Église Saint-Pancrace de Ray-sur-Saône en Haute-Saône

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Frise chronologique

Patrimoine classé

Personnages clés

Origine et histoire de l'Église Saint-Pancrace

L'église Saint-Pancrace de Ray-sur-Saône, en Haute-Saône, est un édifice composite marqué par des campagnes de travaux aux XIIIe, XVIe et XVIIIe siècles. Une église est mentionnée à Ray dès le XIe siècle par Louis Suchaux, mais l'édifice actuel conserve des éléments datés du XIIIe siècle, notamment deux travées du chœur — l'une voûtée d'ogives, l'autre couverte d'un berceau brisé — et un chevet plat témoignant de l'influence de l'architecture cistercienne. Le 13 février 1341, Guy de Ray fonde un chapitre de six chanoines ; de cette époque datent sans doute les deux chapelles latérales : la chapelle seigneuriale Saint-Jacques au nord et la chapelle des chanoines au sud, toutes deux couvertes de voûtes sur croisées d'ogives dont les nervures chanfreinées reposent sur des culots. Les baies à remplage en pierre du chœur semblent également appartenir à cette période. La nef, majoritairement du XVIe siècle, a été reconstruite au milieu du siècle comme l'indiquent des inscriptions datées : 1550 sur l'arc doubleau entre la deuxième et la troisième travée, 1562 sur une niche au nord du chœur et 1585 sur le bénitier désormais au rez-de-chaussée de la tour-clocher. Les trois travées de la nef sont voûtées d'ogives et séparées par un doubleau brisé. Au XVIIIe siècle, le clocher ayant été jugé menaçant, Pierre Girard en dressa les plans le 16 mai 1768 ; les travaux furent adjugés à l'entrepreneur Michel Morton et la réception eut lieu le 11 novembre de la même année. Le devis prévoyait une couverture de tuiles plombées de quatre couleurs, posées en compartiments "en brin de bruyère". Une croix de cimetière de belle facture, située au sud du clocher, est datable du début du XVIIe siècle. Le XIXe siècle voit d'importantes transformations menées par plusieurs curés : la toiture est réparée en 1861 sur devis de l'architecte Maillot, une nouvelle horloge est installée le 18 août 1861 par Ungerer Frères, l'oculus du clocher est fermé en 1868 par un vitrail offert par le curé Jolyot, et le curé Quirot (1866-1872) restaure le pavage, redresse des pierres tombales le long des piliers de la première travée de la nef et remplace probablement les bancs. L'abbé Villeret (1872-1882), suivant les plans de l'architecte Christophe Colard, modifie le chœur en ouvrant des baies murées et en découvrant l'oculus du ciborium ; une baie murée au sud témoigne de son projet de seconde sacristie. Les abords de l'église ont été aménagés en 1994 et l'édifice est protégé au titre des monuments historiques depuis le 17 mars 2014. Le mobilier, riche et notable, comprend des œuvres remarquables — dont une Mise au tombeau recensée par Jean-Louis Langrognet, conservateur des antiquités et objets d'art de la Haute-Saône — également protégées au titre des Monuments historiques. La chapelle seigneuriale conserve un autel-retable du XVIIIe siècle identique à celui de la chapelle du château, attribué à Jean-Pierre Galezot, ainsi que des bancs portant les armoiries de la famille de Marmier.

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