Église Saint-Ouen de Therdonne dans l'Oise

Patrimoine classé Patrimoine religieux Eglise romane et gothique Architecture gothique flamboyant

Église Saint-Ouen de Therdonne

  • 2 Rue du Général de Gaulle
  • 60510 Therdonne
Église Saint-Ouen de Therdonne
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Crédit photo : Chatsam - Sous licence Creative Commons
Propriété de la commune

Patrimoine classé

Eglise : classement par arrêté du 31 juillet 1913

Origine et histoire de l'Église Saint-Ouen

L'église Saint-Ouen de Therdonne, située dans le cimetière communal à l'écart des habitations, est une église catholique paroissiale classée monument historique par arrêté du 31 juillet 1913 et aujourd'hui rattachée à la paroisse Saint‑Louis de Bresles, où des messes dominicales anticipées y sont célébrées de façon irrégulière. Les origines paroissiales sont anciennes : en 1099 Hugues de Gerberoy donna l'église aux chapitres de Gerberoy et de Beauvais, qui se succédèrent ensuite à la nomination du titulaire ; les chanoines de Beauvais possédaient par ailleurs une grange dîmière adossée à la nef. La vaste nef unique, en grande partie attribuée aux Xe–XIe siècles, se reconnaît à son appareil de petits moellons cubiques dits « pastoureaux », récupérés d'édifices gallo‑romains, et a connu de nombreuses réparations anciennes et modernes. Le transept et le chœur, formant un ensemble homogène et soigné, relèvent du gothique flamboyant et datent du premier quart du XVIe siècle ; les deux chapelles des croisillons ne furent consacrées qu'en 1556. Le clocher, implanté au sud de la nef et remplaçant une tour romane antérieurement endommagée, fut reconstruit à partir de 1674 selon un marché conservé confié au maître‑maçon Nicolas de Bigué, les habitants fournissant les matériaux extraits notamment des ruines du château de Barbanson ; il est coiffé d'une fine flèche octogonale en charpente couverte d'ardoise. Le porche occidental qui précédait le portail fut détruit par la tempête de 1705 et la grange dîmière vendue et démolie après 1791 ; pendant la Révolution les registres paroissiaux furent saisis en 1792 et l'abbé Étienne Lecat dut s'exiler. Au XIXe siècle la nef fit l'objet de réparations importantes qui ont modifié la charpente et les baies, et l'abbé Jean‑Baptiste Delamarre, curé de longue durée, fit construire une chapelle de secours au bourg consacrée en 1851. Implantée parallèlement à la route, l'église présente un plan simple mais désaxé : une nef unique, un transept dont les croisillons sont réduits et un chœur composé d'une travée droite et d'une abside à cinq pans ; le clocher s'élève au sud sans communiquer avec la cage intérieure. La nef n'est pas voûtée en pierre mais couverte d'un lambris formant une voûte en berceau brisé ; les travées orientales sont voûtées d'ogives et l'espace derrière le retable de l'abside sert de sacristie. Un petit local voûté au flanc ouest du croisillon nord conserve l'ancien accès vers un souterrain dont l'entrée en partie effondrée date de la Seconde Guerre mondiale. L'ensemble flamboyant du transept et du chœur se distingue par une élévation simple, une importante surface vitrée d'origine (dont des fenêtres ont été provisoirement obturées ou réduites) et un voûtement fondé sur des nervures pénétrantes reposant sur des piliers ondulés ; les clés de voûte conservent une polychromie et des motifs variés, tandis que le remplage des baies présente des configurations originales, avec des lancettes et des tympans aux soufflets et mouchettes. À l'extérieur, les parties orientales sont appareillées en pierre de taille de très bonne facture, contrefortées et couronnées de balustrades ajourées et de petits clochetons, éléments qui ont réclamé des consolidations pour empêcher la chute de parties de l'abside. Le clocher de 1674, volontiers historicisant, mêle des références romanes et gothiques : l'étage de beffroi s'ouvre sur des baies géminées en plein cintre subdivisées par des colonnettes et un tympan trilobé, tandis que l'intérieur de la tour se compose de planchers successifs accessibles par échelles. Le mobilier comporte plusieurs éléments protégés : le bras‑reliquaire de saint Ouen en argent repoussé sur âme de bois, daté du XVIe siècle et reconstitué avec des reliques depuis 1948, un osculatoire en cuivre de la fin du Moyen Âge désormais conservé au trésor de la cathédrale de Beauvais, des statues anciennes (dont un Christ en croix du XVIe siècle et une Vierge à l'Enfant du XIVe siècle) et des boiseries et clôtures datées des XVIe–XVIIe siècles, dont certaines ont été classées ou inscrites mais présentent des lacunes et des altérations liées au temps et à l'humidité. Les vitraux anciens ont en grande partie disparu ; seuls subsistent quelques fragments qui témoignent d'une facture soignée et suggèrent l'existence d'un ensemble important, éventuellement entreposé un temps dans le souterrain. L'église, isolée dans son enclos cimetérial et dominée par son architecture composite, reste un point remarquable du patrimoine religieux rural du Beauvaisis et nécessite la conservation de ses élévations, de ses remplages et de son mobilier.

Liens externes