Église Saint-Nicolas de Troyes dans l'Aube

Patrimoine classé Patrimoine religieux Eglise gothique

Église Saint-Nicolas de Troyes

  • Boulevard Victor-Hugo
  • 10000 Troyes
Église Saint-Nicolas de Troyes
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Église Saint-Nicolas de Troyes
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Église Saint-Nicolas de Troyes
Crédit photo : G.Garitan - Sous licence Creative Commons
Propriété de la commune

Patrimoine classé

Eglise Saint-Nicolas : classement par arrêté du 12 juillet 1886

Origine et histoire de l'Église Saint-Nicolas

L'église Saint-Nicolas est une église catholique située à Troyes, dans l'Aube ; datée en grande partie du XVIe siècle, elle conserve d'importants vitraux et une statuaire notable de la Renaissance. À l'origine chapelle dépendant de la paroisse de Saint-Jean-au-Marché en 1189, elle ne devint paroisse indépendante qu'en 1722. Relevée en pierre après l'incendie de 1524 qui détruisit une grande partie de la ville, l'édifice fit l'objet d'un vaste chantier d'agrandissement décidé en 1526. Le maître maçon Gérard Faulchot proposa un plan exécuté à partir d'avril ; les parties basses du chœur et le côté nord furent achevés en 1535. Son fils Jean construisit de 1551 à 1553 les chapelles de la nef et le côté sud, puis une campagne de 1553 à 1566 acheva le côté nord. La couverture fut terminée par Rémy Mauvoisin entre 1582 et 1608 ; la date de 1594 est inscrite entre la deuxième et la troisième travée. L'église était adossée à la muraille ; le clocher, élevé sur le flanc nord de l'autre côté d'une ruelle, fut détruit au XVIIIe siècle. Après la démolition des fortifications, le portail occidental fut édifié en 1840 et la baie d'axe derrière le maître-autel date de 1900.

L'édifice présente un plan basilical à cinq travées ; l'entrée s'ouvre sur un narthex surmonté d'une chapelle transversale. Le narthex compte quatre travées, dont les deux centrales sont plus larges, et les travées d'extrémité sont percées de petites ouvertures ovales pour l'éclairage. Le pilier central porte un bénitier qui présente un blason aux lettres C.R et I.L., daté du XVIIe siècle, et une statue de saint Roch accueille les pèlerins.

La chapelle du calvaire, aménagée en tribune accessible par un escalier monumental à l'initiative du vicaire Jacques Collet, est richement décorée. Sur le mur nord se trouve une peinture monumentale de Nicolas Cordonnier exécutée entre 1551 et 1552, encadrée par deux groupes sculptés : la donatrice à droite et le donateur accompagné de saints, dans le style de l'atelier de Chaource. En vis-à-vis de l'escalier, le calvaire avec le Christ portant la croix, œuvre du XVIe siècle attribuée à l'atelier de Chaource, est classé ; adossé à la verrière, un Christ à la colonne en marbre blanc, don de la famille Collet et attribué à François Gentil, conserve des plaques de remerciements sur son socle. Cette statue, qui soutenait autrefois la voûte au centre de la chapelle, fut déplacée au milieu du XIXe siècle pour faciliter l'accès de l'escalier.

Le portail méridional, exécuté entre 1551 et 1554 par le maçon Jean Falchot sur un plan de Dominique Florentin, est une œuvre majeure de la Renaissance. Il est orné de deux prophètes sculptés par François Gentil, David et Isaïe, et abrite à l'intérieur une statue de sainte Agnès ; ces deux figures faisaient partie de la fontaine de vie dont elles sont les seuls éléments subsistants. Au-dessus d'Isaïe et de David figurent des inscriptions en ancien français liées à la fontaine ; la composition générale témoigne du répertoire religieux et décoratif de l'époque.

La statuaire de l'église, principalement datée du XVIe siècle, comprend notamment une Sainte Agnès, un Calvaire, une statue polychrome du Christ ressuscité attribuée à Dominique Florentin, une Assomption polychrome, une Sainte Marguerite, deux Vierges à l'Enfant polychromes, un sépulcre et des bas-reliefs de la Renaissance (dont L'Adoration des Mages dans le narthex et La Présentation de Marie au Temple). Une statue de saint Bonaventure de Bagnoregio, en milieu de nef et adossée à un pilier, présente la chape épiscopale ornée d'un orfroi figurant plusieurs docteurs et saints ; il lui manque la crosse en main droite. Cette statue n'apparaît pas dans les comptes de la fabrique et pourrait provenir, après la Révolution, du dépôt d'œuvres rassemblées à Saint-Loup, éventuellement du couvent des Cordeliers de Troyes.

Les verrières, datant du XVIe et du début du XVIIe siècle, forment un bel ensemble ; la nef conserve des grisaille rehaussées d'or du milieu du XVIe siècle. Parmi les verrières remarquables figurent la grisaille du Miracle de l'hostie (1563), une grisaille des Béatitudes du maître verrier Jean Soudain, une verrière du Miracle des billettes offerte par les familles Marisy, Mauroy et le Tartier, ainsi qu'une Vie de Daniel datée de 1535. Dans la chapelle du calvaire se trouve également une verrière offerte par la famille Collet.

Liens externes