Église Saint-Osmane de Féricy en Seine-et-Marne

Patrimoine classé Patrimoine religieux Eglise gothique

Église Saint-Osmane de Féricy

  • 8-10 Rue de l'Église
  • 77133 Féricy
Église Saint-Osmane de Féricy
Église Saint-Osmane de Féricy
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Crédit photo : GFreihalter - Sous licence Creative Commons
Propriété de la commune

Période

XIIIe siècle, XVe siècle

Patrimoine classé

Eglise : classement par arrêté du 8 avril 1930

Origine et histoire de l'Église Saint-Osmane

L'église Sainte-Osmanne est l'église paroissiale de Féricy, en Seine-et-Marne, en région Île-de-France. Elle a été édifiée à la fin du XIIe siècle sur l'emplacement d'un édifice antérieur du XIe siècle et a été agrandie aux XVe et XVIe siècles. Des vitraux de la Renaissance y sont conservés, dont l'un a été classé au titre des objets en 1905 et deux autres en 1977 ; l'église elle-même a été classée en 1930. L'édifice est dédié à sainte Osmane, légendaire princesse irlandaise dont il conserve des reliques. Selon la tradition, sainte Osmanne aurait vécu au VIIe siècle, quitté ses parents païens, trouvé refuge en France et mené une vie de recluse d'abord près de Saint-Brieuc puis dans une forêt au bord de la Loire dans l'actuelle Sarthe, pour mourir dans le bourg qui porte son nom. Lors des invasions normandes ses reliques furent transférées à l'abbaye de Saint-Denis, où une chapelle de la basilique lui est consacrée ; il ne faut pas la confondre avec sainte Osanne, abbesse de Jouarre. En 1405, l'abbaye de Saint-Denis remit à l'église de Féricy, qui lui appartenait, une relique de la tête et un fragment de ceinture ; la tradition rapporte qu'à leur arrivée jaillit devant l'église une source réputée pour ses vertus en matière de fertilité, ce qui fit de Féricy un lieu de pèlerinage fréquenté, notamment par les reines Anne d'Autriche et Marie-Thérèse d'Autriche venant du château de Fontainebleau.

À l'origine le clocher se dressait au-dessus du narthex, au pied de l'église ; il fut démoli en 1845 puis reconstruit deux ans plus tard sous la forme d'un clocher-porche, sans accès à l'église, à l'est de l'édifice devant le chevet. Sa partie basse s'ouvre par de grandes baies en arc brisé, la partie haute par des abat-sons ogivaux, et il est coiffé d'une toiture pyramidale surmontée d'une croix de faîtage et d'une girouette ; de massifs contreforts soutiennent l'ensemble, comme les murs de l'édifice, et la toiture est à double pente. Sur le mur méridional subsistent quelques fragments d'une frise à dents de scie du XIIe siècle et une fenêtre murée de la Renaissance entourée d'archivoltes et de pilastres à chapiteaux, dont l'architrave est décorée de deux angelots portant un écusson. Le portail occidental, réalisé au XVIe siècle, est surmonté d'un fronton triangulaire et encadré de colonnes posées sur de hauts socles ; au-dessus s'ouvre une baie aveugle ornée d'arcatures en plein cintre.

L'intérieur comprend une nef de trois travées, un transept et un chœur à chevet plat ; la nef remonte au XIIe siècle tandis que le transept, le chœur et les chapelles latérales datent des XVe et XVIe siècles. La nef est couverte d'une voûte en croisée d'ogives qui repose, côté nord, sur des culs-de-lampe et, côté sud, sur des chapiteaux à crochets ; un narthex est aménagé à l'ouest et le bas-côté sud comprend trois chapelles. Les verrières de la Renaissance du chœur et du transept ont été réalisées entre 1532 et 1540 dans un atelier parisien.

Le vitrail central du chœur (baie 0) représente la crucifixion : la lancette centrale montre la lance de Longin et, à droite, le soldat Stephaton offrant l'éponge ; les lancettes latérales présentent les deux larrons, Marie à gauche, deux chevaliers à droite et Marie-Madeleine au pied de la croix, tandis que le tympan est animé d'anges et de têtes d'anges, la Vierge centrale étant d'époque plus récente. La baie 1 est dédiée à la légende de sainte Osmanne ; les scènes, lisibles de haut en bas et de gauche à droite avec inscriptions, montrent Osmanne refusant les idoles, son départ en bateau accompagnée d'une servante, le refuge en forêt où elles sauvent un sanglier, leur baptême et l'attribution d'une chapelle et d'un jardin, le jardinier frappé de cécité et de folie après une proposition indécente, puis deux miracles figurés en bas : la délivrance d'une jeune fille d'une suffocation et la restitution de la vue à un jeune prince, la verrière portant la date de 1534. Le vitrail du côté sud du chœur (baie 2) associe, en partie haute, un Noli me tangere et, en parties basses, les épisodes du miracle dit du pendu-dépendu : le jeune pèlerin faussement accusé et pendu survit par l'intervention de saint Jacques, est détaché de la potence et, dans une scène, la servante de l'auberge est arrêtée. Dans le transept nord (baie 3), les panneaux supérieurs figurent l'Adoration des bergers avec des anges portant la mention « Gloria in excelsis Deo » et la suite de l'inscription, tandis que les panneaux inférieurs montrent l'Adoration des mages et un Agnus Dei accompagné de l'inscription « ECCE AGNUS DEI » ; le tympan représente un chien gardant les moutons. La baie 4, au transept méridional, montre les donateurs et leurs enfants avec leurs saints patrons : Étienne Clément et son fils aux côtés de saint Étienne à gauche, son épouse Louise avec leurs trois filles et saint Louis à droite ; dans le tympan figurent des pèlerins de Saint-Jacques agenouillés devant l'apôtre Jacques, et ces panneaux faisaient à l'origine partie du vitrail du Pèlerinage de Saint-Jacques-de-Compostelle.

Le mobilier comprend une statue en pierre polychrome représentant un évêque datée du XIVe siècle et une sculpture de sainte Osmanne datée de la fin du XIVe ou du début du XVe siècle, repeinte au XIXe siècle. Trois statues en bois polychrome du XVe siècle — le Christ en croix, la Vierge et saint Jean — formaient un calvaire ; la Vierge et saint Jean ont été volés en 1980, ainsi qu'une Vierge à l'Enfant du XVe siècle et une Vierge assise sur un trône de la fin du XVIe siècle. On relève encore une statue polychrome en pierre du XVIe siècle tenant un balsamaire, peut-être une Sainte Femme identifiée comme Marie-Madeleine, une autre statue féminine polychrome de la même époque (sainte Marthe ou sainte Marguerite) figurée avec un dragon, et une statue polychrome de sainte Barbe portant une tour et la palme du martyre, datées du XVIe siècle. Les fonts baptismaux en pierre datent du XVIIe siècle et le bénitier, sculpté en pierre, remonte au XIIe siècle ; sa cuve est ornée de faces humaines.

Liens externes