Église Saint-Paul de Beaucaire dans le Gard

Patrimoine classé Patrimoine religieux Eglise Eglise gothique

Église Saint-Paul de Beaucaire

  • Rue Eugène-Vigne
  • 30300 Beaucaire
Église Saint-Paul de Beaucaire
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Crédit photo : Véronique PAGNIER - Sous licence Creative Commons
Propriété de la commune

Période

XIVe siècle, XVe siècle, XIXe siècle

Patrimoine classé

L'église en totalité, avec le sol de la parcelle AY 198 : classement par arrêté du 2 décembre 2005

Origine et histoire de l'Église Saint-Paul

L'église Saint-Paul, ancienne église des Cordeliers, est située à Beaucaire (Gard) et présente principalement un style gothique provençal. Construite entre 1355 et 1362 sur l'emplacement d'une implantation antérieure, elle réemploie des éléments romans, notamment des colonnettes du portail ouest. La nef, composée de quatre travées avec chapelles latérales, appartient au XIVe siècle ; le chœur date du XVe siècle et l'ensemble fut consacré le 12 juin 1457, en même temps que le cimetière et le cloître situés au sud de l'édifice orienté. Tanneguy du Châtel, viguier cité dans les sources, fit édifier le chœur et le clocher, dont la flèche à crochets est typique des clochers méridionaux du XVe siècle. Après les guerres de Religion le couvent fut partiellement reconstruit en 1632 et agrandi en 1681 ; à la fin du XVIIIe siècle une chapelle latérale fut ajoutée et les chapelles reçurent un décor aujourd'hui disparu. Sous la Révolution les biens des Cordeliers furent vendus, le couvent démantelé et l'église convertie en dépôt de foin ; le culte y fut rétabli en 1804. Les archives signalent l'existence d'un premier couvent à Beaucaire avant 1254, attesté par une bulle du pape Alexandre IV, implanté près de la prise d'eau du canal ; l'attribution de la fondation à un "Mathieu Florentin" est écartée, bien qu'un Mathieu Ricci de Florentia, mort en 1330, ait été inhumé chez les Cordeliers. Olivier Lombard relève des lettres patentes du roi Jean II autorisant, au milieu du XIVe siècle, l'installation des Cordeliers à l'intérieur des remparts, en raison de l'insécurité qui pesait sur leur établissement antérieur hors les murs. L'édifice, d'une longueur totale de 40 mètres sur 20, présente une nef barlongue de 20 m sur 12 m dont les clefs de voûte atteignent 17 mètres ; son architecture, volontairement austère, traduit les vœux de pauvreté des frères mineurs et laisse transparaître des réemplois romans. Les chapelles latérales, logées entre les contreforts, étaient autrefois percées de fenêtres aujourd'hui obturées par des lambris ; seules subsistent les ouvertures éclairant la nef aux arcs en quart point. Le chœur, moins élevé que la nef et composé de deux travées, se termine par une abside flanquée de deux chapelles ; le chevet voûté d'ogives est éclairé par trois baies divisées en deux lancettes et surmontées d'une rosace, garnies en 1880 de vitraux représentant la Vierge, saint François recevant les stigmates, saint Paul armé de son épée, saint Pierre, saint Sixte, sainte Marie-Madeleine et sainte Marthe. La façade ouest s'ouvre par un oculus dont la composition repose sur des motifs triangulaires ; le portail réemploie des colonnettes romanes et comporte deux tympans superposés, le supérieur à décor géométrique du XVe siècle et le inférieur, daté de 1632, présentant un bas-relief figurant saint Louis, saint Antoine de Padoue et sainte Élisabeth de Hongrie. La porte latérale donnant sur la rue Eugène-Vigne présente une décoration pseudo-gothique du XIXe siècle ; plus loin au n°26, le portail d'entrée du XVIe siècle, dernier vestige du couvent des Cordeliers, permet l'accès au chevet et fait l'objet d'une protection au titre des monuments historiques. L'ensemble de l'église a été conçu selon des proportions rigoureuses, fondées sur le triangle équilatéral et des rapports harmoniques 2:1, visibles notamment dans les arcs et les entrées des chapelles. Le buffet d'orgue, daté de 1773 et acquis à Cavaillon au début du XIXe siècle, de style « Versailles » à trois pans, a été inscrit au titre des objets des monuments historiques ; la partie instrumentale a été refaite au cours du XXe siècle, notamment en 1930. La composition de l'instrument originel est connue par un devis de 1805 établi par Dominique-Hyacinthe Cavaillé-Coll, qui épousa une paroissienne en 1808 et assura l'entretien de l'orgue jusqu'en 1815. Après la réouverture de l'église comme paroisse à la suite du Concordat, le mobilier fut progressivement installé : le chœur reçoit un maître-autel en marbre polychrome, et plusieurs chapelles abritent statues, châsses et toiles hagiographiques. Parmi les peintures, on remarque un cycle consacré à saint Paul comprenant trois toiles de Jacques Réattu et deux complétées par Augustin Aubert, ainsi que des œuvres de Sébastien Norblin offertes par Napoléon III, tandis que la chapelle du Sacré-Cœur conserve un retable d'Antoine Vignaud. D'autres éléments notables comprennent une barque en bois portant les statues des Saintes Maries, une toile du XIXe siècle reprenant le même sujet, un tableau du XVIIIe siècle de Pierre Parrocel, une Vierge à l'Enfant du XVIIe siècle et des panneaux peints en 1866 par Bernard Gentilini illustrant l'Annonciation et des scènes mariales. L'église est enchâssée dans un tissu urbain marqué par de petites maisons de rapport construites au début du XVIIe siècle, que les Cordeliers louaient lors de la foire de la Madeleine. Classée au titre des monuments historiques depuis le 2 décembre 2005, l'église Saint-Paul conserve un important patrimoine architectural et artistique attestant de son histoire monastique et paroissiale.

Liens externes