Origine et histoire de l'Église Saint-Patrice
L'ancienne église paroissiale Saint-Patrice, d'abord église du prieuré autour duquel s'est fondé le bourg de Saint-Patrice (avant 1032, par Archambault), dépendait de l'abbaye de Noyers. Elle a ensuite servi de bergerie. L'édifice occupe un site remarquable dominant la Loire. La partie la plus ancienne est une nef rectangulaire de 14,72 m sur 8,10 m, construite en petit appareil irrégulier et non voûtée. Quatre fenêtres hautes, ébrasées vers l'intérieur, percent la nef ; certains clavaux présentent des faux joints. Au début du XIIe siècle, un chœur sensiblement carré a été ajouté en moyen appareil ; il conserve au nord une porte murée, aujourd'hui à demi enterrée, surmontée d'un linteau et d'un décor en appareil réticulé. Une baie, également pourvue de faux joints, s'ouvre dans chacun des murs gouttereaux du chœur. Un clocher-porche a été élevé à l'ouest au XIIIe siècle ; son ogive a cédé la place à un réservoir d'eau pour le château. L'agrandissement du chœur, au XVe siècle, aurait été financé par Louis XI. Lors d'une restauration en 1968, on a repéré des traces de peinture murale représentant saint Georges et le dragon, mais les enduits trop abîmés ont été piquetés et il n'en subsiste presque rien. En 1849, la municipalité vendit l'église au comte de Chabrol pour financer la construction d'une nouvelle église paroissiale néogothique au centre du bourg. Un château a été édifié sur l'emplacement de l'ancien prieuré-cure, et une nouvelle chapelle dédiée à l'Épine miraculeuse de Saint-Patrice se situe en contrebas sur le coteau.
