Origine et histoire de l'Église Saint-Pardoux
L'église Saint-Pardoux est une église catholique située à Barret, en Charente. Datant du XIIe siècle — selon George du dernier tiers du XIIe siècle — elle fut un prieuré bénédictin dépendant de l'abbaye de Baignes, vicairie perpétuelle devenue cure après la suppression du prieuré. L'édifice présente un plan rectangulaire à nef unique et chevet semi-circulaire. La nef, composée de quatre travées, est voûtée en berceau de briques, les arcs doubleaux brisés reposant sur des doubles pilastres. Au carré du transept, une coupole sur pendentifs est ornée, à sa base, d'un bandeau ruban enlacé et percée d'un oculus côté levant. L'abside en cul-de-four est soulignée par cinq grandes arcatures sur colonnes adossées et des chapiteaux figurés aux motifs variés. Côté sud, une chapelle formant croisillon, ajoutée au XIVe siècle, est couverte d'une voûte à nervures et liernes dont les nervures reposent sur des faisceaux de colonnettes aux chapiteaux sculptés de personnages et de feuillages. Une crypte existe sous l'abside et il y aurait peut‑être un ossuaire sous le croisillon. La façade occidentale s'ouvre par un portail à trois voussures encadré de deux arcades aveugles ; les arcs sont décorés de pommes de pin, de palmettes, de perles et de pointes de diamant, et les chapiteaux sont historiés. Au‑dessus, six arcatures en plein cintre reposent sur colonnettes rondes. Le clocher, de plan carré, a été en partie refait. Le décor, essentiellement roman, se situe à la confluence des styles angoumoisin et saintongeais : la façade s'inspire du chantier de la cathédrale d'Angoulême tandis que le chevet reprend le jeu d'arcades et les contreforts‑colonnes du style saintongeais. Un chapiteau de la façade illustre le péché de luxure, scène évoquant l'enfer. L'église a fait l'objet de restaurations importantes aux XIXe et début XXe siècles, avec notamment la reconstruction de la voûte de la nef, l'agrandissement de la sacristie en 1895 et des interventions signalées en 1856, 1862, 1899 et 1900. L'édifice a été classé au titre des monuments historiques en 1954. Des travaux d'entretien ont été effectués en 2012‑2013 par les Compagnons du Devoir basés à Barbezieux.
