûtes sont ornées de frises à motifs de feuilles de vigne ou de rais-de-cœur. Le badigeon appliqué lors de la restauration de 1765 assombrit encore les surfaces et a été partiellement conservé. Les chapiteaux, bien conservés, témoignent de la qualité sculpturale des deux campagnes ; ceux du XIIIe siècle déclinent le motif des crochets gothiques et de petites feuilles polylobées, tandis que ceux du XIIe siècle présentent des feuilles d'eau au nord et des feuilles d'acanthe au sud. De nombreuses colonnettes restent sans emploi du fait des transformations successives. La clé de voûte flamboyante de la troisième travée montre une couronne de feuillages mêlée de têtes et d'angelots, mais n'est plus complète.
Le chœur se distingue par la présence, au rond-point de l'abside, de piliers cylindriques en tambour portant des chapiteaux à volutes et feuilles plates d'aspect archaïque, tandis que les parties hautes relèvent pour l'essentiel des XVIe et XIXe siècles ; les balustrades plaquées de 1872 et l'ajout d'éléments néo-gothiques ont modifié la lecture de l'espace gothique primitif. Les clés de voûte du XVIe siècle témoignent d'une influence italienne dans leurs motifs de masques et d'angelots.
Les bas-côtés, dont les murs ont été remaniés à plusieurs reprises, offrent surtout des fenêtres fonctionnelles postérieures aux années 1760 et des vitraux hagiographiques posés à partir de 1878 ; certains détails d'origine, ogives et clés de voûte, conservent toutefois des profils et sculptures du XIIe et XIIIe siècle, et un vitrail du XIXe siècle représente Sainte-Avoye, patronne locale.
L'extérieur présente une façade néo-classique de 1764, harmonieuse mais sobre, avec un fronton portant un écusson daté; le clocher carré de 1764, en léger retrait à gauche de la façade, comporte un étage de beffroi et un toit en pavillon modernisé au XXe siècle. Les murs en moellons des bas-côtés, fortement remaniés et pour la plupart en mauvais état, manquent de régularité et d'ornementation, et l'absence presque totale de contreforts souligne leur fragilité; les toitures du chevet apparaissent plus pentues que la large toiture qui couvre les trois vaisseaux.

Liens externes