Église Saint-Nicolas de Nogaro dans le Gers

Patrimoine classé Patrimoine religieux Eglise Eglise romane

Église Saint-Nicolas de Nogaro

  • 80-84 Rue Nationale
  • 32110 Nogaro
Église Saint-Nicolas de Nogaro
Église Saint-Nicolas de Nogaro
Église Saint-Nicolas de Nogaro
Église Saint-Nicolas de Nogaro
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Église Saint-Nicolas de Nogaro
Crédit photo : MOSSOT - Sous licence Creative Commons
Propriété de la commune

Période

2e moitié XIe siècle, XIIe siècle

Patrimoine classé

Eglise (cad. AE 34) : classement par arrêté du 21 avril 1998

Origine et histoire de l'Église Saint-Nicolas

La collégiale Saint-Nicolas de Nogaro, ancienne collégiale du Gers, a été fondée par l'archevêque d'Auch saint Austinde qui fit édifier une chapelle consacrée en 1060 et la dota sur des terrains acquis auprès du comte d'Armagnac. Rapidement transformée en collégiale, elle accueillit des chanoines réguliers suivant la règle de saint Augustin et le chapitre fut affilié à la cathédrale d'Auch ; au XIIIe siècle, l'archevêque limita le nombre de chanoines à douze avec divers dignitaires et prébendiers. La collégiale accueillit plusieurs conciles provinciaux et connut de nombreuses vicissitudes : en 1569 les troupes de Montgomery l'endommagèrent en détruisant des piles et des voûtes, puis des réparations furent menées aux XVIIe et XVIIIe siècles, notamment la reconstruction des voûtes en 1662 et l'installation de stalles au XVIIIe siècle. Au XIXe siècle, deux campagnes de restauration et de modification, en 1862 et dans la seconde moitié du siècle avec des travaux achevés en 1889, modifièrent fortement l'aspect de l'édifice — transformations que Marcel Durliat jugea d'une particulière indigence — : restauration de colonnes et chapiteaux, repeints des absides, remplacement du clocher et aménagement d'un nouveau portail occidental, allongement du vaisseau central et remaniement des couvertures. Des campagnes récentes ont révélé des décors romans importants : des sondages et restaurations en 1995 mirent au jour de remarquables fresques dans les absidioles, dont la vie de saint Laurent en deux registres dans l'absidiole nord et, sur la voûte de l'absidiole sud, un Christ en majesté dans une mandorle entouré du tétramorphe ; l'analyse des pigments a montré l'usage d'ocres, d'aérinite et de lapis-lazuli. L'église a été classée au titre des monuments historiques en 1998 et a reçu en 2004 des vitraux contemporains de l'atelier Creunier, qui déclinent des motifs végétaux (platane, rosier, olivier, palmier) associés selon la symbolique reprise de l'Ecclésiaste et de saint Thomas d'Aquin aux différentes catégories de saints.

Implantée à l'extrémité de la ville, la collégiale présente un aspect extérieur sobre, en partie défiguré par les restaurations du XIXe siècle qui ont masqué les parties anciennes ; elle conserve néanmoins des traces de sa fortification ancienne et un clocher‑tour en pierres claires. L'édifice mesure 42,10 m de longueur pour 21,40 m de largeur et se compose d'un vaisseau central et de bas‑côtés, prolongés par un chevet à abside et absidioles ; la nef, longue de 28,6 m pour 6,4 m de large, comporte trois travées romanes plus une travée occidentale ajoutée au XIXe siècle. La voûte en demi‑berceau du vaisseau central, reconstruite en 1662, est portée par des arcs doubleaux qui reposent sur des piliers à chapiteaux sculptés, et des arcs en tiers‑point de la fin du XIe siècle séparent la nef des bas‑côtés ; le clocher actuel date du XIXe siècle. L'abside présente deux niveaux séparés par un cordon de billettes et un mur inférieur percé de cinq niches à arcades et chapiteaux restaurés au XIXe siècle ; l'arc triomphal s'appuie sur des colonnes engagées aux chapiteaux à feuillages. Ces chapiteaux offrent un répertoire varié — feuilles d'acanthe, centaure entre deux cavaliers, Daniel entouré de lions, musiciens, le Sauveur nimbe crucifère, Jésus sur un esquif avec deux pêcheurs — dont le style évoque celui des chapiteaux de la basilique Saint‑Sernin de Toulouse.

Le portail septentrional, unique vestige des portails romans, conserve un tympan représentant le Christ en majesté dans une mandorle entourée du tétramorphe, et certaines sculptures du cloître et du portail ont été remaniées au XIXe siècle après des destructions survenues en 1569. En 1954, une sculpture romane élevée à 90 cm, rattachée au « Signum Leonis » de Saint‑Sernin, fut mise au jour lors de travaux et pourrait provenir de l'ancien portail occidental. Du cloître subsistent une aile des bâtiments conventuels, l'entrée de la salle capitulaire et cinq arcades murées, les deux premières d'origine et les trois autres restaurées, tandis que la décoration sculptée, en partie détruite au XVIe siècle, a été largement refaite au XIXe siècle. Le mobilier de l'église, tableaux et objets liturgiques, est référencé dans la base Palissy.

Liens externes