Église Saint-Ouen de Courtonne-la-Meurdrac dans le Calvados

Patrimoine classé Caquetoire Eglise gothique

Église Saint-Ouen de Courtonne-la-Meurdrac

  • Le Bourg
  • 14100 Courtonne-la-Meurdrac
Église Saint-Ouen de Courtonne-la-Meurdrac
Église Saint-Ouen de Courtonne-la-Meurdrac
Église Saint-Ouen de Courtonne-la-Meurdrac
Église Saint-Ouen de Courtonne-la-Meurdrac
Église Saint-Ouen de Courtonne-la-Meurdrac
Église Saint-Ouen de Courtonne-la-Meurdrac
Église Saint-Ouen de Courtonne-la-Meurdrac
Église Saint-Ouen de Courtonne-la-Meurdrac
Crédit photo : Ikmo-ned - Sous licence Creative Commons
Propriété de la commune

Patrimoine classé

Eglise : inscription par arrêté du 19 juillet 1926

Origine et histoire de l'Église Saint-Ouen

L'église Saint-Ouen est une église catholique située dans le bourg de Courtonne-la-Meurdrac, dans le Calvados, à proximité des ruines du château ; elle est inscrite au titre des Monuments historiques depuis le 19 juillet 1926. L'édifice, construit principalement au XIIe siècle, conserve des éléments plus anciens : des études récentes attribuent la construction de la nef au XIe siècle. La paroisse apparaît dans des documents du milieu du XIIIe siècle. Au XIIIe siècle, de nouvelles fenêtres sont percées et la charpente est refaite ; la porte romane du mur méridional, ornée d'un joint rubané, a peut‑être été obturée lors de l'aménagement du porche et son ancien linteau remplacé par une fenêtre gothique. Les fenêtres étaient à l'origine des lancettes, dont certaines subsistent et contribuent au faible éclairage de l'édifice. Aux XVe et début du XVIe siècles, les ouvertures, dont le portail ouest, sont élargies et des fenêtres à meneau sont installées ; le porche date de la fin du XVe siècle ou du début du XVIe siècle. Le chœur, l'arc triomphal et la charpente de la nef sont remaniés au XVIe siècle. Le mobilier est renouvelé dans la seconde moitié du XVIIe siècle. Après 1825, une sacristie en briques est ajoutée et l'église reçoit un décor peint au XIXe siècle ; le chœur est couvert d'ardoises et de zinc. Le porche a fait l'objet d'une restauration au XXe siècle. La flèche a été touchée par la foudre le 24 août 2009 et restaurée en 2009‑2010 ; les peintures du retable ont été restaurées en 2012. Un diagnostic réalisé en 2018 a permis de définir des tranches de travaux selon l'urgence.

L'architecture combine pierre, moellons et bois, et les parties les plus anciennes relèvent du style roman ; certains murs comportent des assises en opus spicatum. La nef, qui mesure plus de 10 m de large sur 17 m de long, est plus large que le chœur, lequel mesure 7 m par 6,70 m ; l'édifice ne comporte pas de contreforts. La charpente peinte du XVIe siècle présente des rinceaux et des rosaces aux couleurs vives, accompagnés de sablières sculptées ; cette décoration peinte est à rapprocher de celle des églises de La Houblonnière et de L'Hôtellerie. La charpente, initialement à chevrons, a été remplacée par une structure à pannes. Le clocher est implanté sur la première travée ; le beffroi, autrefois couvert d'essentes, est couvert d'ardoises depuis le XIXe siècle, tandis que la toiture de la nef est en tuiles plates. Le décor peint du XIXe siècle inclut du faux appareil. Le mur sud du chœur porte divers graffitis, notamment des rouelles, des cadrans solaires et des croix.

Le mobilier comprend un retable baroque en bois peint du XVIIe siècle, orné de quatre colonnes torses et surmonté d'un édicule abritant une statue du Christ ; la partie centrale expose une copie de La Descente de croix de Rubens et deux statues de saint Maur et saint Ouen. Deux retables latéraux et des autels datés de 1647 à 1666 (1666 pouvant correspondre à l'achèvement du chantier) attribués aux artistes rouennais Pierre et Louis Baudard complètent l'ensemble. Un arc triomphal du début du XVIe siècle ouvre sur le chœur. La porte sous le porche est de style Renaissance et le porche conserve les initiales de son auteur ainsi qu'une représentation de hache. L'église possède des fonts baptismaux en calcaire du XVIIIe siècle, une croix de procession en bois et argent du XVIIe siècle conservée en sacristie et une chaire du XIXe siècle. Le porche, les fonts baptismaux, la croix et la chaire sont inscrits au titre d'objet depuis le 20 février 1976.

Des vitraux financés au XIXe siècle par des donateurs et la paroisse éclairent l'édifice ; on y remarque une Sainte-Famille datée de 1895.

Liens externes