Église Saint-Nicolas de Trémolat en Dordogne

Patrimoine classé Patrimoine religieux Eglise romane

Église Saint-Nicolas de Trémolat

  • D30
  • 24510 Trémolat
Église Saint-Nicolas de Trémolat
Église Saint-Nicolas de Trémolat
Église Saint-Nicolas de Trémolat
Église Saint-Nicolas de Trémolat
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Église Saint-Nicolas de Trémolat
Église Saint-Nicolas de Trémolat
Église Saint-Nicolas de Trémolat
Église Saint-Nicolas de Trémolat
Église Saint-Nicolas de Trémolat
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Église Saint-Nicolas de Trémolat
Église Saint-Nicolas de Trémolat
Église Saint-Nicolas de Trémolat
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Église Saint-Nicolas de Trémolat
Église Saint-Nicolas de Trémolat
Église Saint-Nicolas de Trémolat
Église Saint-Nicolas de Trémolat
Église Saint-Nicolas de Trémolat
Église Saint-Nicolas de Trémolat
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Église Saint-Nicolas de Trémolat
Église Saint-Nicolas de Trémolat
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Église Saint-Nicolas de Trémolat
Église Saint-Nicolas de Trémolat
Église Saint-Nicolas de Trémolat
Crédit photo : MOSSOT - Sous licence Creative Commons
Propriété de la commune

Période

XIIe siècle

Patrimoine classé

Eglise Saint-Nicolas : classement par arrêté du 4 septembre 1913

Origine et histoire de l'Église Saint-Nicolas

L'église Saint-Nicolas, située à Trémolat en Dordogne, est l'un des ensembles les plus complets et les mieux conservés de l'architecture romane périgourdine. De plan en croix latine, elle se termine par un chevet carré. Les deux bras du transept sont voûtés en berceau ogival. Les travées de la croisée et de la nef sont coiffées de coupoles sur pendentifs qui retombent sur des piles intérieures réduisant la portée. Par une disposition particulière destinée vraisemblablement à assurer la stabilité des remplissages, les contreforts extérieurs se trouvent au milieu des travées plutôt qu'au droit des doubleaux, et les fenêtres sont percées dans ces contreforts. La façade occidentale a reçu au XVIIIe siècle l'adjonction d'un fronton et d'un portail classiques. À l'intérieur, des boiseries du même siècle dissimulent les arcatures de la dernière travée du chœur.

La tradition fait naître à Trémolat saint Cybard, et sa maison natale aurait été proche de l'église. Selon le père récollet Jean Dupuy, l'édifice aurait été ruiné par les Sarrasins et remplacé, puis reconstruit sous l'impulsion de Charlemagne qui aurait enrichi le prieuré conventuel dédié à Sainte-Marie. Un acte du cartulaire de l'abbaye de Saint-Cybard, qui se présente comme une confirmation d'un diplôme de Charlemagne, est en réalité un remaniement d'une confirmation de Charles le Chauve citant ces possessions. L'abbaye de Saint-Cybard avait déjà fait l'objet d'une restauration sous Pépin d'Aquitaine. Le prieuré est attesté en 982, et, d'après la chronique d'Adémar de Chabannes, l'évêque d'Angoulême Grimoard a donné le monastère avec son église à son frère Aymeric de Mussidan.

Le style de l'édifice le rattache à l'art roman : une nef charpentée a été construite au milieu du XIe siècle. Deux piles extérieures, aux angles nord-ouest et sud-ouest du transept, ont été attribuées par certains auteurs à une église carolingienne dont la nef aurait pu avoir la même largeur que la nef actuelle. Des actes de 1142 et 1143 confirment les possessions de l'abbaye de Saint-Cybard, et la prévôté est occupée par une liste de prévôts connue de 1123 jusqu'à la Révolution. La construction des trois coupoles de la nef date apparemment du milieu du XIIe siècle, et le transept, le chœur et le clocher-porche occidental semblent avoir été édifiés peu après, avant la fin du XIIe siècle. L'église a la caractéristique d'être fortifiée ; son portail occidental et son fronton actuels sont plus récents et datent du XVIIIe siècle.

Les Chroniques de Jean Tarde signalent l'occupation du village par des troupes protestantes commandées par Henri de La Tour d'Auvergne entre le 17 et le 21 novembre 1587. À la fin du XVIIe siècle, la nef menaçant ruine fit l'objet de projets de retranchement, et une visite canonique de 1688 constata l'état de délabrement des voûtes et l'absence de couverture, de pavage et de vitres. Au début du XVIIIe siècle, de riches autels en bois doré sont installés et Guillaume II, marquis d'Alesme, prieur commendataire, suit des travaux entre 1717 et 1743 et entreprend des modifications de la façade occidentale. Des projets et procès-verbaux de travaux sont dressés en 1752, qui signalent des murs du chœur en bon état mais sans couverture. Une souscription locale en 1820 permit de refaire une toiture basse, mais celle-ci n'autorisa pas la réédification des coupoles et celles-ci durent être abaissées ; des réparations des calottes en briques sont également mentionnées. Les travaux de charpente furent achevés en 1846 et des maçonneries reprises en 1847, tandis qu'un rapport de 1896 décrit la toiture médiévale plus pentue et en ardoises épaisses dont des fragments ont été retrouvés dans la voûte du clocher. L'architecte Henri Rapine restaura les couvertures en 1920, le clocher fut consolidé en 1938 par chaînages et injections de ciment, puis une nouvelle réfection des toitures eut lieu en 1947. Les boiseries ont été déposées en 1979 pour permettre l'examen des peintures médiévales de la dernière travée du chœur.

L'édifice est classé au titre des monuments historiques depuis le 4 septembre 1913, et un de ses autels du XVIIIe siècle est inscrit au titre d'objet depuis 1976. L'église mesure 46 m de longueur totale, la nef a 6,50 m de largeur, les coupoles de la nef atteignent en moyenne 11,30 m de hauteur, le transept mesure 18 m de longueur sur 6 m de largeur, la hauteur des grands arcs supportant la coupole de la croisée est de 14,50 m, la clé de la coupole de la croisée culmine à 17 m et le clocher-porche occidental s'élève à 25,70 m. Parmi les éléments remarquables se trouvent le clocher-donjon, la façade occidentale et son portail, la nef en enfilade de coupoles et une fresque représentant l'entrée du Christ dans Jérusalem.

Liens externes