Église Saint-Ouen des Iffs aux Iffs en Ille-et-Vilaine

Patrimoine classé Patrimoine religieux Clocher de style Beaumanoir Eglise gothique

Église Saint-Ouen des Iffs

  • Le Bourg
  • 35630 Les Iffs
Église Saint-Ouen des Iffs
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Église Saint-Ouen des Iffs
Crédit photo : Clemensfranz - Sous licence Creative Commons
Propriété de la commune

Période

XVe siècle, XVIe siècle

Patrimoine classé

Eglise Saint-Ouen (cad. A 610) : classement par arrêté du 26 décembre 1906

Origine et histoire de l'Église Saint-Ouen

L'église Saint-Ouen des Iffs, située au cœur du village des Iffs en Ille-et-Vilaine, est un édifice catholique bâti à partir du milieu du XVe siècle et classé monument historique. Elle adopte un plan en croix de Lorraine, formé par une nef unique flanquée de deux transepts et de deux chapelles proches du sanctuaire. Les murs sont en appareil mixte de granite et de calcaire, les toits à longs pans sont couverts d'ardoises et l'ensemble des parties hautes est orné de gargouilles. Le chevet plat s'ouvre par une grande verrière à remplage flamboyant.

La nef et les bras du transept sont voûtés en bardeaux sur une charpente qui, bien que remaniée, reste conforme à l'ordonnance originelle. À la fin du XVe siècle, la nef a été allongée et la nouvelle travée couverte d'une voûte à nervures diagonales et liernes ; un porche a été adossé au pignon ainsi créé. Au XIXe siècle, sur un projet d'Arthur Regnault, les frères Jules et Henri Mellet ont élevé le clocher-pignon, de style néogothique cornouaillais, ajouré de manière à laisser voir les cloches ; l'une d'elles, Marguerite, avait été offerte en 1596 par Marguerite d'Ailly, veuve de l'amiral de Coligny, et quatre autres cloches datent de 1958. Le clocher a fait l'objet de travaux de restauration récents, dont le démontage de la flèche en 2016.

L'histoire de l'église est étroitement liée à la seigneurie de Montmuran et aux familles de Laval puis de Coligny, qui ont commandité une partie importante du décor, notamment un ensemble remarquable de vitraux de la première moitié du XVIe siècle. La verrière d'axe, sans doute offerte par Guy XVI de Laval, illustre la Passion et le Jugement dernier sur quatre lancettes et un tympan. La chapelle seigneuriale dite de Montmuran ou de Laval présente deux verrières consacrées à la Vie de la Vierge, tandis que la chapelle Saint-Yves, dite de Coligny, contient trois verrières consacrées à saint Yves, à la conversion de saint Paul et à l'histoire de Suzanne. La baie 2, représentant la conversion de saint Paul, est datée stylistiquement des environs de 1545 ; la baie 4, consacrée à l'histoire de Suzanne, est datée vers 1535-1540 ; la baie 6, représentant saint Yves entre un riche et un pauvre, a été fortement remaniée à la fin du XVIe siècle et retravaillée lors des restaurations de 1912. La chapelle Saint-Fiacre occupe le bras sud du transept et sa verrière (baie 10), datée des environs de 1530, représente la Transfiguration et la vie de saint Jean-Baptiste. La chapelle de la Vierge (baie 5) réunit des panneaux du XVe siècle et des éléments datés de 1536, tandis que la baie 12, dans le mur sud de la nef, contient un vitrail de 1889 représentant l'Arbre de Jessé, réalisé par l'atelier Lecomte et Colin et employant des éléments remployés.

L'édifice a connu plusieurs interventions et restaurations au fil du temps : des campagnes de restauration des vitraux au XIXe et au début du XXe siècle (atelier René Échappé, Lecomte et Colin, atelier Tournel), des travaux dirigés par l'architecte Raymond Cornon en 1958-1959, l'installation d'un dispositif d'illumination des vitraux en 2011 et des projets de rénovation intérieure prévus à la fin des années 2010. Un porche-ossuaire adossé au transept sud a été démoli vers 1875.

Sur le plan religieux et social, la paroisse a été marquée aux XVIIe et XVIIIe siècles par la Réforme catholique et le jansénisme : des missions prêchées par les lazaristes et les capucins ont eu lieu en 1647 et 1675, un prodige eucharistique a été rapporté pour 1629, et la paroisse a connu l'influence du curé janséniste Guy Clément au début du XVIIIe siècle. L'église a été classée monument historique au début du XXe siècle.

Le mobilier compte plusieurs retables anciens, dont un retable- lambris en bois du XVIIe siècle encadrant le tabernacle et la maîtresse-vitre, ainsi que des retables des chapelles présentant des statues de saints (Jean‑Baptiste, Fiacre, Stanislas, Hubert, Joachim, Anne et la Vierge à l'Enfant) composés à partir d'éléments des XVIIIe et XIXe siècles. Douze bas-reliefs polychromes et dorés en chêne représentant les apôtres, taillés dans le dernier quart du XVIe siècle et peut-être issus d'un ancien jubé, sont remontés de part et d'autre de la partie orientale de la nef ; ils sont classés au titre des monuments historiques depuis 1966. L'église conserve enfin un bénitier sculpté.

Liens externes